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Bush espère que l'Arabie saoudite fera pression sur la Syrie

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  • Bush espère que l'Arabie saoudite fera pression sur la Syrie

    Le président américain George W. Bush reçoit dimanche le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al-Fayçal, pour lui demander de faire pression sur la Syrie, vraie responsable pour Washington du conflit au Liban.

    Bush, qui accuse Damas et Téhéran d'attiser les tensions au Proche-Orient en armant et en manipulant le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, cherche des moyens de détourner la Syrie de son «alliance de circonstance» avec l'Iran, a affirmé dimanche le New York Times, citant des responsables gouvernementaux.

    Dans son allocution hebdomadaire radiodiffusée samedi, M. Bush a accusé Damas et Téhéran de «menacer le Moyen-Orient tout entier» et de gêner à résoudre la crise actuelle et à apporter une paix durable dans cette région troublée».


    Mais l'administration américaine, qui a rappelé son ambassadeur à Damas après l'assassinat de Rafic Hariri en février 2005, ne souhaite pas avoir des contacts directs avec Damas, et en est donc réduite à demander à ses alliés arabes modérés de négocier pour elle.

    «Nous pensons que les Syriens écouteront plus facilement là-dessus leurs voisins arabes que nous. C'est juste une question de savoir comment tout cela sera orchestré», a souligné un haut responsable cité par le New York Times, indiquant que la campagne diplomatique n'en était encore qu'à la première phase.

    M. Bush veut faire pression sur ces alliés arabes modérés pour qu'ils poussent la Syrie à abandonner ses liens avec le Hezbollah, et avec l'Iran, ont précisé plusieurs collaborateurs du président.

    La secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, devait participer dans l'après-midi aux entretiens du président Bush avec le prince Saoud et le chef de conseil saoudien de sécurité nationale, le prince Bandar ben Sultan, un ancien ambassadeur à Washington.

    Elle devait quitter les États-Unis aussitôt après à destination d'Israël, pour des entretiens avec le premier ministre Ehud Olmert, avant de participer mardi à Rome à une réunion du «groupe de contact» pour le Liban avec ses homologues jordanien et égyptien.

    Selon le Washington Post, l'administration américaine espère que l'Arabie Saoudite, la Jordanie et l'Égypte convaincront la Syrie, à majorité sunnite, de se rapprocher du reste du monde arabe et de s'éloigner de l'Iran, perse et chiite.

    L'ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton, a rejeté dimanche l'offre de Damas d'ouvrir un dialogue avec les États-Unis pour résoudre la crise au Liban, affirmant que «la Syrie n'a pas besoin de dialogue pour savoir ce qu'elle doit faire».

    Les Syriens «doivent faire pression sur le Hezbollah pour qu'il libère les deux soldats israéliens faits prisonniers et mettent un terme aux tirs de roquettes contre des innocents», a-t-il ajouté.

    Samedi, le vice-ministre des Affaires étrangères syrien, Fayçal Moukdad, a indiqué sur la chaîne de télévision Sky News que Damas était prêt à aider à résoudre la crise actuelle, à condition que Washington cherche à résoudre les autres problèmes de la région, notamment celui des territoires occupés par Israël.

    Tout en souhaitant désarmer le Hezbollah, l'administration américaine ne cherche pas à l'éliminer complètement, car elle est consciente que le soutien populaire à ce mouvement, qui compte 14 députés au parlement libanais et deux ministres au gouvernement, ne faiblira pas, selon des responsables cités par le Washington Post.

    Certains experts préviennent que le Hezbollah risque non seulement de ressortir grandi de ce conflit, mais surtout d'affaiblir les régimes arabes modérés.

    L'objectif du Hezbollah est de «représenter une source d'inspiration, un exemple d'audace face à Israël, contrairement aux régimes arabes qui se sont alliés aux États-Unis et à Israël», prévient ainsi Amal Saad-Ghorayeb, professeur à l'Université américaine de Beyrouth, dans une tribune publiée dimanche par le Washington Post.


    - AP
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