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Mais qu’est-ce qui fait trembler l’Algérie ?

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  • Mais qu’est-ce qui fait trembler l’Algérie ?

    Un séisme d’une magnitude de 4,9 sur l’échelle Richter a été enregistré dimanche à 21h30 dans la région de Relizane avec un épicentre qui a été localisé à 20 km de la daïra d’Oued Rhiou.

    Le séisme qui n’a pas causé de pertes humaines où de dégâts matériels importants, a tout de même partiellement endommagé quelque 660 habitations situées en majorité dans les zones rurales de la wilaya. L’essentiel de ces foyers (600 unités) se trouve dans des douars relevant des communes situées à l’épicentre du tremblement de terre, à savoir: Lahlef, Ammi Moussa, El-Hassi, Mendes et Zemmora. Les dégâts subis ne représentent pas de danger pour leurs habitants, ont souligné des sources de la wilaya, ajoutant qu’une «commission a été dépêchée pour s’enquérir davantage de la situation». Le wali de Relizane a procédé, avant-hier soir, à une tournée pour s’enquérir, de visu, de la situation et prendre les mesures nécessaires.

    Des répliques ont été recensées durant toute la nuit, et les citoyens de diverses localités, pris de panique, ont passé une nuit blanche sur les trottoirs et autres esplanades. Aussi les hospitaliers ont enregistré 28 cas d’évacuation, essentiellement des malades chroniques. Rappelons que dans la région d’Alger, une première secousse tellurique de 3,6 degrés sur l’échelle ouverte de Richter, a été enregistrée la veille et aucun dégât matériel ou humain n’a été signalé. L’épicentre du séisme a été situé en pleine mer à 4 km à l’est d’Alger. Le chargé de la communication auprès de la direction générale de la Protection civile, M. Medjkane Mohamed Amokrane, a indiqué que ses services n’ont relevé aucun dégât au niveau des immeubles et édifices, ni reçu d’appel des citoyens. Le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) enregistre en moyenne quelque 50 micro-secousses par mois, dont 95% ne sont pas ressenties par la population, leur magnitude étant inférieure à 3 degrés sur l’échelle ouverte de Richter.

    Les deux dernières secousses telluriques enregistrées cette semaine dans la baie d’Alger puis dans la région de Relizane font partie des 5% de micro-secousses enregistrées dans le nord du pays, dont la magnitude dépasse la barre des 3 degrés sur l’échelle de Richter.

    Selon M. Yelles, directeur du CRAGG, il s’agit d’une activité sismique tout à fait normale et permanente observée tout au long de l’année dans le nord de notre pays. «C’est une activité permanente qui traduit un processus continu qui s’explique par le frottement perpétuel des plaques tectoniques eurasienne et africaine», a souligné M. Yelles.

    Invité à réagir sur l’activité sismique observée ces derniers jours, M. Loth Bonatirro, docteur d’Etat en astronomie et techniques spatiales, estime pour sa part, qu’il s’agit d’une «activité conjoncturelle», observée durant les quatre à cinq derniers jours. Une activité qu’on avait prédit depuis la survenue du séisme-ras-de-marée d’Indonésie, a-t-il souligné.

    M. Bonatirro explique ces dernières secousses ressenties dans les régions d’Alger et de Relizane, non seulement par des facteurs géologiques, mais aussi par des activités astrales. «La conjonction entre le Soleil et Mercure a augmenté la gravité entre le Soleil et les autres planètes. Selon la loi de Newton, quand deux planètes sont en conjonction, la force de gravitation entre le Soleil et la Terre augmente, a-t-il affirmé avant d’ajouter que l’augmentation de cette force de gravitation explique également les températures caniculaires enregistrées ces derniers jours, notamment en France et au Moyen-Orient. D’autres éléments, tels que le début de la période des grandes chaleurs ou «Smaïem» comme on les appelle chez nous qui durent 40 jours (du 24 juillet au 31 août) ainsi que la nouvelle lune qui est prévue le 25 juillet (NDLR: aujourd’hui), pourraient aussi susciter une petite activité sismique entre le 24 juillet et le 02 août, a encore expliqué M. Bonatirro.

    Pour M. Yelles, directeur du CRAAG, l’activité astrale n’a pas d’influence sur l’activité sismique et les recherches qui ont été faites dans la domaine l’ont bien démontré. «Si l’activité astrale avait une quelconque influence sur l’activité sismique, cela aurait constitué un instrument de prévision des séismes révolutionnaires pour l’Humanité. Malheureusement ce n’est pas le cas», a affirmé le directeur du CRAAG. S’agissant des instruments dont dispose l’Algérie en vue de réduire les risques sismiques, notamment au niveau de la région nord du pays, M. Yelles a souligné que le CRAAG dispose d’une carte sismo-tectonique dont les données sont continuellement mises à jour. Mais l’action majeure entreprise dans le domaine reste celle de l’exploration, entre 2003 et 2005, des régions sous-marines grâce à des bateaux équipés à cet effet, en collaboration avec des chercheurs d’instituts français.

    Par Le quotidien d'oran
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