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Terrorisme et banditisme : 120 unités spéciales pour les missions impossibles .

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  • Terrorisme et banditisme : 120 unités spéciales pour les missions impossibles .

    TERRORISME ET BANDITISME

    120 unités spéciales pour les missions impossibles

    Par : Farid Belgacem

    L’infrastructure flambant neuf du Détachement spécial d’intervention (DSI) a abrité, jeudi dernier, la sortie de la 51e promotion des Sections spéciales d’intervention (SSI), en présence du directeur des ressources humaines de la GN, Abderrahmane Ayoub, du directeur du DSI, Abdallah Djebari, et de plusieurs officiers supérieurs.

    Mahelma. 40 km au nord-ouest d’Alger, le Détachement spécial d’intervention (DSI), relevant de la Gendarmerie nationale, s’apprête à remettre les attestations de succès à trois SSI, composées de 114 nouvelles élites, appelées à renforcer les groupements de Blida, Souk-Ahras et Boumerdès. Pas pour rédiger des PV, constater des accidents ou encore observer les mouvements des individus suspects, ces éléments de SSI sont formés, pendant cinq semaines, de jour comme de nuit, afin d’accomplir des missions parfois impossibles. Choisis sur des critères assez sévères, ils sont destinés aux fronts. De la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, ces unités sont spécialement formées pour libérer les otages, interpeller des individus dangereux, démanteler des gangs, pénétrer et sécuriser les zones sensibles. Véritable investissement pour assurer une meilleure sécurité publique, ces unités, par ailleurs lancées en décembre 2005, couvrent actuellement 47 wilayas, à l’exception de Tindouf.
    “Les SSI constituent un instrument efficace, tant sur le plan humain que matériel, pour assister et renforcer les unités dans les missions dangereuses. à raison de trois unités spéciales par groupement de wilaya, ces élites sont dispatchées également selon les besoins pressants des zones à sécuriser, d’une part, et l’intensité de la grande criminalité, d’autre part. Aujourd’hui, nous avons un retour sur investissement évident. Là où le crime tend à proliférer, les SSI interviennent avec toute la force de la loi, tant sur le volet préventif, donc dissuasif, que répressif”, nous expliquera le lieutenant-colonel Abdallah Djebari, qui supervise la formation. Celui-ci, en sa qualité de patron du DSI, voit en ces unités un “véritable instrument d’intervention” afin de juguler la grande criminalité.

    Les SSI, une force de frappe en toutes circonstances
    La résistance aux tests techniques et physiques n’est, en fait, qu’une étape pour décrocher son accession à la formation. Mais, une fois les disciplines enclenchées, ces éléments déjà formés par les écoles de la GN, mais volontaires à devenir des futurs ninjas, n’auront droit à aucune minute de répit. D’ailleurs, durant la semaine, les SSI ont droit à 60 heures d’entraînement. Et dans quelles conditions ! Il est vrai que les infrastructures du DSI jouissent de normes hors du commun, voire même de certaines commodités qu’aucun pays arabe et africain ne possède. Mais pour en arriver là, les SSI devront passer par des épreuves qui donnent le tournis. à commencer par l’escalade d’une façade glissante et haute d’une quarantaine de mètres, les techniques de combat, le tir, le maniement d’armes, le parcours du risque, le tir de confiance à balles réelles, les techniques d’approche, l’affrontement physique et armé, le pilotage spécial des véhicules, les contrôles et les identifications des individus et des véhicules suspects. Pour réussir cette formation, des installations pédagogiques modernes ont été déployées par le commandement de la GN. En ce sens, les SSI sont appelées à des formations adaptées aux nouvelles formes de crime et aux interventions terrestres, maritimes et aériennes pour atteindre la cible.
    Au prix de leur vie, ces élites font face aux graves menaces, certes, mais finissent par avoir le dessus. Les SSI, pourtant dotées de tous les moyens, interviennent à mains nues pour neutraliser des criminels.

    4 200 hommes au front du risque

    Il ne se passe pas un seul jour sans qu’on signale l’intervention musclée des SSI sur le terrain. Ils en sont à 4 200 hommes formés par le DSI pour répondre aux menaces et aux risques quotidiens. Entraînés pour résister et prendre des risques, ces hommes sont souvent sollicités pour les opérations coup-de-poing ou encore pour les rafles dans les noyaux durs de la criminalité. à Alger, à titre illustratif, ce sont six SSI qui sont mobilisées pour répondre aux besoins du groupement. D’autres unités territoriales sollicitent ces unités spéciales dans la lutte contre l’immigration clandestine, le trafic de drogue et de véhicules, ou encore l’arrestation d’individus dangereux.
    “Chaque discipline est un cap à l’adaptation. Nous recevons des dizaines de gendarmes volontaires, tous grades confondus, pour subir ces formations. Certains abandonnent en milieu de parcours. Le DSI insiste sur le facteur qualificatif et non quantitatif. Si, en pleine formation, un élément ne répond pas aux exigences des disciplines, il est immédiatement disqualifié et renvoyé dans son unité. Ici, le sens du risque est autrement défini. La moyenne d’âge n’est pas un critère. Ce sont les dispositions mentales, physiques et techniques qui sont mises en valeur”, développe encore M. Djebari. Dans les coulisses du DSI, M. Djebari exige deux choses : la discipline et l’efficacité. Au DSI de Mahelma, les SSI retenues reçoivent les deux à la fois. Au service de la sécurité publique.


    REPÈRES :

    1- Depuis 2005, le Détachement spécial d’intervention (DSI) a formé 120 Sections spéciales d’intervention (SSI).
    2- Chaque SSI est composée de 38 éléments hautement formés pour les missions à haut risque.
    3- 4 200 hommes : c’est le nombre d’éléments répartis à travers le territoire national pour les missions délicates.
    4- Alger se taille la part du lion avec six SSI pour les besoins de la lutte contre toutes formes de criminalité.
    5- Un élément reçoit, en moyenne, une formation de 60 heures/semaine.
    6- à moyen terme, Tindouf aura ses unités spéciales.
    7- Le DSI, que dirige le lieutenant-colonel Abdallah Djebari, constitue une référence tant régionale qu’internationale.

    F. B.
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Aperçu de l'entrainement



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