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Mémoire audiovisuelle : des archives algériennes en ligne

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  • Mémoire audiovisuelle : des archives algériennes en ligne

    Les toutes premières images tournées en Algérie sont aussi vieilles que le cinéma l Elles datent de 1896 l Signées par les frères Lumière,
    inventeurs lyonnais, elles sont visibles à satiété sur le nouveau site Mediterranean Memory*, parmi d’autres merveilles.

    Lyon
    De notre correspondant

    Le nouveau site internet Mediterranean Memory, créé en octobre, recense près de 4 000 documents, archives audiovisuelles ou radiophoniques du pourtour méditerranéen. Lancée à Marseille par l’Institut national de l’audiovisuel (INA), cette impressionnante vidéothèque d’archives en ligne de Méditerranée est notamment alimentée par 14 chaînes de télévision, parmi lesquelles, pour l’Algérie, l’Etablissement public de télévision (ex-ENTV). La quasi totalité des pays bordant la grande bleue se sont associés pour créer cette plate-forme. Seules exceptions : la Libye et la Grèce. L’internaute algérien découvrira dans les quatre centaines de vidéos disponibles des documentaires absolument étonnants.

    La plupart font partie des archives jamais rediffusées à l’antenne, que ce soit des documents datant de la période coloniale ou de l’après-indépendance. L’ensemble des films, documentaires ou de fiction plongent dans l’histoire et montrent un pays qui semble n’avoir jamais existé. En témoigne ce document en couleur sur un Rouiba bucolique, verdoyant, paisible, qui jouxte Berliet et les traces de la présence coloniale. Nous sommes en 1961. Le documentaire est une sorte de carte de visite de la ville, avec différentes images et plans de la ville : la vie quotidienne des citoyens, la construction d’immeubles, le marché arabe, les usines et les villas coloniales. A voir absolument sur http://www.medmem.eu/fr/notice/EPT00176, puis se laisser guider au fil des liens.

    Le plus ancien remonte à 1896, il s’agit d’Alger cinquante ans après l’irruption française, vue par les frères Lumière, inventeurs du cinéma. La caméra s’attarde sur la nouvelle ville érigée par les colons en quelques décennies. Parmi leurs premiers essais de tournage, il existe ainsi ces quelques séquences qui montrent un bâti présomptueux en front de mer qui a masqué l’antique Casbah que les frères Lumière ignorent totalement, et la vie du port, vrai poumon laborieux de la ville, d’où se met en place le pillage des ressources algériennes.

    Tout se fait à cheval, et même l’enseigne «voitures d’occasion», au détour d’un chemin, conduit vers des voitures à cheval. Sur un plan, on remarque un cocher à quatre épingles, comme à Paris. Enfin et surtout, on y distingue les colons suffisants et la misère des Algériens qui courbent l’échine, ce qu’aucun documentariste ou photographe n’a jamais pu ôter du cadre. Deux autres documentaires en 1956 et 1957, tournés dans le but de développer le tourisme, ont ceci de paradoxal qu’on est en pleine guerre et que les opérateurs ne peuvent pas ignorer les uniformes dans la capitale, ni aussi la déchéance des autochtones, qu’on fait mine, aujourd’hui, d’embellir chez les nostalgiques, en France comme, hélas, également en Algérie.

    Aujourd’hui, nous sommes loin de cette période et le programme Euromed Heritage, lit-on sur la page d’accueil du site, «contribue à l’entente mutuelle et au dialogue entre les cultures méditerranéennes à travers la valorisation du patrimoine culturel. Aux peuples de cette région, Euromed Heritage 4 (2008-2012) offre de nouvelles opportunités pour approfondir leurs connaissances et développer un sentiment d’‘‘appropriation’’ de leur extraordinaire patrimoine culturel». Mathieu Gallet, président-directeur général de l’INA, estime que «la Méditerranée est porteuse d’une mémoire toujours vivante des peuples et des cultures. C’est cet héritage pluriséculaire que Med-Mem se propose de prolonger aujourd’hui à travers ce mode de communication si riche qu’est le média audiovisuel.

    Favoriser le dialogue, comprendre la culture de l’autre, renforcer la conscience d’une histoire commune : ces objectifs sont au cœur de Med-Mem. Pour les atteindre, il fallait que sa conception même repose sur la discussion et l’échange. D’où l’importance du rôle actif joué par chacun de nos vingt partenaires, au sein d’une coopération internationale qui, seule, pouvait donner naissance à un projet réellement méditerranéen». Pour le journaliste Rachid Arhab, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, «Med-Mem est un pont numérique entre les rives d’une ‘‘mer-civilisation’’; la garantie que notre histoire commune sera gravée dans le ‘‘disque dur de notre mémoire ».

    * à voir sur http://www.medmem.eu
    Walid Mebarek EL WATAN
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel

  • #2
    En témoigne ce document en couleur sur un Rouiba bucolique, verdoyant, paisible, qui jouxte Berliet et les traces de la présence coloniale. Nous sommes en 1961. Le documentaire est une sorte de carte de visite de la ville, avec différentes images et plans de la ville : la vie quotidienne des citoyens, la construction d’immeubles, le marché arabe, les usines et les villas coloniales. A voir absolument sur http://www.medmem.eu/fr/notice/EPT00176, puis se laisser guider au fil des liens.
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