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Maroc :l'endettement public se creuse davantage

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  • Maroc :l'endettement public se creuse davantage

    L’endettement du Trésor comme prévu d’ailleurs va encore se creuser en 2012. Déjà à fin octobre de l’année en cours, l’encours de la dette intérieure s’est situé à 358,8 milliards de dirhams, soit une accentuation de 12,3 % comparativement à fin décembre 2011. «Ceci s’explique par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 38,2 milliards de dirhams contre un recours net de 20,4 milliards un an auparavant», note le dernier bulletin sur les statistiques des finances publiques. Les tensions sur les liquidités observées sur le marché monétaire en ligne avec l’asséchement des finances publiques font que le financement de l’activité économique du pays subit une pression haussière, qui ne conforte en rien la position du gouvernement Benkirane, réduisant ainsi ses marges de manœuvres. Au terme des dix premiers mois 2012, le besoin en financement public s’est élevé à 39,2 milliards de dirhams contre près de 25 milliards une année auparavant. Pour répondre à ses besoins, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,6 milliards de dirhams sachant que le financement extérieur a marqué un flux net négatif de l’ordre de 2,5 milliards de dirhams. Cette évolution de la dette publique s’est répercutée négativement sur les dépenses du budget général. Ainsi, les charges de la dette budgétisée ont contribué à hauteur de 6,1% dans l’augmentation des dépenses publiques à fin octobre 2012. Pour plus de détails, les charges en intérêts de la dette se sont élevées de 10,6 % à 16,6 milliards de dirhams à fin octobre 2012. Une hausse qui s’explique par l’augmentation des charges en intérêts de la dette intérieure et de celles de la dette extérieure respectivement de 9,9 % et de 15,1 %. Par ailleurs, la situation des charges publiques laisse dégager, selon la même source, une poussée de 13,2 % à 220,4 milliards de dirhams sur la même période de référence. Cette recrudescence est à attribuer à une augmentation de 17,3 % des dépenses de fonctionnement, de 6,1% des charges de la dette budgétisée et de 2,2 % des dépenses d’investissement, est-il souligné. En effet, les dépenses de fonctionnement se sont élevées à 156,3 milliards de dirhams, dont 80,3 milliards affectées aux traitements et salaires. Ce dernier poste a enregistré une augmentation de 11,1% en raison notamment de l’impact des recrutements et promotions opérés ainsi que la revalorisation des salaires de 600 dirhams. S’agissant des dépenses de matériel, elles se sont situées à 21,5 milliards de dirhams contre 17,5 milliards, soit une montée de 22,8 % en glissement annuel. Pour leur part, les charges de la compensation ont marqué un bond spectaculaire de 32 % pour se chiffrer à 42,4 milliards de dirhams au lieu de 32,1 milliards en comparaison annuelle. Une situation qui n’a pas manqué d’impacter à la hausse le déficit budgétaire. Ce dernier s’est aggravé de plus en plus pour s’établir à 34,7 milliards de dirhams contre un déficit de 19,5 milliards un an plus tôt. Le niveau du déficit appelé à se creuser davantage devrait clôturer l’exercice en cours, selon les prévisions des économistes, en rouge pour avoisiner les 6,5 % au lieu des 6,1 % en 2011. A noter enfin que les statistiques des finances publiques arrêtées à fin octobre 2012 font ressortir une hausse des recettes ordinaires de 4,4% et un accroissement des dépenses ordinaires de 16,4 %, dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 6,8 milliards.
    le soir echos
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