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L'amande est algérienne, le label marocain

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  • L'amande est algérienne, le label marocain

    La contrebande est omniprésente et les trafics toujours aussi prospères. Un exportateur d'amande algérien a eu la désagréable surprise de découvrir un trafic concernant l'amande et ce qui est déplorable c'est que des trabendistes plus apres à augmenter leurs gains ont recourt à des mélanges d'amandes amères avec des amandes douces alors que l'amande amère contient des matières toxiques et ce sans aucun scrupules pour la santé de ceux qui consommeront ces produits toxiques pour eux.

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    La contrebande prend des proportions alarmantes et le renforcement des mesures de contrôle aux frontières ne semble pas venir à bout de ce mal qui ronge l’économie nationale. Tout se vend et tout s’achète sur nos frontières. Rien n’échappe aux contrebandiers: dattes, gasoil, olives, médicaments, farine... et même les amandes viennent dernièrement gonfler la liste des produits exportés frauduleusement vers nos voisins.

    Un exportateur algérien d’amandes amères décortiquées vient, en effet, de tirer la sonnette d’alarme sur un vaste trafic de ce produit dirigé par certains «trabendistes» qui exportent frauduleusement l’amande algérienne vers le Maroc et la Tunisie. Plus grave encore, notre interlocuteur, joint par téléphone, nous a confié que ces personnes, sans scrupules, ont même recouru au mélange des amandes amères qui contiennent des matières toxiques, tel «l’Infla toxine» avec les amandes douces dans le seul but de faire des profits sans se soucier de la santé des consommateurs. Ce mélange nocif est utilisé, en effet, pour préparer la pâte d’amande ou pour le conditionnement des amandes salées ce qui permet de tromper facilement la vigilance des services de contrôle, selon notre source.

    La consommation de seulement quelques amandes amères suffit pour causer une intoxication alimentaire et peut même être à l’origine de graves lésions pour les enfants, particulièrement. L’amande amère, qui est cueillie à l’état sauvage entre fin-juillet et fin-septembre dans des localités situées au nord de la wilaya de Sétif est une matière de transformation utilisée dans la fabrication de produits cosmétiques. Après traitement, on extrait de l’amande amère de l’huile d’amande, un produit nécessaire pour la pâtisserie et la fabrication de shampoings, savons et autres produits cosmétiques. «L’amande amère est un produit destiné exclusivement à l’exportation, puisqu’on ne dispose pas dans notre pays d’usines spécialisées dans le traitement de ce produit. Les affaires marchaient très bien mais l’année passée tout a basculé. Certains trabendistes, encouragés par la mauvaise récolte enregistrée au Maroc, ont investi le créneau et se sont livrés à des pratiques frauduleuses et spéculatives» affirme M. Boussetta Mohamed, exportateur de fruits secs et à la tête d’une entreprise familiale qui active dans ce créneau depuis 1934. Le prix d’un kilo d’amandes amères qui était seulement de 140 dinars est passé à cause de la spéculation à 385 dinars.

    Toute l’offre disponible a été raflée pour être acheminée vers le Maroc et la Tunisie où ces «commerçants du dimanche» font du troc avec d’autres produits de consommation. «La profession traverse une période très critique. L’année dernière on a réussi, difficilement, à exporter un seul conteneur de 16 tonnes vers l’Angleterre. Nous avons saisi par écrit le ministère du Commerce et tous les services concernés mais en vain», déplore notre interlocuteur. Et d’ajouter qu’en raison de cette situation, il n’a pas réussi à satisfaire les demandes de ces anciens clients en Allemagne, en Espagne et en France. «L’amande amère algérienne est exportée, actuellement, sous label marocain ou tunisien vers l’Europe ce qui est vraiment regrettable», lance, avec amertume, notre source. A quelques jours du lancement de la saison de récole de l’amande amère, il sollicite l’intervention des services de contrôle concernés (ministère du Commerce, DCP, Douanes) pour mettre un terme à ce fléau.

    L’amande amère n’est pas le seul produit algérien de l’agriculture qui fait l’objet de contrebande. Les fameuses dattes «Deglet Nour», de 1er choix produites en Algérie, sont également acheminées frauduleusement vers l’autre côté des frontières. Là elles sont réexportées mais comme des produits tunisien ou marocain. Le comble est que l’Algérie ne pourra pas récupérer ses droits sur cette marque car le nécessaire n’a pas été fait pour protéger ce label.

    Le ministre de l’Agriculture, en visite dernièrement à Oran, avait relevé que malgré l’annonce de 20% d’excédents dans la production des légumes, le secteur enregistre un déficit en production d’huile et de sucre pour un pays qui a les capacités de développer la production de l’huile d’olive. Parlant du phénomène de la contrebande, il avait indiqué que «des dizaines de camions d’olives traversent les frontières» pour être écoulées à l’étranger. Les denrées alimentaires subventionnées comme la farine, le blé, le lait en poudre font également l’objet d’un vaste trafic de contrebande sur nos frontières Ouest et Sud où elles sont troquées contre d’autres produits comme les cigarettes et les boissons alcoolisées. L’économie de toute la région frontalière du Maroc profite de ces produits de contrebande, tel le blé algérien qui fait fonctionner les nombreuses minoteries de la province de Nador au Maroc.

    Cependant, le gasoil demeure le produit le plus prisé par les contrebandiers, puisqu’il est très convoité par nos voisins marocains en raison de son prix. Le litre de gasoil coûte pas moins de 7 dirhams au Maroc, soit l’équivalent de 70 DA environ. Cette différence de prix a poussé bien certains à se spécialiser dans ce trafic.

    Par le Quotidien d'Oran

  • #2
    tant mieux pour l'agriculteur algerien, s'ils vend leur produit a un meilleur prix ailleur.
    ces commercants algeriens doivent payer des bon prix pour ces produit sinon ils vont pas avoir ces amandes. c'est une question d'offre et la demande.

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    • #3
      C'est pas vraiment une bonne chose. Contrebande mise à part ca pose un probléme aux clients Algériens: l'amande revient plus chere. Et ca pose un probléme aux clients Marocains: les amandes améres mélangées aux amandes douces pour grossir le benefice posent un vrai risque de santé, notamment pour les bambins comme le dit l'article du Quotidien d'Oran:

      Envoyé par Quotidien d'Oran
      La consommation de seulement quelques amandes amères suffit pour causer une intoxication alimentaire et peut même être à l’origine de graves lésions pour les enfants, particulièrement.

      Commentaire

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