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Sahara Occidental Occupé: Les 24 prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim

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  • Sahara Occidental Occupé: Les 24 prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim

    Les 24 prisonniers politiques sahraouis dit "groupe Gdeim Izik" ont entamé mardi une grève de la faim à la prison locale 2 de Salé (ville jumelle de Rabat) pour marquer leur deuxième année consécutive de détention, a-t-on appris de sources sahraouies.

    Cette nouvelle grève de la faim qui coïncide avec la visite de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Organisations des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross dans la région et avec le 37e anniversaire de l’annexion du territoire sahraoui par le Maroc est observée pour rappeler le démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 par les forces marocaines, a indiqué le groupe de prisonniers dans un communiqué.

    La grève a été déclenchée pour rappeler à l’opinion publique les "24 mois de souffrance" mais aussi pour réaffirmer la détermination de la "résistance pacifique du peuple sahraoui", ont souligné les prisonniers avant de dénoncer leur incarcération sans aucune décision de justice et leur comparution devant un tribunal militaire.

    Depuis leur détention, les prisonniers sahraouis ont observé plusieurs grèves de la faim afin d’alerter l’opinion publique et revendiquer l’amélioration de leurs conditions de détention ainsi que leur libération inconditionnelle ou la tenue d’un procès juste et équitable devant un tribunal civil.

    Le 24 octobre dernier le tribunal militaire de Rabat avait reporté leur procès, pour la seconde fois à une date ultérieure, après un premier report intervenu le 13 janvier 2012. Aucune raison n’a été fournie sur ce report par le juge d’instruction à leurs familles.

    Selon des organisations et juristes indépendants présents au tribunal dans la capitale marocaine ’"un renvoi sans audience et sans qu’aucune date de procès ne soit fixée équivaut à un déni de justice".

    "Si l’on peut considérer que le report du procès est un signe de faiblesse des autorités marocaines et confirme la vacuité d’un dossier, le maintien en détention sans aucune décision judiciaire est contraire à la fois aux normes marocaines, et aux normes internationales dont le Pacte International relatif aux droits civils et politiques et son article 9", indique le rapport des observateurs européens.

    Les observateurs ont estimé que "les charges retenues par l’acte d’accusation, et les textes de poursuite, sont d’une particulière gravité et les peines encourues sont particulièrement lourdes".

    A la suite de ce report, les familles des prisonniers avaient observé un sit-in devant le tribunal militaire lors duquel elles ont dénoncé leur comparution devant une cour martiale et réaffirmé leur détermination à militer jusqu’à leur libération.

    La situation des détenus sahraouis avait suscité la préoccupation de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui avait interpellé, en mai 2012, le ministère de la Justice marocain sur les conditions de leur détention.

    L’AMDH avait demandé l’intervention du ministère pour sauver la vie de ces détenus et à agir "immédiatement" pour éviter le pire vu l’état inquiétant de leur santé.

    Pour sa part, l’Association de défense des droits de l’homme (ASDHOM) avait adressé depuis Paris, une lettre au ministre marocain de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid dans laquelle elle réclame leur "libération immédiate dans la mesure où leurs droits à un procès équitable et transparent n’est pas garanti".

    Selon l’association "leurs détentions provisoires sont illégales même au regard du droit pénal marocain qui fixe la durée légale de la détention provisoire à douze mois".

    Pour rappel, à la suite de leur arrestation, des membres de leurs familles avaient observé plusieurs sit-in à Rabat pour attirer l’attention sur leurs conditions d’incarcération.

    Les prisonniers sahraouis, militants des droits de l’homme, sont notamment accusés d"’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction". Selon la loi marocaine, ils risquent la réclusion à perpétuité.

    Africa-News 07.11.2012
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