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Ravages des feux de forêt, La Kabylie en tête des incendies

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  • Ravages des feux de forêt, La Kabylie en tête des incendies

    Les montagnes de la Kabylie en ont deja trop souffert pendant les annees 90...

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    Comme à l’approche de chaque saison estivale, aussi bien les massifs forestiers que les oliviers sont ravagés par les feux de forêts. C’est un fléau qui embrase chaque année d’immenses régions forestières de la planète.

    Des centaines de milliers d’hectares de forêts de la Méditerranée sont de plus en plus touchés. L’ampleur que prend ce phénomène est inquiétante, vu les chiffres qui ne cessent de " flamber " à chaque arrivée de l’été.

    Ce fléau n’épargne pas l’Algérie, qui ne cesse de prendre à chaque saison de nouvelles mesures pour l’amoindrir. En effet, pour cette année les services de la Protection civile ont installé de nombreuses compagnies de prévention et adopté divers plans de lutte. Sur la période allant du 25 mai au 1 juin une campagne de sensibilisation a été organisée au niveau de chaque unité de Protection civile à l’échelle nationale dans le but d’informer le citoyen du danger et des causes réelles de ces incendies ainsi que des bienfaits du couvert végétal, nous apprend le capitaine Achour, chef du bureau de la formation de la direction générale de la Protection civile. Pour le renforcement des dispositifs humain et matériel de chaque unité, il est question de l’installation de 11 colonies mobiles comprenant 60 éléments de plus et 10 engins de lutte contre les incendies. Cela a été décidé suite aux dégâts perpétrés l’année passée et selon la superficie forestière.

    Selon le dernier bilan de la protection civile allant du 1er au 23 juillet, il a été enregistré 169 interventions provoquant la perte de 1 073 hectares (oliviers, blé, orge, palmiers, fruitiers,…). Concernant les feux de maquis, 92 foyers ont été touchés causant la perte de 802 ha. Quant aux feux de récolte qui sont plus ravageurs, le bilan souligne 798 foyers engendrant la perte de
    7 000 ha de blé et orge, 16 000 arbres fruitiers et 2 300 palmiers.

    Selon les interventions des services de la Protection civile, la wilaya de Tizi Ouzou est placée en première position avec un nombre total de 24 suivie de Bouira 17 puis Béjaïa avec 16 interventions.

    Par rapport aux dégâts, c’est bien Sidi Bel Abbés qui arrive en tête, avec 418 ha ravagés en moins de deux mois, 100 ha à Tizi Ouzou. Il convient de noter que la Kabylie reste toujours l’une des plus grandes régions touchées par ces incendies.
    Les causes réelles de ces incendies sont bien connues, mais souvent on accuse la nature, surtout lors des canicules, d’être à l’origine de ces feux. La négligence, l’insouciance des citoyens sont à l’origine de ce problème, en dépit des changements climatiques enregistrés.
    Par ailleurs, les chiffres de noyade recensés sont aussi importants. En effet, pas moins de 48 personnes se sont noyées depuis le début de la saison, dont 23 au niveau des plages surveillées. En revanche, la plupart des noyés ont été constatées au niveau des plages interdites à la baignade, donc non surveillées par les éléments de la protection civile. Pas moins de 9 600 personnes ont été sauvées de la noyade sur 19 405 interventions.
    La wilaya de Béjaïa et d’Oran ont enregistré le plus grand nombre de décès, "le plus grand nombre d’estivants fréquentent ces deux wilayas", a souligné le capitaine. Ces noyés se baignaient en dehors des horaires de surveillance. Comparant ce bilan à celui de la même période de l’année passée, les chiffres sont en baisse concernant le nombre de personnes sauvées et le nombre total de noyades.
    Il convient de signaler que la majorité de ces noyades sont dues, soit au non-respect des recommandations des zones de baignade et des horaires de baignade " en dehors des horaires de surveillance des éléments de la Protection civile qui s’étalent de 9h à 19 h".
    Malgré des plans de prévention et campagnes de sensibilisation organisées chaque année par les éléments de la Protection civile, le nombre de noyades et le phénomène de feux de forêts ne cessent de prendre des proportions alarmantes.


    - La depeche de Kabylie
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