Et si les femmes pouvaient être des hommes politiques comme les autres ? En Algérie, en dépit du fait que tous les partis politiques se sont pliés à l’obligation d’introduire au moins 6 femmes dans les listes des élections locales, la question provoque des débats qui, sous le couvert de bons sentiments, frisent la mauvaise foi et la misogynie dans certains partis politiques.
Si les femmes candidates, que nous avons rencontrées, ne semblent pas effrayées par la tâche, les hommes se disent sceptiques du fait qu’elles soient «trop sensibles», «sujettes à démissionner», «ne supportant pas la pression» et n’étant pas assez «solides» pour affronter les problèmes de la commune.
Le fait est que la participation aux élections locales a toujours été une affaire d’hommes. La représentation de la femme dans les Assemblées communales n’est que de 0,77%, soit seulement trois présidentes d’APC sur tout le territoire national. La donne changera certainement cette année, ce qui suscite les craintes de certains candidats : «J’aurais préféré qu’il n’y ait pas ce quota, que les partis aient la liberté de choisir leur candidat. Le fait est qu’une élection à l’APC est particulière, c’est un travail de proximité, ce n’est pas comme le Parlement où les députées ne sont pas en contact avec la population. Et s’il y avait un effondrement de bâtisse, seraient-elles prêtes à se déplacer à n’importe quelle heure de la journée ?», s’inquiète Zenasni Nasredine, candidat pour le mouvement MSP dans la commune de Sidi M’hamed, à Alger.
Il souligne que le MSP n’a eu aucune difficulté à dénicher des candidates compétentes, mais qu’elles ne sont pas placées en tête de liste, car «elles-mêmes» auraient refusé d’y figurer. «L’Etat a laissé les APC livrées à elles-mêmes, dit-il, comment pourraient-elles les gérer ? Dans les communes, elles devront faire face aux délinquants, aux immeubles menaçant ruine et aux inondations, ce n’est pas une chose facile et encore plus pour une femme.»
«Pas assez solides»
La féminité peut aussi donner des arguments aux adversaires politiques. C’est le cas de la commune de Belouizdad dans laquelle le FLN a placé sa confiance dans l’une de ses militantes placée en tête de liste. Pour les formations politiques rivales, il s’agit là de calculs fourbes des hommes de l’ombre qui élaborent, en coulisses, des affaires scabreuses. Le représentant du RND de Belouizdad, Merzak Nouredine, explique qu’une élection à l’APC est lourde de responsabilité. «Cette femme est utilisée par un cercle maffieux prêt à tout pour parvenir à ses fins. Elle-même n’en est pas consciente. Croyez-vous qu’ils acceptent de mettre une femme en tête de liste rien que pour ses beaux yeux ? Ils ont d’autres calculs en tête. Ils veulent juste une poupée à mettre en avant pour mieux cacher leurs sales affaires», nous dit-il, en insistant sur le fait qu’une telle mission nécessiterait des hommes solides pour affronter les insultes, le manque de respect et les lobbys d’affaires.
«Le fait est que les gens n’en peuvent plus, justifie Merzak Nouredine, ils subissent la hogra, les humiliations et la marginalisation, ils ont parfois des mots et des gestes très durs envers les élus locaux.» Il affirme que sa formation politique a établi des listes respectant le quota des femmes, mais que la section de Belouizdad n’est pas prête à les placer en tête de liste. «Ce n’est pas que nous voulons les exclure du champ politique, se défend-il, mais parce que nous ne voulons pas les livrer, en première ligne, comme de la chair à canon, aux diatribes et aux insultes.»
Il reste difficile pour une femme de dépasser les rôles qui lui sont assignés, sous peine d’être taxée d’une femme de mœurs légères voire d’une Messaline infréquentable !
Notre interlocuteur s’interroge sur le rôle d’une présidente d’APC si des bâtisses s’effondraient au milieu de la nuit ? «Une femme qui sort à minuit, ce n’est pas une femme !», juge-t-il. Et de demander ingénument : «Mais alors qui fera la cuisine ?». L’un des membres du RND, vieux routier de la politique, nous confie que l’idée a germé dans le parti de mettre le nom de sa fille dans la liste de Belouizdad. «J’ai refusé catégoriquement, car je ne veux pas que des voyous touchent à son honneur. Celui qui me dit qu’une femme est capable de gérer une commune de 42 000 habitants, avec tous les problèmes spécifiques aux quartiers populaires, est un menteur.»
Pour autant, les militants FLN de Belouizdad ne doutent pas des capacités de leur «tête de liste» de diriger la commune. «Tout le monde donne l’air de s’étonner qu’il y ait une femme tête de liste, alors que ce n’est pas une nouveauté, nous dit Amamra Mohammed, lui aussi candidat. Le parti a toujours prôné la participation de la femme dans toutes les structures du parti. Nous ne sommes pas un parti occasionnel. Naïma Dhina a été placée en tête de liste grâce à ses capacités de militante. Elle en est à son troisième mandat à la commune de Belouizdad, notamment en tant que vice-présidente chargée des questions sociales, elle a une bonne connaissance du terrain. C’est donc là un choix naturel.»
Si le fait d’être un homme politique paraît «normal», les femmes doivent inventer un nouveau rôle. Elles semblent plus attirées par les affaires «sociales», parlent souvent en tant que «mères» et vantent leur facilité de communication avec la population.
Hassiba Djebai, cadre au ministère des Finances et candidate au Parti des travailleurs dans la commune de Sidi M’hamed, dit vouloir «faire du terrain, d’être à l’écoute de la jeunesse, des handicapés, des chômeurs…». «Cela fait une année que je suis au Parti des travailleurs, mais je milite depuis une dizaine d’années. J’ai été approchée par plusieurs partis qui souhaitaient me voir dans leurs listes, mais le PT est le seul qui réponde à mes préoccupations», explique-t-elle. Et de souligner : «Je suis une fille de Sidi M’hamed, je suis près des citoyens, la mission ne me fait pas peur. Je suis une technicienne, toujours en déplacement.» Placée à la 3e position, elle dit avoir voulu céder la place aux professionnels du parti ayant plus d’expérience.
Kahina, Fathma N’soumer et les autres…
En déposant sa candidature au FLN, dans la kasma de Sidi M’hamed, Nadjiba Djilali, 29 ans, ne se doutait pas qu’elle se retrouverait en 3e position sur la liste de sa commune. «C’est bien la preuve que les mentalités ont changé», précise-t-elle. «Je suis très active dans le comité de mon quartier et j’avais envie d’aller encore plus loin, d’autant que cela fait vingt ans qu’il n’y a eu aucun élu issu de mon quartier», justifie-t-elle. Tout en étant consciente des contraintes d’une telle mission, elle affirme qu’il est important pour les femmes politiques d’avoir une forte personnalité pour s’imposer. «S’il y a des critiques positives, nous les acceptons. Pour les critiques négatives, nous ferons de notre mieux pour nous faire accepter.
Pour l’instant, partout où nous allons, nous sommes accueillies avec de la zorna et des fleurs», raconte-t-elle. A l’en croire, il n’y a pas de préjugés machistes au sein de son parti. «Il y a une ambiance très familiale. Nous sommes protégées et bien encadrées comme des sœurs, on nous responsabilise. Lorsque j’arrive dans une réunion, on me cède la place», souligne-t-elle. «Ma voix est entendue, même si je suis jeune», assure-t-elle. Saïdani Malika, elle aussi candidate FLN, rappelle que la femme algérienne a toujours été combative, citant la Kahina, Fathma N’soumer et Hassiba Ben Bouali. «Les femmes algériennes ont toujours su rester debout, elles ont affronté les bombes et les poignards lors de la décennie du terrorisme. Elles ont toujours été aux côtés de l’homme dans les épreuves les plus difficiles», plaide-t-elle.
De son expérience dans le mouvement associatif (Rachda, SOS femmes en détresse ainsi que le mouvement citoyen), elle garde le souvenir des femmes algériennes qui luttent avec acharnement pour avoir leurs droits. «Il faut savoir que les femmes sont rôdées sur le terrain. Dès qu’on touche à leur honneur, elles sont là», raconte-elle, en émettant le vœu de «représenter dignement la femme algérienne avec fierté». «Je suis rassurée de savoir qu’une nouvelle génération de femmes est là pour prendre le flambeau», dit-elle.
Certaines candidates, nous dit l’un des membres de la kasma FLN d’Alger-Centre, n’ont pas souhaité mettre leur photo sur la liste électorale. «Nous avons dépassé le quota imposé par la loi. Mais il n’y en a que six sur les photos. Les autres ont refusé, par timidité. Peut-être craignent-elles qu’on les reconnaisse dans la rue», explique-t-il en mettant l’accent sur la féminisation et le rajeunissement des listes de son parti.
«La plupart des candidates sont des militantes du FLN, mais nous en avons ramené deux autres qui ont été convaincues par notre programme. Parmi ces noms figure Faïza Issiakhem, la fille du célèbre peintre, et chercheuse à Sonelgaz. Nous l’avons ramenée pour le prestige. Il s’agit là d’une grande famille et, elle-même, est une femme très compétente qui apporte une valeur ajoutée à notre parti», explique-t-il.
P
ourquoi n’y a-t-il pas de femmes dans les permanences des partis, interrogeons-nous. «Certaines, répond-il, viennent à la permanence, d’autres préfèrent faire la campagne à leur manière, dans les hammams, chez la coiffeuse ou ailleurs.» Si les femmes veulent prouver qu’elles peuvent être compétentes politiquement, il semble qu’elles doivent fournir plus d’efforts pour être enfin prises au sérieux et éviter ainsi un retour à la «normale».
Par El Watan
Si les femmes candidates, que nous avons rencontrées, ne semblent pas effrayées par la tâche, les hommes se disent sceptiques du fait qu’elles soient «trop sensibles», «sujettes à démissionner», «ne supportant pas la pression» et n’étant pas assez «solides» pour affronter les problèmes de la commune.
Le fait est que la participation aux élections locales a toujours été une affaire d’hommes. La représentation de la femme dans les Assemblées communales n’est que de 0,77%, soit seulement trois présidentes d’APC sur tout le territoire national. La donne changera certainement cette année, ce qui suscite les craintes de certains candidats : «J’aurais préféré qu’il n’y ait pas ce quota, que les partis aient la liberté de choisir leur candidat. Le fait est qu’une élection à l’APC est particulière, c’est un travail de proximité, ce n’est pas comme le Parlement où les députées ne sont pas en contact avec la population. Et s’il y avait un effondrement de bâtisse, seraient-elles prêtes à se déplacer à n’importe quelle heure de la journée ?», s’inquiète Zenasni Nasredine, candidat pour le mouvement MSP dans la commune de Sidi M’hamed, à Alger.
Il souligne que le MSP n’a eu aucune difficulté à dénicher des candidates compétentes, mais qu’elles ne sont pas placées en tête de liste, car «elles-mêmes» auraient refusé d’y figurer. «L’Etat a laissé les APC livrées à elles-mêmes, dit-il, comment pourraient-elles les gérer ? Dans les communes, elles devront faire face aux délinquants, aux immeubles menaçant ruine et aux inondations, ce n’est pas une chose facile et encore plus pour une femme.»
«Pas assez solides»
La féminité peut aussi donner des arguments aux adversaires politiques. C’est le cas de la commune de Belouizdad dans laquelle le FLN a placé sa confiance dans l’une de ses militantes placée en tête de liste. Pour les formations politiques rivales, il s’agit là de calculs fourbes des hommes de l’ombre qui élaborent, en coulisses, des affaires scabreuses. Le représentant du RND de Belouizdad, Merzak Nouredine, explique qu’une élection à l’APC est lourde de responsabilité. «Cette femme est utilisée par un cercle maffieux prêt à tout pour parvenir à ses fins. Elle-même n’en est pas consciente. Croyez-vous qu’ils acceptent de mettre une femme en tête de liste rien que pour ses beaux yeux ? Ils ont d’autres calculs en tête. Ils veulent juste une poupée à mettre en avant pour mieux cacher leurs sales affaires», nous dit-il, en insistant sur le fait qu’une telle mission nécessiterait des hommes solides pour affronter les insultes, le manque de respect et les lobbys d’affaires.
«Le fait est que les gens n’en peuvent plus, justifie Merzak Nouredine, ils subissent la hogra, les humiliations et la marginalisation, ils ont parfois des mots et des gestes très durs envers les élus locaux.» Il affirme que sa formation politique a établi des listes respectant le quota des femmes, mais que la section de Belouizdad n’est pas prête à les placer en tête de liste. «Ce n’est pas que nous voulons les exclure du champ politique, se défend-il, mais parce que nous ne voulons pas les livrer, en première ligne, comme de la chair à canon, aux diatribes et aux insultes.»
Il reste difficile pour une femme de dépasser les rôles qui lui sont assignés, sous peine d’être taxée d’une femme de mœurs légères voire d’une Messaline infréquentable !
Notre interlocuteur s’interroge sur le rôle d’une présidente d’APC si des bâtisses s’effondraient au milieu de la nuit ? «Une femme qui sort à minuit, ce n’est pas une femme !», juge-t-il. Et de demander ingénument : «Mais alors qui fera la cuisine ?». L’un des membres du RND, vieux routier de la politique, nous confie que l’idée a germé dans le parti de mettre le nom de sa fille dans la liste de Belouizdad. «J’ai refusé catégoriquement, car je ne veux pas que des voyous touchent à son honneur. Celui qui me dit qu’une femme est capable de gérer une commune de 42 000 habitants, avec tous les problèmes spécifiques aux quartiers populaires, est un menteur.»
Pour autant, les militants FLN de Belouizdad ne doutent pas des capacités de leur «tête de liste» de diriger la commune. «Tout le monde donne l’air de s’étonner qu’il y ait une femme tête de liste, alors que ce n’est pas une nouveauté, nous dit Amamra Mohammed, lui aussi candidat. Le parti a toujours prôné la participation de la femme dans toutes les structures du parti. Nous ne sommes pas un parti occasionnel. Naïma Dhina a été placée en tête de liste grâce à ses capacités de militante. Elle en est à son troisième mandat à la commune de Belouizdad, notamment en tant que vice-présidente chargée des questions sociales, elle a une bonne connaissance du terrain. C’est donc là un choix naturel.»
Si le fait d’être un homme politique paraît «normal», les femmes doivent inventer un nouveau rôle. Elles semblent plus attirées par les affaires «sociales», parlent souvent en tant que «mères» et vantent leur facilité de communication avec la population.
Hassiba Djebai, cadre au ministère des Finances et candidate au Parti des travailleurs dans la commune de Sidi M’hamed, dit vouloir «faire du terrain, d’être à l’écoute de la jeunesse, des handicapés, des chômeurs…». «Cela fait une année que je suis au Parti des travailleurs, mais je milite depuis une dizaine d’années. J’ai été approchée par plusieurs partis qui souhaitaient me voir dans leurs listes, mais le PT est le seul qui réponde à mes préoccupations», explique-t-elle. Et de souligner : «Je suis une fille de Sidi M’hamed, je suis près des citoyens, la mission ne me fait pas peur. Je suis une technicienne, toujours en déplacement.» Placée à la 3e position, elle dit avoir voulu céder la place aux professionnels du parti ayant plus d’expérience.
Kahina, Fathma N’soumer et les autres…
En déposant sa candidature au FLN, dans la kasma de Sidi M’hamed, Nadjiba Djilali, 29 ans, ne se doutait pas qu’elle se retrouverait en 3e position sur la liste de sa commune. «C’est bien la preuve que les mentalités ont changé», précise-t-elle. «Je suis très active dans le comité de mon quartier et j’avais envie d’aller encore plus loin, d’autant que cela fait vingt ans qu’il n’y a eu aucun élu issu de mon quartier», justifie-t-elle. Tout en étant consciente des contraintes d’une telle mission, elle affirme qu’il est important pour les femmes politiques d’avoir une forte personnalité pour s’imposer. «S’il y a des critiques positives, nous les acceptons. Pour les critiques négatives, nous ferons de notre mieux pour nous faire accepter.
Pour l’instant, partout où nous allons, nous sommes accueillies avec de la zorna et des fleurs», raconte-t-elle. A l’en croire, il n’y a pas de préjugés machistes au sein de son parti. «Il y a une ambiance très familiale. Nous sommes protégées et bien encadrées comme des sœurs, on nous responsabilise. Lorsque j’arrive dans une réunion, on me cède la place», souligne-t-elle. «Ma voix est entendue, même si je suis jeune», assure-t-elle. Saïdani Malika, elle aussi candidate FLN, rappelle que la femme algérienne a toujours été combative, citant la Kahina, Fathma N’soumer et Hassiba Ben Bouali. «Les femmes algériennes ont toujours su rester debout, elles ont affronté les bombes et les poignards lors de la décennie du terrorisme. Elles ont toujours été aux côtés de l’homme dans les épreuves les plus difficiles», plaide-t-elle.
De son expérience dans le mouvement associatif (Rachda, SOS femmes en détresse ainsi que le mouvement citoyen), elle garde le souvenir des femmes algériennes qui luttent avec acharnement pour avoir leurs droits. «Il faut savoir que les femmes sont rôdées sur le terrain. Dès qu’on touche à leur honneur, elles sont là», raconte-elle, en émettant le vœu de «représenter dignement la femme algérienne avec fierté». «Je suis rassurée de savoir qu’une nouvelle génération de femmes est là pour prendre le flambeau», dit-elle.
Certaines candidates, nous dit l’un des membres de la kasma FLN d’Alger-Centre, n’ont pas souhaité mettre leur photo sur la liste électorale. «Nous avons dépassé le quota imposé par la loi. Mais il n’y en a que six sur les photos. Les autres ont refusé, par timidité. Peut-être craignent-elles qu’on les reconnaisse dans la rue», explique-t-il en mettant l’accent sur la féminisation et le rajeunissement des listes de son parti.
«La plupart des candidates sont des militantes du FLN, mais nous en avons ramené deux autres qui ont été convaincues par notre programme. Parmi ces noms figure Faïza Issiakhem, la fille du célèbre peintre, et chercheuse à Sonelgaz. Nous l’avons ramenée pour le prestige. Il s’agit là d’une grande famille et, elle-même, est une femme très compétente qui apporte une valeur ajoutée à notre parti», explique-t-il.
P
ourquoi n’y a-t-il pas de femmes dans les permanences des partis, interrogeons-nous. «Certaines, répond-il, viennent à la permanence, d’autres préfèrent faire la campagne à leur manière, dans les hammams, chez la coiffeuse ou ailleurs.» Si les femmes veulent prouver qu’elles peuvent être compétentes politiquement, il semble qu’elles doivent fournir plus d’efforts pour être enfin prises au sérieux et éviter ainsi un retour à la «normale».
Par El Watan
Commentaire