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Le sort des abeilles et celui des plantes à fleurs sont liés

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  • Le sort des abeilles et celui des plantes à fleurs sont liés

    Une étude anglo-néerlandaise, publiée dans la revue américaine Science, montre qu'en l'espace de quelques décennies, le déclin des abeilles s'est accompagné de la raréfaction des fleurs . Les chercheurs ignorent encore les causes.

    ========

    En soi, l'information n'est pas une surprise tant les relations entre les deux groupes sont étroites : près de 80% des plantes terrestres ne pourraient se reproduire sans les insectes, le plus souvent des abeilles, qui transportent la semence végétale mâle (le pollen) de fleur en fleur, tandis que les butineurs mourraient de faim s'ils ne pouvaient s'abreuver de nectar, un liquide sécrété par les fleurs. Mais c'est la première fois que des scientifiques parviennent à le démontrer de manière indiscutable.

    L'équipe dirigée par Jacobus Biesmeijer, de l'université de Leeds (Royaume-Uni), a consulté près d'un million de fiches d'observations concernant des espèces d'abeilles sauvages et de volucelles (Volucella bombylans) – une grosse mouche pollinisatrice qui ressemble à s'y méprendre à un bourdon – collectées aux Pays-Bas et au Royaume-Uni avant et après l'année 1980.

    Volucelles plus éclectiques

    Il en ressort que la richesse biologique des populations d'abeilles s'est appauvrie dans 52% des zones géographiques étudiées en Grande-Bretagne et dans 67% des cas en Hollande. Les résultats concernant les volucelles sont plus nuancés : globalement stables au Royaume-Uni alors qu'aux Pays-Bas, le nombre de secteurs où la diversité des populations augmente dépasse largement celui où elle régresse (34% contre 17%). Manifestement certains pollinisateurs tirent mieux que d'autres leur épingle du jeu. Il s'agit notamment des espèces les moins spécialisées sur le plan alimentaire (capables de butiner plusieurs types de fleurs), des migrateurs qui peuvent se déplacer sur de longues distances à la recherche d'autres sources de nectar, ou encore de celles qui se reproduisent plusieurs fois par an : en un mot les plus robustes. Or les volucelles sont, dans l'ensemble, beaucoup plus éclectiques dans leur recherche de nourriture que les abeilles.

    En croisant ces observations avec les inventaires botaniques réalisés dans les deux pays, Jacobus Biesmeijer et ses collègues ont pu constater des évolutions strictement parallèles chez les populations de plantes à fleur concernées. Ainsi, en Grande-Bretagne, les végétaux qui dépendent exclusivement des pollinisateurs pour se reproduire sont en déclin, celles qui ont recours à des facteurs abiotiques comme le vent ou l'eau sont en augmentation tandis que les plantes autogames, qui se fécondent avec leur propre pollen, restent stables. Aux Pays-Bas, les résultats sont globalement comparables, à une nuance près : seules les plantes pollinisées uniquement par les abeilles régressent tandis que celles qui font également appel aux bons offices des volucelles augmentent. Or comme on l'a vu plus haut, les populations de volucelles bataves se sont globalement accrues dans ce pays au cours de la même période. Ce qui ne fait que renforcer la démonstration...

    Reste à savoir qui est responsable en premier de la régression de l'autre : les insectes vecteurs de pollen ou les végétaux dispensateurs de nourriture ? «Nos données, reconnaissent les auteurs, ne nous permettent pas de dire si le déclin des plantes précède celui des pollinisateurs, si la baisse des effectifs de pollinisateurs empêche les plantes de se reproduire ou si les deux sont victimes d'un autre facteur. En revanche nos résultats montrent clairement qu'ils déclinent en tandem.»

    Ils estiment que leur étude menée dans deux pays dont l'environnement a été profondément modifié par l'homme ne permet pas de conclure à l'existence d'une «crise globale de la pollinisation» affectant aussi bien les plantes sauvages que les plantes cultivées, dont les deux tiers dépendent des insectes pour leur reproduction.

    Il apparaît, en tous les cas, de plus en plus évident, que les causes de mortalités d'abeilles constatées en France ne peuvent être attribuables aux seuls insecticides Gaucho et Régent (Fipronil) comme le soutiennent certains syndicats d'apiculteurs. Comme le soulignent les auteurs, «l'altération des habitats», avec notamment la réduction de la biodiversité végétale, ou encore «le changement climatique» doivent également être considérés en priorité.

    Par le figaro


  • #2
    et idem pour les papillons

    cet enchantement des yeux qu'est le papillon est aussi menacé
    en effet, chaque espèce se nourrit d'une seule variété de plantes...si la plante disparait, l'espèce aussi

    il y a désormais des amis des papillons qui laissent leur jardin à la nature
    qui ne cultivent rien et qui n'utilisent aucun engrais

    les plantes poussent à leur guise et les papillons reviennent



    Un insecte menacé de disparition
    Par Alexandra SCHWARTZBROD
    QUOTIDIEN : Jeudi 29 juin 2006 - 06:00

    Les générations futures ne connaîtront peut-être des papillons que les gravures des naturalistes. Car l'insecte est menacé de disparition. En Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, des études révèlent une baisse d'environ 70 % des populations de papillons des prairies depuis vingt ans. Outre l'urbanisation (lire ci-contre), l'agriculture intensive * avec l'utilisation massive d'engrais et de pesticides * en est l'une des principales responsables. «Une prairie dopée aux engrais compte beaucoup moins de variétés de plantes. Or, les chenilles ne mangent souvent qu'une seule variété de plante. Si l'une d'elle disparaît, une espèce de papillon disparaît aussi»,explique Pierre Carret, chargé du programme flore et insectes au sein de Noé conservation. Cette association propose donc aux 13 millions de jardiniers amateurs recensés en France de compter les papillons et d'envoyer leurs observations sur son site (1) qui donne aussi des conseils pour reconnaître les espèces. Mis en place le 21 mars avec le Muséum national d'histoire naturelle et le soutien de la Fondation Nicolas Hulot, cet «Observatoire des papillons de jardin» a déjà reçu 13 000 inscriptions.

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    • #3
      Et tout cela et a l’encontre de l’environnement de la nature et de l’entourage pur…

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