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MAROC Forum Afrique Développement La promotion des investissements, une obligation

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  • MAROC Forum Afrique Développement La promotion des investissements, une obligation

    ENCOURAGER les investissements interafricains. Tel était le mot d’ordre de la 2ème séance plénière portant sur « La protection des investissements et cadre réglementaire et fiscal » organisée par Attijariwafa Bank, dans le cadre de la 2ème édition du Forum International Afrique développement.

    Et ce notamment à travers la simplification des procédures visant à réduire les coûts de transaction, l’élimination des barrières non tarifaires ainsi que les régimes restrictifs. « Au Maroc, il n’existe aucune restriction par rapport aux investissements marocains à l’étranger. Ils sont même facilités et autorisés par l’Office des Changes. Encore faut-il que ces investissements soient productifs, non spéculatifs et effectifs », note Jaouad Hamri, directeur général de l’Office des changes.Les opérateurs ont la possibilité de passer soit par la banque soit par l’office des changes tant que l’investissement est justifié et assure un retour sur investissement. Les opérations d’investissement peuvent, par ailleurs, être effectuées dans tous les secteurs d’activité économique. Mais doivent tout de même se conformer aux dispositions réglementaires en vigueur dans son secteur d’activité. Dans ce sens l’Office des changes a un rôle de surveillance de l’effectivité de l’investissement. Le Maroc a conclu, dans ce cadre, avec plusieurs pays des accords de garantie et de protection réciproque des investissements ainsi que des conventions fiscales pour éviter la double imposition.

    «Au final notre souci est de nous assurer que les investissements sont générateurs de valeur pour le Maroc afin de préserver l’équilibre de nos réserves en devises », ajoute Hamri.
    Les investissements directs étrangers financés par apport de devises, par débit d’un compte en devises ou d’un compte en DH convertible bénéficient d’un régime de convertibilité totale. Cette mesure garantit aux investisseurs étrangers ainsi qu’aux Marocains résidant à l’étranger l’entière liberté pour réaliser des investissements au Maroc. A cela s’ajoute la possibilité de transférer des revenus produits par ces investissements.
    «L’Office des changes traite tous les dossiers en rapport à l’investissement étranger et nous sommes favorables à toutes les demandes. Nous challengeons par ailleurs les Business plans des opérateurs et nous essayons d’obtenir des engagements de leur part concernant le retour sur investissement », soutient Hamri.
    Le Maroc est l’un des principaux pays récipiendaires d’investissements étrangers dans la région MENA. Au cours de la période 2003-2009 le montant total d’investissement étranger au Maroc s’est élevé à 201,7 milliards de DH, soit une moyenne de 28,8 milliards de DH par an. Il devance ainsi l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie. A l’inverse, les investissements marocains à l’étranger se sont élevés à 35 milliards de DH dont plus de la moitié réalisée par les entreprises (20,6 milliards de DH) et 10,5 milliards de DH par les banques. Sur ces 31 milliards de DH investis par les banques et les entreprises, 40% ont été acheminés vers l’Afrique. «Le Maroc encourage également les exportations à travers un certain nombre de mesures. Il s’agit notamment de la possibilité pour un exportateur de mettre dans son compte en devises 70% de son chiffre d’affaires à l’exportation», assure le DG de l’Office des Changes. «Ce qui lui permet de gérer le risque de change et de faire un certain nombre d’arbitrage pour pouvoir améliorer la rentabilité de son entreprise », ajoute-t-il. L’export du Maroc en direction de l’Afrique a doublé en 5 ans, la part de l’Afrique dans les échanges extérieurs sont de l’ordre de 7%. Le taux de couverture est passé pour sa part de 38% en 2007 à 60% en 2011. «Le gros de nos exportations est constitué de produits tels que les engrais produits par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) ainsi que des produits agroalimentaires», soutient Hamri.
    En décembre 2010, le Maroc a donné un signal fort pour l’Afrique. Il a dans ce sens augmenté le montant pouvant être investi en Afrique, sans passer par l’Office des changes, mais simplement par la banque de 30 millions de DH à 100 millions de DH. Parallèlement, le montant d’investissement autorisé dans le reste du monde étant de 50 millions de DH seulement. A cela s’ajoute la consécration d’un fond de 200 millions de DH pour promouvoir le commerce et l’investissement entre le Maroc et ses partenaires africains en 2011.
    Les mesures mises en place afin d’encourager les investissements dans les 2 sens répond à un potentiel existant et qu’il faut promouvoir davantage. En 2009, Près des 2 tiers des investissements extérieurs privés du Maroc à l’étranger sont réalisés dans le continent africain, soit 380 millions de dollars américains.

    L'ECONOMISTE
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