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Gérer les magouilleurs qui nous entourent

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  • Gérer les magouilleurs qui nous entourent

    Collègue agressif, belle-mère omniprésente, copine jalouse, connaissance de mauvaise foi qui sème les rumeurs… on a tous dans notre entourage au moins une personne qui nous veut du mal, sans qu’on l’ait forcément mérité.
    Ce genre de personnalités difficiles fragilisent le mental et la réussite même de notre vie qu’elle soit personnelle ou professionnelle.
    Par ailleurs, on ne sait pas forcément comment faire face à ce genre de situations, surtout si la personne en question ne laisse rien présager de ses mauvaises intentions à notre égard. «J’avais une collègue au travail avec laquelle nous étions très proches. Nous avions réussi à dépasser le stade de collègues pour devenir des amies et je l’invitais souvent chez moi. Jusqu’au jour où mon mari exigea que je coupe toute relation avec cette femme. Quand j’ai voulu connaître les raisons de cette décision sans appel, il m’a expliqué qu’à chaque fois qu’elle restait seule avec lui, elle lui racontait des histoires malsaines à mon égard dans le but de semer le doute chez lui», raconte tristement Maroua, 28 ans.
    Et d’ajouter : «Quand j’ai interrogé mon ex-copine à ce sujet, elle m’a avoué qu’elle était jalouse de moi et du fait que j’ai réussi ma vie sur tous les niveaux professionnel et personnel. J’étais dépassée surtout qu’elle est au courant de ma situation et qu’elle sait que ma vie n’est pas aussi parfaite qu’elle le prétendait». Le milieu de travail est bien souvent le nid de toutes manigances où tous les coups sont permis. En effet, beaucoup de personnes croient que pour garder leur place et être promus, ils doivent forcément écraser d’autres collègues. «Le milieu professionnel est un monde sans merci où tout le monde ne peut pas évoluer.
    Alors à moins que tu ne veuilles rester un petit salarié toute ta vie, il faut que tu mettes tout en œuvre pour progresser. Malheureusement, lorsqu’on a les mêmes compétences que les autres, on est obligé de passer par d’autres voies pour obtenir ce qu’on veut», lance Issam, responsable achat, qui confie qu’afin d’obtenir ce poste, il a dû démontrer à la direction que son collègue n’était pas aussi travailleur que lui.
    «Mon collègue se permettait de s’absenter et utiliser ses contacts pour gonfler son chiffre d’affaires, pendant que moi, je me tuais au travail. Lorsqu’il a été question de promotion, j’ai écrit à la direction générale pour lui expliquer les mauvaises combines qu’il utilisait. Je ne pouvais quand même pas permettre qu’il devienne mon chef hiérarchique», se justifie-t-il. Toutefois, «la complotide» bat son plein lorsqu’on est face à un supérieur qui n’est pas aussi compétent qu’il le prétende. Alors là, bonjour les manigances ! «Mon supérieur et moi nous ne nous sommes jamais entendus. Il me reproche d’avoir un diplôme plus important que le sien. Alors, il passe son temps à dénigrer mon travail.
    Son jeu est clair pour moi : il veut ma peau ! Je suis aujourd’hui sûre qu’il est à l’origine de rumeurs négatives à mon égard. Ma réputation n’est plus à faire, je pense avoir suffisamment démontré mon implication, mon sérieux et mon dévouement pour cette entreprise. D’ailleurs, il arrive souvent que je prenne en charge un dossier pour lequel lui ne possède pas les compétences requises et au final c’est lui qui en endosse le mérite», souligne Leila, comptable. Mais comment gérer cette situation qui, souvent, a tendance à empoisonner sur notre vie ?
    Selon les spécialistes, lorsqu’on est victime de «complotide» dans le milieu professionnel, il serait judicieux de multiplier les traces écrites. Il faut soigneusement conserver les messages litigieux, agressifs ou déplacés de la personne en question. Ces traces écrites pourraient servir comme preuve dans le cas où le conflit dégénérerait.
    Aussi faut-il garder une bonne distance (physique et professionnelle) avec ce genre de personnes, tout en veillant à ce que la situation ne se retourne pas contre nous et surtout ne jamais laisser de trace écrite d’échanges qui ne concerneraient pas directement le travail.
    Jay Jawad Hamdouch, psychologue

    «Les complots puisent leurs origines dans l’oisiveté, l’ignorance et la jalousie»

    Les complots sont monnaie courante au Maroc. C’est un hobby national chapeauté par la médisance.
    Il est difficile de trouver une ou des causes bien déterminées du complot. Cependant, du point de vue socioculturel marocain, les complots puisent leurs origines dans l’oisiveté, l’ignorance et la jalousie. Voltaire n’avait pas dit que : «le travail éloigne de nous trois grands maux ; l’ennui, le vice et le besoin ?» Hélas, c’est bien vrai ! Socialement, le complot s’explique par une frustration, un désir ou un sentiment insatisfaits. Alors, pour se satisfaire, on complote soit par le biais de l’acquiescement social : qui veut dire dans le jargon courant : «lèche-bottes», soit par une méchanceté et une véhémence aveugle.
    Pour nous les psychanalystes, le complot trouve son origine dans une blessure narcissique précoce et une personne fragile évoluant dans un milieu hostile où la personne se sent vulnérable. Dans une société patriarcale/macho comme le Maroc, où l’individu est très critique, acerbe, pédant et dénigrant envers son semblable, le faible n’a que se tenir à carreau, accepter la soumission et vivre dans l’angoisse perpétuelle, chez soi, au bureau, au restaurant, dans un taxi, etc.
    D’un autre côté, le DSM IV (outil de classification pour définir les troubles mentaux par l’Association américaine de psychiatrie/psychologie) définit une personnalité paranoïaque comme un état de méfiance soupçonneuse et envahissante envers les autres, qu’ils soient parents, frères, sœurs, époux/épouse, belle-famille, collègue de travail, supérieur hiérarchique ou même un simple inconnu dans la rue ; dont les intentions sont interprétées de façon malveillante.
    Les personnalités paranoïaques se caractérisent par une surestimation pathologique de soi-même, une susceptibilité démesurée associée à une méfiance extrême à l’égard de l’autre, un jugement faussé, une absence d’autocritique, introspection et un certain autoritarisme. Il croit toujours qu’on est en train de comploter contre lui, or comme a dit James Watson dans son livre : l’inconscient c’est l’autre : Who cares !
    LE Délire paranoïaque

    Bien que le fait d’être entouré de personnes qui n’ont d’autre obsession que de nous nuire, il ne faut pas non plus tomber dans leur piège au point de devenir paranoïaque.
    Le délire paranoïaque est une maladie psychiatrique grave qui fait partie des psychoses, dans lesquelles la personne atteinte ne se rend pas compte de sa maladie. Parmi les formes de paranoïa, il existe ce qu’on appelle : le délire d’interprétation. Ce dernier touche petit à petit tous les éléments de la vie quotidienne. Le délire d’interprétation c’est quand le malade est convaincu qu’il est la victime de persécutions organisées, d’un complot et passe son temps à accumuler les preuves de ce complot imaginaire. Tous les évènements quotidiens sont alors interprétés en fonction de cette conviction et constituent pour le malade autant de preuves qui renforcent sa conviction. Il peut même parfois convaincre son entourage de la réalité de cette persécution, bien qu’il n’en parle que rarement, car il soupçonne tout le monde de faire partie des «comploteurs».
    Témoignages…
    • Mahmoud, 42 ans.
    • «Ma belle-famille veut ruiner mon mariage»
    • «Ma vie est un cauchemar et mon couple est sur le point de se briser. Ma belle-mère ne m’a jamais accepté comme gendre. Elle aurait préféré que sa fille épouse un homme riche et je ne suis qu’un petit banquier pour elle. Et même si ma femme a réussi à imposer son choix, sa mère ne baisse toujours pas les bras pour lui prouver qu’elle a eu raison. Elle ne rate aucune occasion pour lui démontrer que je ne suis pas l’homme qu’il lui faut et qu’elle mérite mieux. À chaque fois qu’elle vient nous voir, elle invente quelque chose pour semer la zizanie dans notre couple et nous créer des problèmes. Et elle ne cache même pas son jeu. Le pire est que ma femme se confie à sa mère quand nous avons des problèmes de couple, ce qui est loin d’arranger la situation, puisque ma belle-mère saute sur l’occasion pour lui envenimer l’esprit. Je ne sais plus quoi faire.
    • Je ne vais pas tenir longtemps».
    • Fadoua, 32 ans.
    • «J’ai un patron qui sème la zizanie»
    • «Je travaille dans une ambiance très malsaine. Alors que tous les patrons privilégient le travail en équipe et une bonne entente entre les salariés, notre patron n’aime pas voir ses équipes en bonne entente. Chaque fois, il invente une astuce pour semer la discorde entre salariés et supérieurs hiérarchiques. Il ne peut s’empêcher d’appliquer la politique : diviser pour mieux régner. Il pense que si nous nous entendons bien entre salariés et chefs hiérarchiques, nous allons forcément nous lier contre lui. Du coup, il ne cesse de comploter contre nous. Le problème est que ses manigances finissent toujours par donner leurs fruits. La preuve est qu’aujourd’hui, nous avons du mal à faire confiance les uns aux autres. Personne ne se sent en sécurité dans cette entreprise et nous nous attendons toujours à un mauvais coup, ce qui rend l’ambiance au travail très difficile à supporter».
    • Imad, 54 ans.
    • «Je ne fais que mon boulot»
    • «Je ne comprends pas pourquoi on me taxe de comploteur au travail. Mon but n’est pas de nuire aux personnes qui travaillent avec moi, mais en tant que chef hiérarchique je ne peux pas fermer les yeux sur certains agissements. Quand un salarié arrive en retard ou ne fait pas correctement son travail, il est normal, voire de mon devoir, de le dénoncer à la direction. Les gens ne comprennent pas que cela n’a rien de personnel. Faire des écrits à la direction générale fait partie de mon boulot, je comprends que ça ne plaise pas à certaines personnes, mais au lieu de se remettre en question et se concentrer mieux sur leur travail, elles m’attaquent en me traitant de conspirateur et de traitre. C’est le monde à l’envers. Ce sont des fainéants qui veulent gagner de l’argent sans fournir d’effort et donc arnaquer l’entreprise sans que personne ne les arrête. Mais je ne me laisserai pas faire, ma conscience est tranquille».
    Publié le : 9 Novembre 2012 - Hafsa Sakhi, LE MATIN ma

  • #2
    pourquoi tout ce beau monde est au féminin ? Chez les hommes tout le monde est bcbg ?

    Commentaire


    • #3
      pourquoi tout ce beau monde est au féminin ? Chez les hommes tout le monde est bcbg ?
      Bizarre...

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