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«JE PRÉSENTE de profondes excuses pour avoir inquiété les consommateurs.» Katsuaki Watanabe, le PDG de Toyota, l'un des chefs d'entreprise les plus puissants de l'empire du Soleil-Levant (et aussi de la planète), s'est prosterné longuement hier, devant les caméras de télévision, en prononçant cette phrase de contrition.
C'est une image presque habituelle au Japon : les dirigeants politiques ou économiques ont adopté cette forme moderne et non violente du hara-kiri. L'affaire fait grand bruit dans l'Archipel. Le champion japonais de l'automobile a dissimulé pendant huit ans un défaut de fabrication sur ses 4 x 4 de modèle Hilux Surf. Le problème concernait la barre d'accouplement qui assure la liaison entre les deux roues directrices. Il est la cause d'un accident de la circulation qui a fait cinq blessés en 2004. Deux mois après l'événement, Toyota procédait au rappel de 300 000 véhicules en cachant l'étendue du problème. L'enquête de police a démontré depuis que plusieurs responsables de la marque étaient au courant de cette défaillance et n'ont rien fait pour mettre en garde les utilisateurs de ce modèle.
Aujourd'hui, Toyota craint les conséquences car les consommateurs japonais n'aiment pas du tout qu'on trahisse leur confiance. La même affaire était arrivée à Mitsubishi Motors Corp. (MMC) en 2004. Sa filiale dans les véhicules utilitaires avait dissimulé plusieurs défauts dont au moins deux avaient causé des accidents mortels. Conséquence du scandale, l'entreprise elle-même a failli sombrer. Les ventes de MMC ont dégringolé sur ses deux principaux marchés, Japon et États-Unis, et le constructeur a dû être renfloué à plusieurs reprises par le groupe Mitsubishi.
Des risques pour l'image
Toyota, qui est en passe de devenir le premier constructeur mondial, est bien plus solide que MMC. Ses ventes restent excellentes et sa marque jouit d'un grand prestige, notamment grâce à la Prius, le modèle hybride adopté par les stars de Hollywood et les ministres français. Mais elle fragilise l'actuelle direction du groupe.
Déjà au printemps, Katsuaki Watanabe avait été accusé d'avoir voulu dissimuler le harcèlement sexuel dont s'était rendu coupable le président de sa filiale américaine. Cette affaire n'a pas eu de conséquences économiques mais elle a gravement écorné l'image de l'entreprise sur le marché américain où Toyota réalise un tiers de ses ventes. Après une année exceptionnelle en 2005, Toyota compte améliorer (tout seul) ses ventes de 9 % en 2006. Le groupe japonais a affirmé qu'il « n'envisage pas d'alliance », faisant allusion aux discussions de son grand concurrent Nissan, et de Renault, avec l'américain General Motors.
source: le figaro
C'est une image presque habituelle au Japon : les dirigeants politiques ou économiques ont adopté cette forme moderne et non violente du hara-kiri. L'affaire fait grand bruit dans l'Archipel. Le champion japonais de l'automobile a dissimulé pendant huit ans un défaut de fabrication sur ses 4 x 4 de modèle Hilux Surf. Le problème concernait la barre d'accouplement qui assure la liaison entre les deux roues directrices. Il est la cause d'un accident de la circulation qui a fait cinq blessés en 2004. Deux mois après l'événement, Toyota procédait au rappel de 300 000 véhicules en cachant l'étendue du problème. L'enquête de police a démontré depuis que plusieurs responsables de la marque étaient au courant de cette défaillance et n'ont rien fait pour mettre en garde les utilisateurs de ce modèle.
Aujourd'hui, Toyota craint les conséquences car les consommateurs japonais n'aiment pas du tout qu'on trahisse leur confiance. La même affaire était arrivée à Mitsubishi Motors Corp. (MMC) en 2004. Sa filiale dans les véhicules utilitaires avait dissimulé plusieurs défauts dont au moins deux avaient causé des accidents mortels. Conséquence du scandale, l'entreprise elle-même a failli sombrer. Les ventes de MMC ont dégringolé sur ses deux principaux marchés, Japon et États-Unis, et le constructeur a dû être renfloué à plusieurs reprises par le groupe Mitsubishi.
Des risques pour l'image
Toyota, qui est en passe de devenir le premier constructeur mondial, est bien plus solide que MMC. Ses ventes restent excellentes et sa marque jouit d'un grand prestige, notamment grâce à la Prius, le modèle hybride adopté par les stars de Hollywood et les ministres français. Mais elle fragilise l'actuelle direction du groupe.
Déjà au printemps, Katsuaki Watanabe avait été accusé d'avoir voulu dissimuler le harcèlement sexuel dont s'était rendu coupable le président de sa filiale américaine. Cette affaire n'a pas eu de conséquences économiques mais elle a gravement écorné l'image de l'entreprise sur le marché américain où Toyota réalise un tiers de ses ventes. Après une année exceptionnelle en 2005, Toyota compte améliorer (tout seul) ses ventes de 9 % en 2006. Le groupe japonais a affirmé qu'il « n'envisage pas d'alliance », faisant allusion aux discussions de son grand concurrent Nissan, et de Renault, avec l'américain General Motors.
source: le figaro