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Gaza : Netanyahou met Obama au pied du mur

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  • Gaza : Netanyahou met Obama au pied du mur

    Alors que les tensions montent d'heure en heure et de jour en jour avec les soldats et les tanks israéliens qui avancent de façon menaçante vers Gaza, le président des Etats-Unis, Barack Obama, commence à réaliser qu'il a la langue fourchue.

    Gaza devient une mise à l'épreuve sur sa prétention à être un homme d'Etat et sur ce qu'il ne peut pas être dans la réalité politique.

    Pour Obama, il n'y a pas moyen d'échapper à la réalité alors qu'il a fait l'autruche depuis ce jour de 2009 où il a quitté Le Caire après y avoir prononcé un discours magnifique sur le problème palestinien.

    A moins qu'il rassemble le courage politique - et l'intégrité d'un homme d'Etat - pour s'occuper du problème palestinien, les évènements de la semaine dernière à Gaza soulignent que tout ce qu'il a dit à propos d'un agenda de transformation pour le Moyen-Orient restera pures balivernes.

    En outre, ses priorités déraisonnables au Moyen-Orient deviennent risquées. Il finit par être essentiellement vu comme inventant des histoires à propos de la Syrie et de l'Iran et se tenant à l'écart de LA question qui peut faire toute la différence pour le discours de l'Amérique avec le monde musulman.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a mis Obama à l'épreuve et force leurs rapports mutuels à se remettre à l'heure avant même que le président américain ne commence son second mandat à la Maison Blanche.

    Obama peut toujours s'abriter derrière une rhétorique mélodieuse et il n'a aucune opinion publique adverse avec laquelle lutter. Ses Alliés européens ne l'enjoignent pas non plus à prendre ses responsabilités.


    Un bâton dans les roues

    Le paradoxe est que la crise à Gaza devait éclater juste quand les choses s'amélioraient pour une possible remise à niveau des relations US-égyptiennes, incluant une entreprise conjointe par les deux pays de donner une poussée décisive pour un « changement de régime » en Syrie.

    Une équipe technique du Fonds Monétaire International (FMI) s'est rendue au Caire cette dernière quinzaine de jours pour négocier un prêt de 4,8 milliards de dollars dont l'Egypte a besoin pour soutenir ses finances. Alors même que les jets israéliens pilonnaient sans arrêt Gaza et que le Hamas suppliait le président Mohamed Morsi de l'aider, le FMI a annoncé mercredi, « La mission restera au Caire pendant encore quelques jours afin de poursuivre le travail et tirer parti des progrès importants déjà réalisés ».

    Généralement, avant d'accorder des prêts, le FMI attend des gouvernements qu'ils prennent des mesures réelles conformément à un plan de réforme économique, mais Morsi sait qu'il peut toujours y avoir des exceptions, et c'est Washington qui décide.

    De la même manière, du point de vue d'Obama, la flambée de violence à Gaza arrive à un moment des plus délicats pour son programme le mieux préparé concernant la Syrie dans les mois à venir. Après avoir déployé beaucoup d'efforts à Doha pendant cinq jours déchirants, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de la Syrie, Robert Ford, et l'ancien parlementaire syrien Riad Self sont parvenus à concocter à la hâte une Coalition Nationale Syrienne (CNS) au cours du week-end dernier.

    A de nombreuses reprises, il a semblé que Ford échouerait à faire sortir le lapin du chapeau, et les hôtes qataris ont dû littéralement intervenir et faire du chantage à quelques personnages clés dans les groupes de l'opposition syrienne avant qu'ils ne tombent d'accord avec le script que Ford avait amené de Washington.

    L'urgence était manifestement là. La formation du CNS était un préalable à la réunion à venir des « Amis de la Syrie » à Tokyo, où la « communauté internationale » accorderait la reconnaissance à l'opposition syrienne.

    Morsi avait été apaisé, puisque les Frères Musulmans syriens se sont vus attribuer le rôle principal au sein du CNS. Aussi, le Qatar et la Turquie ont chacun accordé 2 milliards de dollars d'aide pour le gouvernement de Morsi. Le plan de jeu est d'avoir le quartier général du CNS au Caire. Le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, s'est rendu au Caire, mercredi, et s'est entretenu avec Morsi sur ce que l'on attend de lui alors qu'Obama change de vitesse sur son agenda de transformation en Syrie.

    Par conséquent, Netanyahou, éternel rabat-joie, a littéralement lancé un bâton dans les roues. La crise avec Gaza retire le centre d'intérêt sur le CNS et souligne à nouveau que la véritable bataille au Moyen-orient musulman, à ce stade, ne devrait pas être la Syrie, mais plutôt le problème palestinien.

    Cependant, là où Netanyahou aurait intentionnellement porté le plus gros coup à Obama est sur le plan de sa crédibilité pour entrer dans des négociations directes avec les dirigeants iraniens. Dans sa première conférence de presse, mercredi dernier, après sa magnifique victoire électorale, Obama a déclaré qu'il avait l'intention de « faire une tentative dans les mois à venir pour voir si nous pouvons ouvrir le dialogue » avec Téhéran et « voir si nous pouvons résoudre cette chose [la question nucléaire] ».

    Obama était manifestement conciliateur et a soutenu qu'il ne s'appuierait pas sur « les subtilités du protocole diplomatique » et que « si l'Iran veut sérieusement résoudre cela, ils seront en position de le faire ».

    Maintenant, si les troupes israéliennes marchent sur Gaza, Obama sera considéré dans tout le monde arabe comme quelqu'un qui fait des promesses creuses. A ce stade, cela convient à Netanyahou d'être vu comme dictant sa loi au Moyen-Orient, puisque son alliance avec Yisrael Beiteinu (le parti [d'extrême droite] d'Avigdor Lieberman) s'apprête à remporter les élections législatives en janvier prochain. Ce regroupement intransigeant cède aux exigences de l'humeur populaire qui prévaut en Israël et qui prend fait et cause pour le « Grand Israël ».


    Un duel captivant

    Manifestement, Obama a été obligé de se replier sur la politique partiale des Etats-Unis consistant à accuser le Hamas d'avoir déclenché la crise actuelle et justifiant « le droit d'Israël à se défendre ».

    Plus fondamentalement, ceci a toutefois également le potentiel de devenir un duel Obama-Netanyahou, qui aura un impact sur l'alchimie incertaine de leurs relations au cours du second mandat du président des Etats-Unis.

    Peut-être qu'Obama n'a pas aimé que Netanyahou le bouscule, mais encore, en bon réaliste il doit tenir compte du fait que la Chambre des Représentants au Congrès des Etats-Unis est contrôlée par les Républicains et qu'elle ne tolèrera rien d'autre qu'un soutien à Israël à 100% dans la crise actuelle.

    S'il échoue à passer le test sur le soutien à Israël, Obama peut tout aussi bien dire au revoir à ses espoirs de forger un consensus au Congrès des Etats-Unis pour faire avancer un agenda de second mandat qui entrerait dans son héritage présidentiel - baisse de la pression fiscale, réforme des impôts, immigration, énergie et changement climatique, désarmement, etc.

    Mais c'est exactement là où il va rencontrer un sérieux problème avec Téhéran. La réalité est que l'aspect central du problème palestinien dans la politique régionale du régime islamique à Téhéran n'est pas souvent bien comprise, surtout lorsque l'on tire des conclusions hâtives en disant que ce qui motive ce pays serait seulement sa prétention (légitime) à ce qu'on lui accorde le statut de puissance régionale.

    Le régime à Téhéran, comme la plupart des régimes dans le monde musulman, éprouve beaucoup de compassion pour les Palestiniens et trouve que la répression à Gaza est scandaleuse et sincèrement inacceptable.

    Pourtant, tout ce qu'Obama peut faire aujourd'hui est d'exhorter Morsi à contenir le Hamas. Qu'il suffise de dire qu'Obama fait une grave erreur en empruntant une nouvelle fois instinctivement la voie pragmatique d'être vu comme marchant main dans la main avec Israël.

    Des sections influentes au sein de l'Establishment iranien ont accusé tout du long Obama d'être bien trop faible pour négocier sincèrement avec Téhéran sur la question nucléaire. Par ailleurs, Téhéran soupçonne que le véritable agenda des Etats-Unis est d'affaiblir l'Iran en imposant un accord sur le modèle Taïf (comme au Liban et en Irak) en Syrie (qui permettra aussi à Israël de regagner sa domination régionale).

    Cela revient à dire que Netanyahou a peut-être étouffé pour l'instant quelque degré d'optimisme que ce soit généré par Obama en ce qui concerne des pourparlers directs entre les Etats-Unis et l'Iran. Somme toute, Obama se retrouve par conséquent dans une mauvaise posture avant même que son second mandat ne débute. Netanyahou a renversé les rôles à ses dépens pour les affronts que lui a administrés Washington ces derniers mois.

    Il n'y a aucun doute que Netanyahou, dans un coup brillant, a fait remonter à la surface les contradictions profondes dans la stratégie des Etats-Unis sur la question du Moyen-Orient.

    M K Bhadrakumar a servi en tant que diplomate de carrière dans les services extérieurs indiens pendant plus de 29 ans. Ses affectations incluent l'Union Sovétique, la Corée du Sud, le Sri Lanka, l'Allemagne, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Ouzbékistan, le Koweït et la Turquie.


    Par M. K. Bhadrakumar

  • #2
    L'article est truffé et ne relate qu'une version des relations d'état.
    Et si on lit entre les lignes, il démontre l'impasse dans laquelle se trouve Netenyahu .

    Obama n'a jamais pardonné à celui-ci d'avoir saboté la "mission Mitchel".
    Ce n'est pas un secret..le courant n'est jamais passé entre ces deux hommes.
    Leur bras de fer en continu prouve le pragmatisme de l'un, et la stupidité de l'autre.

    En somme, Obama reste fidèle à l'état d’Israël..Mais il ne veut plus travailler avec l'équipe Netenyahu..
    Les carottes sont cuites pour ce dernier..il ne passera pas aux prochaines élections..
    A ce stade de la politique étrangère américaine, même l'AIPAC ne pourra rien pour Netenyahu ..
    Il expire ses derniers souffles à la tête de l'état sioniste..

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    • #3
      Obama et Netanyahou sont devenus , un centre d intérêt politique au monde , qui va l emporter ??

      Un avait reçu le prix Nobel , l autre un criminel ..

      la politique criminelle de Netanyahou cherche à torpiller Obama au sujet de sa vision future de rendre les USA credible dans le monde et surtout avec le monde arabe aprés les busheries de la clique des faucons ...

      En ce moment , Obama va se retrouver encore trés fort pour négocier avec l Iran pour un éventuel équilibre stratégique dans la région du moyen orient , ainsi une détermination pour amenuiser le lobby sioniste aux USA , source de pas mal de malheur qui porte préjudice à la politique extérieure des USA ...

      -Si Obama s aligne à Netanyahou .. S attendre aussi que les relations avec les islamistes vont rendre les USA moins brillante dans le monde arabe
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        Salam, Bonjour, Alik°°Oùm,

        Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a mis Obama à l'épreuve et force leurs rapports mutuels à se remettre à l'heure avant même que le président américain ne commence son second mandat à la Maison Blanche.

        Obama peut toujours s'abriter derrière une rhétorique mélodieuse et il n'a aucune opinion publique adverse avec laquelle lutter. Ses Alliés européens ne l'enjoignent pas non plus à prendre ses responsabilités.
        la lucidité(déjà relatée) face à certaines attitudes, hyper réactives et sanglantes, silencieuse ou retenues, découvre et démontre néanmoins que nul, nulle, n'avance le lien des actes récents sur le sol français(école/victimes), bien sûr ce n'est pas 2(deux) tours(et victimes) détruites d'un autre sol mais l'évidence de la vengeance sera un jour purement élucidé à l'encontre du 1er ministre, dernièrement "extrêmisant" les propos et les alliances, et qui sans alliés ni recommandés officiels, se risque à toutes demandes de crimes, la vengeance, bien que dissimulée, est-elle donc devenue autorisée malgré tous risques des échelles mondiales et civiles et légales et militaires...

        Caporal

        L'article est truffé et ne relate qu'une version des relations d'état.
        Et si on lit entre les lignes, il démontre l'impasse dans laquelle se trouve Netenyahu .
        étonnant qu'il ne se soit pas entrepris des attitudes d'embargo diplomatiques et plus si nécessaires, attitudes largement en usages des communs élus des Conseils Mondiaux face à d'autres états dits "criminels" et/ou dictatoriaux, n'est-il pas le cas, ce cas depuis les forceps d'une histoire ou d'une impasse...

        Salam, merci...
        ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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        • #5
          @ Nedjmala

          Étonnant aussi que le monde semble croire que l'état d’Israël dicte la politique étrangère américaine ..

          A croire certains, les USA sont à la merci d’Israël ..
          Il n'y a rien de plus faux.. Israël est le cheval de Troie des lobbys militaires et industriels américains suprêmes..

          En ces termes, c'est vers le Pentagone qu'il faut tourner les regard .. pas la maison blanche ..

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          • #6
            ...

            Caporal

            @ Nedjmala

            Étonnant aussi que le monde semble croire que l'état d’Israël dicte la politique étrangère américaine ..

            A croire certains, les USA sont à la merci d’Israël ..
            Il n'y a rien de plus faux.. Israël est le cheval de Troie des lobbys militaires et industriels américains suprêmes..

            En ces termes, c'est vers le Pentagone qu'il faut tourner les regard .. pas la maison blanche ..
            rien d'étonnant, il vous suffira de rencontrer les listes et les destinations aéroportées(à moins que dissoutes des soutes) d'une fin de seconde guerre, sans trop dire merci des fois que certain(e)s s'en aperçoivent le début d'une fin, néanmoins une assez belle Statue conserve et fixe l'horizon des meilleures volontés aux rapports lumineux...

            par contre du côté "Pentagonale" rien n'est figé, la Maison Blanche n'est pas exempt du terne mais également elle n'est pas dupe du nécessaire à la brillance d'une toute autre valeur,
            et les nouvelles couleurs d'un Monde devraient sans doute s'y prétendre autant que de s'en préoccuper, fortement, et, comme il est dit à Celle ci, la valeur d'une puissance est-elle la puissance d'une valeur, who we can if one let die that, if not, who can good or God...


            En somme, Obama reste fidèle à l'état d’Israël..Mais il ne veut plus travailler avec l'équipe Netenyahu..


            vous n'avez qu'à pensez que si réalité des termes il est, vérités des sens ils sont...comme un autre et vrai début de la valeur première des Hommes...


            Salam, merci...
            ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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            • #7
              @ Nedjmala

              Merci d'avoir corrigé (à juste titre) mon dernier passage..

              Dans ce genre de thème, il est impossible de tout résumer en une phrase !

              Je m’incline donc devant ta dernière intervention..qui reflète mieux la réalité

              Commentaire


              • #8
                ...


                Caporal @ Nedjmala

                Merci d'avoir corrigé (à juste titre) mon dernier passage..

                Dans ce genre de thème, il est impossible de tout résumer en une phrase !

                Je m’incline donc devant ta dernière intervention..qui reflète mieux la réalité
                de rien, également, mais bon et pour le coup de la valeur des termes, c'est bien le gouvernement actuel et meurtrier qui doit disparaître, les Peuples sont souvent otages et rien d'autres, le lien se rend, souvent et facilement, rapporté par les exemples des "maladies" sanguines, ce n'est pas le corps ni l'être qui est mauvais, mais vous savez quoi donc, en matières d'otages, le corps subit et parfois péri,...bien sûr, il n'est pas de confondre les "vrais" otages, une liberté leurs est due si toutes valeurs se conçoivent de cette réalité bienfaisante, bien pensante, mieux réunie...

                Salam, merci...
                ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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