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Comment la terre d’Israël fut inventée

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  • Comment la terre d’Israël fut inventée

    Note de lecture

    "Comment la terre d’Israël fut inventée"
    (Shlomo Sand, Ed. Flammarion)

    Dans la guerre israélo-palestienne, il y a un aspect qu’il ne faut jamais mésestimer. Le sionisme a opéré une gigantesque manipulation de l’histoire, de la mémoire et des identités juives. C’est cette manipulation qui permet l’adhésion majoritaire des Juifs (aussi bien en Israël que dans le reste du monde) à un projet colonialiste et militariste qui détruit chaque jour un peu plus la Palestine et généralise l’apartheid.

    Dans un ouvrage précédent (« Comment le peuple juif fut inventé » chez Fayard), Shlomo Sand avait réduit à peu de choses deux mythes fondamentaux du sionisme : l’exil et le retour. Non, il n’y a pas eu d’exode massive des Juifs lors de la destruction du Temple par les troupes de Titus en 70 ap JC. Les Juifs d’aujourd’hui ne sont pas les descendants des Hébreux de l’Antiquité. Ils descendent majoritairement de convertis. L’idée sioniste qu’après des siècles d’exil, ils auraient fait leur retour sur la terre de leurs ancêtres est une fiction.

    Cette fois-ci, Shlomo Sand s’attaque à un autre mythe meurtrier. Pour les membres du courant national-religieux, « Dieu a donné cette terre au peuple juif » et au nom de ces conceptions intégristes, les Palestiniens sont des intrus. Mais les sionistes « laïques » partagent cette même conception. Ils ont fait de la Bible un livre de conquête coloniale en affirmant que les Juifs ont toujours eu un attachement indéfectible à « la terre d’Israël », ce qui leur donne un droit de propriété exclusif. C’est ce mythe de la terre qu’il passe à la moulinette avec un style agréable et de très nombreuses références historiques et bibliographiques. Bref, c’est un livre absolument indispensable.

    Histoires personnelles

    Dans « Comment le peuple juif fut inventé », Shlomo Sand avait raconté quelques anecdotes personnelles. Son amitié ancienne avec le poète palestinien Mahmoud Darwish, banni de son propre pays et qui n’aura même pas pu être enterré dans son village d’origine (qui n’existe plus). L’histoire aussi de son beau-père, catalan et rescapé de la guerre d’Espagne qui finit par « atterrir » en Israël.
    Là, Shlomo nous livre quelques touches de ses origines. Il est né dans un de ces camps de rescapés juifs du génocide nazi pour lesquels il n’y avait qu’une seule destination possible : Israël. Les Palestiniens ont payé pour un crime européen.

    En 1967, Shlomo est soldat dans une armée qui fait la conquête sanglante de Jérusalem-Est. Il décrit la fièvre nationaliste des jeunes qui l’entourent, cette certitude de « revenir sur la terre de leurs ancêtres ». Il décrit aussi un crime de guerre gratuit : un vieux Palestinien torturé à mort par cette armée qui se dit morale. Son écriture s’empreigne alors d’une grande émotion.

    Shlomo Sand est un professeur universitaire d’histoire. Son université, située dans les faubourgs de Tel-Aviv, a été construite sur un de ces nombreux villages (plusieurs centaines) rayés de la carte avec l’expulsion de la population palestinienne en 1948. Les habitants de ce village n’ont pas combattu et ont espéré jusqu’au bout qu’ils ne seraient pas expulsés. L’État d’Israël pratique un négationnisme total sur la vraie histoire de cette terre et notamment sur les Palestiniens. Shlomo évoque l’action de l’association israélienne anticolonialiste « Zochrot » qui fait revivre la mémoire de ces villages rayés de la carte.

    Shlomo a milité dans le mouvement de l’extrême gauche antisioniste Matzpen dans les années 80. Il ne se définit plus comme antisioniste. Pourtant, encore plus que le précédent, son livre démolit avec beaucoup d’efficacité les mythes sionistes.

    Il est partisan de deux États vivant côte à côte en Palestine qui seraient des États de tous leurs citoyens. Il écrit pourtant : « En apparence, l’occupation, entrée dans sa cinquième décennie, prépare au plan territorial, la constitution d’un État binational ».
    Il est contre le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il explique à titre de comparaison qu’on ne fera pas revenir les millions d’Allemands originaires des pays de l’Est descendants de ceux qui ont été chassés en 1945.
    Pourtant, il montre bien comment l’expulsion des Palestiniens de leur pays en 1948 a été criminelle, comment Israël a rendu définitive leur expulsion. Son enquête sur le village détruit pour construire son université (et ses habitants) est précise et sans concession.

    Il a espéré avant 1967 que son pays saurait se normaliser et faire une paix juste. Amèrement il écrit : « je ne savais pas que je vivrais la majeure partie de mon existence à l’ombre d’un régime d’apartheid, alors que le monde « civilisé », du fait notamment de sa mauvaise conscience, se sentirait obligé de transiger avec lui, et même de lui apporter son soutien ». Le mot « apartheid » est souvent utilisé dans le livre pour qualifier la réalité actuelle.

    Une terre habitée par de nombreux peuples et une religion venue de l’étranger.

    Dans « Comment le peuple juif fut inventé », il y avait un chapitre difficile pour un non-spécialiste sur la notion de « peuple ». Cette fois-ci, Shlomo examine les notions de patrie, de frontières, du droit du sol et de droit du sang. Chapitre ardu mais dont la conclusion est claire. La prétention des sionistes de retourner dans leur « patrie » au nom d’une histoire réécrite ne repose sur aucune des différentes constructions de patries que l’histoire a connue.

    Comment la terre qui est aujourd’hui Israël/Palestine fut appelée dans l’histoire ? Quelle est l’importance de Jérusalem ?
    La Bible parle de Canaan et affirme que les Hébreux sont venus de l’étranger. Les deux personnages centraux, Abraham et Moïse seraient venus, l’un de Mésopotamie, l’autre d’Égypte. Ces personnages sont légendaires. Le livre de Josué (qui est une véritable apologie du nettoyage ethnique et du génocide) évoque une terre habitée par de nombreux peuples qui restent toujours là malgré les massacres. Autrement dit la religion juive décrit un peuple venu de l’extérieur ayant une haine terrible pour les autochtones.

    Dans « la Bible dévoilée », les archéologues israéliens estimaient que la Bible avait été essentiellement écrite dans le royaume de Judée, peu avant la prise de Jérusalem par les Babyloniens (VIIe siècle av JC). Shlomo Sand va plus loin. Il pense que le texte a été écrit par les lettrés qui ont été autorisés par l’empereur perse Cyrus à retourner à Jérusalem, voire plus tard à l’époque hellénistique. Ces lettrés sont entourés de paysans restés majoritairement païens, ce qui explique tout le mal que la Bible dit des autochtones.

    Dans le « livre des livres », la promesse de la terre pour le peuple élu est toujours soumise à condition. Tout est conditionné par le degré d’intensité de la foi en Dieu. Quand les colons religieux actuels prétendent que « Dieu leur a donné cette terre », ils s’écartent beaucoup de leur texte fondateur. La région d’Israël/Palestine s’est appelée Canaan et la région de Jérusalem la Judée. Cette région avait un peuplement hétérogène et on y parlait des langues diverses. Ce n’est qu’à l’époque des Maccabées (IIe siècle av JC) que la religion s’est répandue dans de nouvelles régions (Samarie, Galilée, Néguev) puis plus loin dans l’empire romain. Il n’y a aucune référence à la « terre promise ». Le philosophe juif Philon d’Alexandrie a vécu à l’époque de Jésus-Christ et il est peu probable qu’il ait effectué un quelconque pèlerinage à Jérusalem pourtant toute proche.

    Contrairement au mythe enseigné aujourd’hui dans les écoles israéliennes (l’exode de plusieurs de millions de Juifs quand les troupes de Titus détruisent le deuxième temple), il y a eu trois grandes révoltes juives aux premiers et deuxièmes siècles après JC qui traduisent un antagonisme fondamental entre polythéistes et monothéistes. Mais aucun exode massif et encore moins un tel nombre. Après la dernière révolte juive (Bar Kokhba, 135 ap JC), la région prend le nom de Palestine et la population va se convertir au christianisme puis cinq siècles plus tard à l’islam. Il n’y a pas de trace du terme « Eretz Israel » (la terre d’Israël) à l’époque.

  • #2
    La religion juive et l’absence d’attachement à la terre

    Le premier commandement du Talmud « interdit explicitement aux fidèles juifs de s’organiser pour émigrer dans le foyer saint avant la venue du messie ». Seule une dissidence du judaïsme, les karaïtes prêcheront une immigration en Palestine. Malgré (comme les Juifs) une grande dispersion dans le monde, les karaïtes seront présents à Jérusalem lors de la prise de la ville par les Croisés et il y a toujours une synagogue karaïte à Jérusalem.
    Les lettrés juifs qui visitent la région au Moyen-Âge cherchent surtout leurs coreligionnaires. L’un note d’ailleurs qu’il y a beaucoup plus de Juifs à Damas qu’à Jérusalem.

    À la base du sionisme, il y a l’alyah, la « montée » en Israël. C’est une manipulation : l’alyah, c’était (dans la Kabbale) « l’ascension mystique de la personne qui se condense dans la formule : ascension de l’âme ».
    Du IVe au XIXe siècle, les chroniques ont répertorié seulement 30 pèlerinages juifs en Palestine alors qu’elles ont répertorié 3500 comptes-rendus de pèlerinages chrétiens. Il n’y a rien d’étonnant à cela. Le pèlerinage est une tradition chrétienne puis musulmane. La prière juive « l’an prochain à Jérusalem » évoque une rédemption prochaine et pas une émigration. « La ville sainte est pour le juif religieux un souvenir qui nourrit la voix et pas un site géographique attractif ».

    Et si le sionisme était une invention chrétienne ?

    On connaît aujourd’hui les mouvements chrétiens sionistes. Ces mouvements évangélistes ont très puissamment aidé la colonisation de la Palestine financièrement et politiquement. Accessoirement, ces Chrétiens sionistes sont attachés à un « Juif irréel », pas aux Juifs réels. Pour eux, les Juifs doivent chasser de la terre sainte Armageddon (= le mal = les Arabes) puis se convertir à la « vraie foi », sinon ils disparaîtront car ce courant est millénariste (et antisémite). Ces Chrétiens sionistes ont identifié la colonisation de nouveaux territoires (Amérique du Nord, Afrique du Sud, Australie) à la conquête de Canaan par Josué.

    Déjà Mohamed Taleb était allé plus loin dans l’idée que le sionisme a des origines chrétiennes. Les Chrétiens sionistes, ce sont les « dissidents » du protestantisme (évangélistes, puritains).
    Shlomo Sand parle aussi des Anglicans et il accumule des faits sur l’histoire anglaise. Dès le XVIe siècle avec la Réforme, la Bible est traduite. Le monde hébraïque antique, tel qu’il est décrit dans la Bible devient familier. Le « juif irréel » devient sympathique. Après plusieurs siècles d’interdiction de séjour, Cromwell (en 1656) autorise le retour des Juifs en Angleterre (des facteurs économiques jouent aussi. Les Juifs chassés d’Espagne et réfugiés aux Pays-Bas ont contribué à la prospérité de ce concurrent).
    De nombreux personnages publics britanniques évoquent le « retour » des Juifs en Palestine (au XIXe siècle, Shaftbury, Palmerston et bien sûr Disraeli, Premier ministre et fils de Juif converti). Les Britanniques manifestent un intérêt croissant vers la Palestine, pièce essentielle sur la route de l’Inde.

    À partir des pogroms de 1881, des millions de Juifs de l’empire russe partent vers l’Ouest. Ils iront principalement vers les États-Unis car la Grande-Bretagne ferme ses portes. Premier ministre en 1905, Lord Balfour fait adopter en 1905 une loi très restrictive contre l’immigration, principalement celle des Juifs. Il tiendra publiquement des propos antisémites. Le même enverra à Rothschild la fameuse déclaration Balfour en 1917. Il n’y a pas contradiction. Pour Balfour, les Juifs sont « inassimilables » s’ils viennent en Europe mais ils deviennent des colons servant les intérêts de l’empire britannique s’ils vont s’installer en Palestine. Pour de nombreuses raisons, dont l’attachement à une lecture familière de la Bible, la déclaration Balfour a fait consensus chez les principaux hommes politiques britanniques.
    On a donc eu au début du XXe siècle la rencontre de trois phénomènes politiques qui ont rendu faisable le projet sioniste : une sensibilité chrétienne issue du monde protestant articulée avec une vision coloniale britannique, l’antisémitisme virulent en Europe de l’Est et l’apparition d’un nationalisme juif qui a tout inventé : l’histoire, la terre, la langue.

    Le sionisme et la religion juive

    On connaît les virulentes critiques contre le sionisme, venues des Juifs socialistes qui seront hégémoniques dans le monde juif européen jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Le Bund, parti ouvrier préconisant « l’autonomie culturelle » des Juifs sans territoire spécifique, était farouchement antisioniste. Et les partis ouvriers socialistes ou communistes dans lesquels militaient beaucoup de Juifs/ves étaient aussi très critiques.

    On connaît moins l’opposition radicale des Juifs religieux au sionisme. Le livre de Yacov Rabkin « Au nom de la Torah, l’opposition juive au sionisme » apporte de nombreux faits. On a souvent en tête l’attitude actuelle des religieux juifs. Depuis 1967, ils sont devenus majoritairement colonialistes, nationalistes et racistes à l’image d’Ovadia Yossef, fondateur du Shass ou du grand rabbin de la ville de Safed qui interdit de louer à des « Arabes ».
    Il n’en a pas toujours ainsi et Shlomo Sand rappelle que pour les religieux, la « terre sainte » n’a jamais été la patrie des Juifs. Le judaïsme réformateur était contre le sionisme car il craignait (à juste titre) que cela retarderait la marche vers l’égalité des droits. Les Juifs orthodoxes étaient encore plus durs. Citons certains de leurs propos : « reçois la Torah dans le désert, sans pays, sans propriété terrienne », « Les sionistes n’aspirent qu’à secouer le joug de la Bible et des commandements pour n’en conserver que le national, voilà ce que sera leur judaïsme ».

    Dans le sionisme, la terre remplace la Bible, et la prosternation devant le futur État prend la place de la ferveur envers Dieu.
    Quand Theodor Herzl essaiera de rallier au sionisme les rabbins, l’immense majorité d’entre eux protestera et organisera même une résistance aux idées sionistes. Ils publieront à plusieurs en 1900 une brochure : « livre éclairant , pour les honnêtes gens, contre le système sioniste ».
    Le sionisme n’est pas seulement en contradiction avec les droits fondamentaux (refus du racisme, du colonialisme, des inégalités), il est aussi en contradiction avec la religion. Il a nationalisé le langage juif religieux et transformé la Bible en un livre de conquête coloniale.

    Le sionisme et les Arabes.

    La question de la présence d’Arabes en Palestine au début du mouvement sioniste n’a quasiment jamais été soulevée. Comme la plupart des colonisateurs, les sionistes n’ont pas vu (ou pas voulu voir) le peuple autochtone.

    Pourtant, alors que jusqu’en 1922, l’immigration des Juifs en Palestine est autorisée, ce pays reste arabe à 90% à cette époque. Et les Palestiniens formeront les 2/3 de la population quand la guerre de 1948 éclate.
    Il y a eu chez les sionistes des humanistes qui imaginaient une coexistence pacifique avec les Palestiniens. Citons Ahad Haam ou plus tard Martin Buber.

    Mais ils ont vite été débordés par les partisans du « transfert », l’expulsion des Palestiniens.
    Dans son film « La terre parle arabe », la cinéaste franco-palestinienne Maryse Gargour montre que tous les dirigeants sionistes étaient favorables au « transfert » dès 1930. Ils ne divergeaient que sur la méthode pour y parvenir.

    Dès 1930, la plupart des recherches sionistes sur le passé se sont efforcées de situer et de maintenir la terre d’Israël au centre de « l’être juif ». Ils sont parvenus à une conclusion insensée : « les Arabes se sont emparés de la terre d’Israël en 634 et ils s’y sont maintenus depuis lors en tant qu’occupants étrangers ». Certains propagandistes vont même jusqu’à comparer avec la présence arabe en Espagne qui a duré plus de 7 siècles.
    En fait, au-delà de tous les textes d’autojustification, la colonisation sioniste n’a connu comme seul frein que les limites du rapport de force. C’est pourquoi le gouvernement israélien actuel qui est soutenu à bout de bras par l’Occident semble pouvoir tout se permettre.

    Shlomo Sand analyse plusieurs mythes qui ont accompagné la conquête sioniste : celui du travail, celui des kibboutz qui, au-delà de l’idéal égalitaire, étaient avant tout des instruments de conquête de la terre réservés aux seuls Juifs, et celui du syndicat Histadrout, réservé lui aussi aux seuls Juifs.

    Les kibboutz ont systématiquement été installés dans les zones frontalières pour empêcher le retour des « infiltrés » (= les réfugiés palestiniens). Ils sont en déclin aujourd’hui parce qu’on est passé à une nouvelle forme de colonisation.

    Depuis 1967

    Le mythe de la terre a guidé la politique sioniste. Depuis 1967, il en est le centre.
    La colonisation sioniste s’est faite sous l’égide imaginaire, dynamique et mobilisatrice de la « rédemption du sol ».
    Shlomo Sand est très sévère pour la « gauche sioniste » qui a participé à toutes les conquêtes.

    Il y a eu consensus pour le concept de « judaïsation de la terre » qui signifie bien sûr l’expulsion des Palestiniens. Les nationalistes les plus zélés sont venus de la gauche : Moshé Dayan, Yigal Allon. Shlomo pense que la guerre de 1967 n’était préméditée ni d’un côté, ni de l’autre. J’ai des doutes à partir d’un témoignage familial. Un cousin de mon père, général de l’armée de l’air israélienne, m’a affirmé dès juillet 1967, qu’Israël n’avait pas été menacé, que les projets de bombardements étaient prêts depuis des années et que la colonisation allait commencer.

    Dès la fin de cette guerre, les intellectuels israéliens les plus éminents ont signé le « manifeste pour le grand Israël », prélude à la colonisation. 20 ans plus tard et malgré l’Intifada, le principe de l’État « ethno-démocratique » a repris le dessus. Le sionisme est une machine infernale qui ne saura pas s’arrêter d’elle-même.

    Pour conclure

    Logiquement, Israël se retrouve aujourd’hui gouverné par une coalition d’extrême droite. Le consensus qui a abouti à cela vient en partie d’une histoire totalement réécrite. Comme pour son livre précédent, Shlomo Sand sera sûrement très lu en Israël. Les sionistes l’injurieront. On enverra d’éminents spécialistes pour réfuter des faits pourtant indéniables.

    Ce livre doit nous aider à démonter les mythes meurtriers. Le jour où la « rupture du front intérieur » sera possible en Israël, ce livre, comme le précédent, aidera les Israéliens à se débarrasser d’une identité falsifiée qui contribue à détruire la société palestinienne mais qui est aussi suicidaire à terme pour les Israéliens.

    Pierre Stambul
    Novembre 2012

    Assawra 7 novembre 2012

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    • #3
      Ils s'entraident entre eux les juifs. C'est grace a cette unité qu'ils ont créé un état.

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      • #4
        Leur force réside dans la division des Arabes...

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        • #5
          tu sais qu'en France et partout dans le monde ils ont des organismes qui peuvent preter a un juif jusqu'a 30 000 euros sans interets?

          Montre moi une association Musulmane qui aide les Musulmans avec des pret sans interet?

          Je dis seulement qu'ils sont trés organisés et unis.

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          • #6
            Ils sont communistes LOL.

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            • #7
              [QUOTE]
              Le premier commandement du Talmud « interdit explicitement aux fidèles juifs de s’organiser pour émigrer dans le foyer saint avant la venue du messie ».
              Lequel? Dans un aucun recueil de loi juive, il n'existe un commandement de ce genre. Meme dans le code de loi juive le plus complet, celui qui traite de l'epoque messianique, il n'y a pas de loi de ce genre.

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              • #8
                Lequel? Dans un aucun recueil de loi juive, il n'existe un commandement de ce genre. Meme dans le code de loi juive le plus complet, celui qui traite de l'epoque messianique, il n'y a pas de loi de ce genre.
                Monsieur AAnis chercheur en Histoire réfute une phrase du livre de Shlomo Sand !! Extraordinaire !! Monsieur AAnis est plus compétent que notre chercheur !!

                Ce qui veut dire : la vérité révélée par ce livre "Comment la terre d'Israel fut inventée" est une bombe médiatique, une révélation historique qui met à genoux le mensonge sioniste !!! Et surtout, ce livre détruit le mythe sioniste sur lequel il s'est basé pour envahir la Palestine et l'occuper !!! Il ne reste plus rien au sionisme après la parution de ce livre !!!

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                • #9
                  Si j'avais mis le compte-rendu de ce livre dans un site comme "Zlabia" un site juif administré par des sionistes, j'aurai été exclu et interdit de leur site (comme je l'ai été plusieurs fois d'ailleurs dans un passé récent, il suffit d'une phrase critique contre l'occupation de la Palestine et tout de suite vous êtes taxé "d'antisémite" !!! Et exclu du site !!! Une démocratie à l'israélienne !!!)

                  Commentaire


                  • #10
                    Monsieur AAnis chercheur en Histoire réfute une phrase du livre de Shlomo Sand !! Extraordinaire !! Monsieur AAnis est plus compétent que notre chercheur !!
                    Non, mais dans ce cas, la totalité des rabbins du monde, les plus grands rabbins du Moyen Age ont raté ce commandement dans le Talmud, pire encore, certains rabbins du Talmud eux meme auraient transgressé leur propre loi, vu que certains ont immigré de Babylonie en Terre d'Israel.
                    Par ailleurs, certaines lois bibliques et talmudiques ne sont applicables qu'en Israel comme la loi sur la jachère, en diaspora, un Juif est enterré dans un cercueil, en Israel un juif est enterre sans cercueil (le cercueil est fait pour eventuellement réenterrer le décédé en Israel), les fètes ont une duré différente selon qu'on se trouve en Israel ou en diaspora...etc Je ne connais aucun monothéïsme qui est plus relié à une terre particulière ou à un peuple particulier que le Judaïsme.
                    Il est vrai par ailleurs que les rabbins du Talmud ont interdit le fait de "provoquer" ou de se révolter contre les Nations non juives après le désastre de la révolte de Bar Kokhba mais en tout cas, ça n'a jamais eu force de Loi sinon, on la trouverait parmi les compilation de la loi Juive.
                    Par ailleurs, dans la religion juive, un commandement (obligation ou interdit) est commenté et expliqué dans ses moindres détails, jusque dans les cas particuliers les plus improbables, je ne connais aucun débat juridique sur la portée de la "non provocation des nations non juives" vu que pour les rabbins eux meme, ça n'a jamais été un commandement.

                    Commentaire


                    • #11
                      @AAnis

                      Non, mais dans ce cas, la totalité des rabbins du monde, les plus grands rabbins du Moyen Age ont raté ce commandement dans le Talmud, pire encore, certains rabbins du Talmud eux meme auraient transgressé leur propre loi, vu que certains ont immigré de Babylonie en Terre d'Israel.
                      Par ailleurs, certaines lois bibliques et talmudiques ne sont applicables qu'en Israel comme la loi sur la jachère, en diaspora, un Juif est enterré dans un cercueil, en Israel un juif est enterre sans cercueil (le cercueil est fait pour eventuellement réenterrer le décédé en Israel), les fètes ont une duré différente selon qu'on se trouve en Israel ou en diaspora...etc Je ne connais aucun monothéïsme qui est plus relié à une terre particulière ou à un peuple particulier que le Judaïsme.
                      Il est vrai par ailleurs que les rabbins du Talmud ont interdit le fait de "provoquer" ou de se révolter contre les Nations non juives après le désastre de la révolte de Bar Kokhba mais en tout cas, ça n'a jamais eu force de Loi sinon, on la trouverait parmi les compilation de la loi Juive.
                      Par ailleurs, dans la religion juive, un commandement (obligation ou interdit) est commenté et expliqué dans ses moindres détails, jusque dans les cas particuliers les plus improbables, je ne connais aucun débat juridique sur la portée de la "non provocation des nations non juives" vu que pour les rabbins eux meme, ça n'a jamais été un commandement.



                      Je te réponds par la voix des prestigieux et héroïques juifs orthodoxes
                      Neturei Karta
                      :

                      Les Neturei Karta (en judéo-araméen babylonien : נטורי קרתא ; « les gardiens de la cité ») sont un groupe de juifs haredim (ultra-orthodoxes) radicalement antisioniste prônant le « démantèlement » de l’État d’Israël.

                      "Les Neturei Karta considèrent que l’État juif de l’antiquité fut détruit par la volonté divine et que seul le Messie pourra le rétablir. Toute tentative humaine de recréer un État juif avant la venue du Messie est donc une attaque contre la volonté divine. Lors des élections israéliennes, ils appellent ainsi de façon systématique à refuser de voter.

                      Très spécifiques au plan politique, les Neturei Karta ont peu de différences théologiques avec les autres groupes ultra-orthodoxes. Tout comme eux, ils ont une conception extrêmement stricte de l’application de la halakha (la loi religieuse juive orthodoxe).

                      Les ultra-orthodoxes sont appelés en hébreu les haredim, du mot hébreu harada (forte peur, terreur). Les Neturei Karta, comme les autres haredim, sont donc « terrifiés » à l’idée de violer le moindre commandement divin, d’où des attitudes générales d’extrême prudence particulièrement fortes chez les Neturei Karta vis-à-vis de tout manquement."

                      Donc, ces Neturei Karta sont les gardiens de la pure tradition religieuse juive, tu vas encore les réfuter comme les sionistes le font en Palestine occupée; C'est à dire, tu vas essayer de démentir les textes vrais et authentiques de la religion juive pour JUSTIFIER l'INJUSTIFIABLE : la colonisation de la Palestine qui est refusée par la religion authentique juive non-falsifiée par le SIONISME ATHEE !!!

                      Shlomo Sand, le chercheur, rejoint, par son livre "Comment la terre d’Israël fut inventée", les Neturei Karta !!!

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                      • #12
                        Les Netourei Karta ne représentent pas 1% des Juifs religieux du monde. Et ils ne sont pas capable de citer un decret commandement de la Torah ou un decret rabbinique qui interdise de créer un état pour les Juif. Leur problème à la base est qu'Israël est un état dirigé par une classe politique non religieuse, si Israël devenait l'équivalent Juif de l'Iran et se basait sur la Halakha, si le pouvoir était confié aux rabbons, l'opposition ultra orthodoxe s’évanouirait. En fait, s'il préferent la situation du Ghetto au lieu de l'indépendance nationale, c'est que dans le ghetto, le pouvoir sur les Juifs était confié par la "royauté" (Russie Tsariste, Empire Ottoman) aux rabbins, et certains n'ont jamais digéré le fait de l'avoir perdu.
                        Shlomo Sand, le chercheur, rejoint, par son livre "Comment la terre d’Israël fut inventée", les Neturei Karta !!!
                        Je ne vois pas ce qu'un trotskiste et un Juif ultra orthodoxe ont en commun. Et je ne comprends pas depuis quand les trotskistes (et les communistes en général) réduisent la culture et l'identité juives à la dimension religieuse ultra orthodoxe. Les points communs que je vois est que les deux sont sectaires, les deux opposés à la classe politique israélienne (pour différentes raisons toutefois), et puis les trotskistes, croyant toujours etre plus intelligents que le reste de l'humanité et ayant forcément un coup d'avance sur tout le monde, sont habitués aux alliances tordues.

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                        • #13
                          Je ne vois pas ce qu'un trotskiste et un Juif ultra orthodoxe ont en commun. Et je ne comprends pas depuis quand les trotskistes (et les communistes en général) réduisent la culture et l'identité juives à la dimension religieuse ultra orthodoxe. Les points communs que je vois est que les deux sont sectaires, les deux opposés à la classe politique israélienne (pour différentes raisons toutefois), et puis les trotskistes, croyant toujours etre plus intelligents que le reste de l'humanité et ayant forcément un coup d'avance sur tout le monde, sont habitués aux alliances tordues.
                          Tu fais fi de la religion juive authentique au profit d'une doctrine politique sioniste athée. Pour toi les religieux orthodoxes sont dans l'erreur mais par contre les sans-religion, le sionisme sans foi ni loi, est dans la vérité. Tu fais comme le sionisme athée, tu essayes de tronquer les textes religieux.

                          La majorité des juifs de Palestine occupée ont été trompés par l'histoire qu'ont falsifié les sionistes. D'ailleurs Shlomo Sand et Naturei Karta évoquent la religion authentique juive pour s'opposer au sionisme. L'auteur de la note de lecture du livre dit que le jour où les juifs de Palestine occupée s'apercevront de la supercherie du sionisme le livre de Shlomo Sand leur sera utile.

                          Le chercheur en Histoire Shlomo Sand est étiqueté en "trotskyste" par toi parce qu'il dénonce la falsification de l'Histoire !! De même le Hamas palestinien est étiqueté de "terroriste" parce qu'il combat l'occupation sioniste de la Palestine. Tu reprends les méthodes de tes patrons sionistes de Tel Aviv !!!

                          À la fin du XIXe siècle et au tout début du XXe siècle, une majorité des juifs n'adhère pas au sionisme.
                          les rabbins orthodoxes étaient hostiles au sionisme, d'une hostilité théologique.

                          Le sionisme n'est pas seulement raciste, il est aussi antisémite. Il reprend à son compte l'imagerie européenne et antisémite du "Juif de la diaspora" efféminé, cupide et faible, et y lui oppose celle d'un "Nouveau Juif", violent, militariste et sexiste, un Juif qui est l'auteur d'une violence raciale plutôt que d'en être une victime.

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                          • #14
                            Pour toi les religieux orthodoxes sont dans l'erreur mais par contre les sans-religion, le sionisme sans foi ni loi, est dans la vérité.
                            Une majorité de religieux juifs soutient l'état d'Israel pour x raisons, sans en faire un état "sacré" et sans considérer que cet état est necessaire au Judaisme. C'est toi qui pense qu'une majorité d'entre eux est dans l'erreur mais qu'une minorité marginale comme les Netouré Karta est dans le vrai.
                            D'ailleurs Shlomo Sand et Naturei Karta évoquent la religion authentique juive pour s'opposer au sionisme
                            Et selon quel critère juges-tu de qui est dans le Judaïsme authentique? D'ailleurs Sand est athée. Tu n'as meme pas été capable de me citer le texte du Talmud évoqué par les antisionistes, je ne pense pas que tu sois expert pour décider de qui est dans la religion authentique. Par ailleurs, les sionistes laïcs ne se réclament pas de l'orthodoxie stricte, et encore moins de l'ordre théocratique rabbinique.
                            À la fin du XIXe siècle et au tout début du XXe siècle, une majorité des juifs n'adhère pas au sionisme.
                            Une majorité n'adhère toujours pas au sionisme. Une majorité ne voit aucun inconvéniant à etre dépendant de non juifs, et c'est un choix tout aussi respectable à mes yeux que celui des juifs qui ont choisi l'indépendance dans le cadre d'un état.
                            les rabbins orthodoxes étaient hostiles au sionisme, d'une hostilité théologique.
                            C'est surtout que le sionisme et l'émancipation leur ont fait perdre leur pouvoir sur leurs ouailles.
                            Il reprend à son compte l'imagerie européenne et antisémite du "Juif de la diaspora" efféminé, cupide et faible, et y lui oppose celle d'un "Nouveau Juif", violent, militariste et sexiste, un Juif qui est l'auteur d'une violence raciale plutôt que d'en être une victime.
                            Tu préfères le Juif qui subit la persecution sans défendre?
                            Je n'ai aucune estime et je ne partage pas la conception de l'héroisme de certains sionistes (ou des nationalistes en général, arabes, juifs, germain, slaves ou autre) mais je n'aime pas non plus l'attitude préconisé par les rabbins face à la persécution: prière, soumission ou émigration. Dans les ghettos européens lors de l'invasion nazie, les rabbins racontaient qu'il fallait "étudier la Torah, prier, respecter le Sabbat" et Dieu protegerait les Juifs. Les sionistes, les socialistes, les communistes étaient eux pour prendre les armes et se défendre.

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                            • #15
                              @AAnis

                              Une majorité de religieux juifs soutient l'état d'Israel pour x raisons, sans en faire un état "sacré" et sans considérer que cet état est necessaire au Judaisme. C'est toi qui pense qu'une majorité d'entre eux est dans l'erreur mais qu'une minorité marginale comme les Netouré Karta est dans le vrai.
                              Je ne suis pas un rabbin, mais c'est le Talmud qui le dit, un texte religieux juif authentique et que tous les juifs religieux connaissent très bien :

                              LE TALMUD :

                              Rabbin : Je vais vous montrer ce que dit le Talmud.

                              Rabbin : "Dieu a fait promettre aux Juifs, de ne pas créer un état en allant à l’encontre des autres nations. Sinon, ils deviendraient des animaux, la proie des chasseurs. Ce texte prouve qu’en ayant créé l’état d’Israël, le peuple Juif se révolte contre Dieu"


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