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Un taj apres l'autoroute !

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  • Un taj apres l'autoroute !

    Le ministre des Travaux publics et chef du nouveau parti TAJ, Amar Ghoul, essuie dans la presse des accusations d'une grande gravité d'avoir reçu des pots-de-vin dans le cadre du projet d'autoroute Est-Ouest. En Algérie, le journalisme d'investigation étant structurellement problématique, il est très probable, sans préjuger d'ailleurs de la véracité des accusations ou non, que ces révélations obéissent à des considérations politiques. Et si on lit les accusations en question, on constate qu'elles ne touchent pas seulement Amar Ghoul. L'actuel chef du MSP, Aboudjerra Soltani, est mis également en cause à travers les agissements présumés de son fils.

    Même si Amar Ghoul prend le «gros», c'est pratiquement toute la galaxie des «Frérots» du MSP qui essuie la pire des attaques et sur un registre sur lequel les islamistes sont friands : la probité et la moralité. Une sorte de coup double où le parti originel de Ghoul, le MSP de Soltani, et son petit épigone « non islamiste ?», le TAJ, reçoivent une disqualification sur le mode scandaleux. Le MSP, débarrassé de Ghoul par le départ volontaire de celui-ci, pourra-t-il continuer à assumer le «boulet» Aboudjerra Soltani ? Le pire pour un parti est d'avoir un chef d'où émanent, à tort ou à raison, les miasmes de l'affairisme et de la corruption. Le MSP a dénoncé comme un effet des pratiques frauduleuses son échec relatif aux dernières élections législatives. Il y avait pourtant une participation au gouvernement où il n'a rien gagné et surtout perdu toute capacité à donner l'illusion de faire figure d'opposant. Il y avait aussi le fait que le parti a cessé d'incarner une quelconque option de moralisation en raison justement des informations et des rumeurs qui ont entouré le projet d'autoroute Est-Ouest.

    Certains analystes disaient que le départ d'Amar Ghoul avait libéré le MSP d'un boulet sulfureux mais les dernières révélations - des documents «officiels» qui auraient été fuités - entachent aussi le chef du MSP. D'une certaine manière, malgré leur divorce, Amar Ghoul et le MSP continuent d'être totalement liés. Pour le meilleur et surtout pour le pire ! Le fait que l'affaire, au plan judiciaire, semble avoir été limitée aux proches collaborateurs d'Amar Ghoul sans s'étendre à lui et sans qu'il soit questionné, ne le sert pas en définitive. Surtout quand on est un homme politique, qu'on a des ambitions et que l'on croit être porté par un courant fort au sein des appareils du pouvoir. Amar Ghoul a lancé son Taj dans une sorte d'euphorie et de facilités qui ont suscité des commentaires amusés sur le nouveau parti né moustachu. C'est cependant une moustache inconsistante.

    Quand on est une «charika gadra», pour reprendre la formule consacrée en Algérie et qui dispense souvent de trop longues explications, on doit être en mesure de s'assurer qu'aucun dossier ne s'égare en direction d'un journal ayant pignon sur rue en Algérie. Passe qu'il passe sur des sites internet «insaisissables», mais dans un journal local, cela signifie, au moins, que les actionnaires de la SPA pouvoir, la charika gadra en somme, ne sont pas trop d'accord sur le fait de donner à Amar Ghoul une vie après l'autoroute.
    par M. Saadoune
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Prudence de la classe politique

    On imagine, en eff et, ce qu’aurait été l’impact des allégations d’accusation qui circulent
    depuis plusieurs jours à propos de sa personne
    et de sa gestion présumée corruptrice du projet
    de l’autoroute Est-Ouest si son parti avait dé-
    cidé de faire campagne pour le rendez-vous du
    29 novembre prochain.
    Les cyniques parlent d’un «eff et piquant» sur
    une campagne dont les acteurs, les partis politiques en premier, ont de la peine à faire démarrer. Ceux qui suivent le parcours et la carrière
    de M. Ghoul parlent d’un eff et «autoroute EstOuest» sur les candidats qui auraient été sur le
    terrain de campagne pour défendre la couleur
    de TAJ. C’est-à-dire de l’impact dévastateur sur
    une formation dont le leader, ainsi que les représentants ne jurent que par la «réussite individuelle» et l’avènement sur la scène politique
    d’une génération qui rêve de richesse et pleine
    d’ambitions.
    Exit le rêve ? Il faut sans doute attendre les
    jours qui viennent et la réaction qui fi nira par
    arriver de M. Ghoul. Ce dernier, qui aura à se
    manifester en raison des nombreux chantiers
    que son département gère dans le domaine
    des transports, aura, déjà en début de cette
    semaine, à aff ronter les questions de la presse
    sur l’aff aire qu’on lui prête. Mais, pour autant,
    quelque chose de tellurique est arrivé pour que
    sa carrière et celle de sa formation ne soient
    pas touchées.
    Bien sûr, on peut toujours retenir l’observation
    essentielle selon laquelle, même en pleine campagne, la classe politique et les partis en lice
    pour les élections locales s’abstiennent pour
    l’instant de tout commentaire et toute déclaration. Cela dénote d’une attente et d’une prudence à ne pas verser dans des accusations qui
    ne sont pour l’instant que des allégations d’un
    quotidien. Mais les dégâts sont là.
    Et il n’est pas sûr que TAJ, en dépit des déclarations rassurantes de son porte-parole, réussisse
    à négocier le virage dangereux dans lequel l’engage l’aff aire de corruption présumée.
    C’est, donc, à un véritable test que cette nouvelle formation se trouve aujourd’hui confrontée. Et pas qu’elle d’ailleurs. Le MSP, dont
    est issu M. Ghoul, court aujourd’hui le risque
    d’une disqualifi cation électorale aussi cuisante
    que celle qu’il a connue durant les dernières
    législatives.
    Son chef, Aboudjerra Soltani, a beau battre la
    campagne en rassurant sur l’état de santé de
    son parti qui n’a plus le lustre qu’il avait au
    temps de son fondateur, feu Mahfoud Nahnah,
    il ne fait aucun doute qu’il aura à subir les
    conséquences d’une aff aire où le nom de son
    fi ls est cité nommément.
    On assistera alors à la fi n d’une séquence politique importante qui a commencé au début
    des années 1990 en plein tragédie nationale et
    au cours de laquelle le Hamas, devenu le MSP,
    a joué les modérateurs d’une scène politique
    menacée par l’extrémisme islamiste. Si on n’en
    est pas encore là, il faut, cependant, retenir la
    leçon que Soltani n’a pas été le bon successeur
    de feu Mahfoud Nahnah.
    Son parti résiste de moins en moins mal à son
    expérience de parti qui a joué à fond la carte
    participationniste au gouvernement et à ses
    ambitions de fonder un courant politique pié-
    tiste et de classe moyenne qui croit aux vertus
    du marché. 
    http://www.reporters.dz/numero_00.pdf
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Il s'en expliquera tout à l'heure (20H30 heure algérienne) sur ennaharTv

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