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Grève générale: les Européens mobilisés contre l’austérité

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  • Grève générale: les Européens mobilisés contre l’austérité

    La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle à une journée européenne d'action ce 14 novembre. L’Espagne et le Portugal avaient déjà posé cette date pour lancer une grève générale. La Grèce compte reconduire sa grève des 6 et 7 novembre derniers. En France, les syndicats préparent plus de 130 manifestations et rassemblements.

    Grande journée de manifestations dans toute l’Europe à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES). Selon les pays, la journée d'action prendra plusieurs formes : grèves générales (en Espagne et en Italie), interruptions du travail de quelques heures (en Grèce et en Italie), manifestations (en France et en Slovénie), actions de sensibilisation (en Belgique, aux Pays-Bas et en République Tchèque). Des actions pourraient aussi avoir lieu en Allemagne.
    Trouver des solutions urgentes

    « Il est temps d'écouter ce qu'ont à dire les citoyens et les travailleurs et de changer de cap », a plaidé Bernadette Segol, secrétaire générale de la CES. « À semer l'austérité, on récolte la récession, l'augmentation de la pauvreté et l'angoisse sociale. Dans certains pays, l’exaspération atteint son comble. Des solutions urgentes doivent être prises pour relancer l’économie et non l’asphyxier par l’austérité », a-t-elle ajouté.

    Alors que la croissance dans la zone euro devrait rester au point mort (+0,1%) en 2013, selon la Commission européenne, le Fonds monétaire international a averti que les politiques d'austérité mises en œuvre par plusieurs pays risquaient de devenir « politiquement et socialement intenables ».

    Au total, d'après la CES, une quarantaine d'organisations syndicales, issues de 23 pays, est impliquée dans cette journée européenne d'action et de solidarité. En France, plus de 130 rassemblements et manifestations sont au programme, à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires.
    La France va-t-elle se mobiliser ?

    Cette journée a donc pour objectif de demander aux dirigeants de montrer leur volonté de s’atteler véritablement à la détérioration de l’emploi et de répondre à l’angoisse sociale grandissante des Européens. Manifestation sans précédent dans l’histoire récente européenne, cette mobilisation va-t-elle être suivie ?

    « Ce qu'on peut regretter, c'est qu'il n'y a pas d'appel clair des confédérations syndicales à une grève générale de 24 heures, à l'image de ce qui se passe en Grèce, en Espagne et au Portugal », a déclaré Philippe Poutou, mardi 13 novembre sur Canal+.

    « On sent que tout pèse. Il y a plutôt un sentiment d'impuissance aujourd'hui. Ça manque de révolte », déplore le porte-parole du NPA craignant que la manifestation soit « une journée mitigée ». « On voit bien la difficulté qu'il y a à se battre pour empêcher la fermeture d'usines », a-t-il conclu.

    « Alors que les prétentions de la droite et du patronat n'ont jamais été aussi fortes sur le gouvernement, l'heure est à la mobilisation », a estimé le PCF dans un communiqué.
    L’avenir de la Grèce

    Cette mobilisation survient alors que les ministres des Finances de la zone euro ont finalement décidé lundi 12 novembre au soir, malgré l'urgence, de s'accorder huit jours de plus pour trouver un accord sur le déblocage d'une ligne de crédit de plus de 30 milliards d'euros gelée depuis juin pour la Grèce.

    « Notre objectif est d'atteindre un accord de principe le 20 novembre de façon à pouvoir le soumettre ensuite pour validation, puis (de mettre en route) la procédure de déboursement d'ici à la fin de ce mois », a affirmé mardi le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, en marge d'une rencontre qui réunissait à Bruxelles ses homologues de l'ensemble de l'Union européenne.

    Les ministres des Finances de la zone euro doivent trouver une solution au trou de financement de plus de 32 milliards auquel va faire face la Grèce d'ici 2016.

    L’Espagne et le Portugal sur le point d’imploser

    Avec un quart de sa population active touchée par le chômage, l’Espagne est une poudrière. « Le 14 novembre n'est pas seulement une grève du travail, il doit aussi y avoir une grève citoyenne », a déclaré le secrétaire général du syndicat Comisiones obreras (CCOO), Ignacio Fernandez Toxo. « Que les six millions de personnes qui ne peuvent participer à la grève descendent dans la rue, manifestent, transforment les rues en une scène géante de la citoyenneté », a-t-il ajouté.

    Les syndicats portugais souhaitent eux aussi mobiliser un plus grand nombre. Si Angela Merkel a salué lundi les efforts consentis par les Portugais pour surmonter leurs difficultés économiques, l’accueil des Portugais n’a pas été des plus chaleureux. N’hésitant pas à représenter la chancelière sous les traits d’Adolphe Hitler, ils ont brandit des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Pour le droit de travailler, pour le droit d'être en colère ».

    jolpress 14 novembre 2012
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