La déclaration à la Radio nationale du ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, quant à l’inexistence de commune pauvre en Algérie, a résonné faux dans l’oreille des élus qui ont eu à gérer des situations difficiles dans la wilaya de Tizi Ouzou.
«Une petite commune comme Ath Zekki, dont les revenus de la fiscalité ne représentent que 1% du budget communal, ne peut même pas payer les salaires des fonctionnaires sans l’aide de l’Etat», déclare Meziane Amara, P/APC sortant de Ath Zekki. Il explique que les «cagnottes allouées dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) sont grevées d’affectation, l’excédent ne peut pas être utilisé dans les autres programmes». Si la commune d’Ath Zekki a pu trouver les financements pour deux bulldozers afin de déneiger les routes de la commune lors de la tempête de neige de février dernier, d’autres localités, comme Zekri, dans la même daïra, ont fait appel à la solidarité des citoyens pour sortir la population de l’isolement.
Mohand Sadek Akrour, P/APC-candidat de Barbacha (Béjaïa), estime pour sa part qu’il y a eu destruction totale du potentiel économique des communes sur tous les plans, ce qui les laisse «sans ressources propres». Tournant autour des 30 millions de dinars, le PCD de chaque commune de la wilaya est dérisoire, de l’avis de la majorité des élus locaux. «Les PCD sont insignifiants, alloués sans tenir compte des spécificités de chaque commune», confirme notre interlocuteur.
Riche de ses recettes fiscales dues essentiellement à la zone industrielle et à la présence du complexe de tabacs et allumettes de la SNTA sur son territoire, la commune de Khroub (deuxième à Constantine) semble, à première vue, à l’abri des tracasseries budgétaires. C’est ce qu’affirme Amar H’maizia, plusieurs fois élu pour le FLN et le FNA, aujourd’hui candidat sous la bannière du FFS. «Jamais la commune du Khroub n’a enregistré un budget déficitaire. Entre 50 et 60% de nos ressources servent, il est vrai, au paiement des charges obligatoires et des salaires, mais ce qui reste suffit pour l’investissement», nous a-t-il déclaré. Mais alors, les prétendants du FFS, à leur tête l’ex-ministre Abdelhamid Aberkane, comptent-ils se contenter de la situation positive ? «Nous avons des ambitions, notamment pour introduire des infrastructures structurantes et, pour ce faire, nous devons améliorer les recettes communales qui découlent essentiellement des recettes fiscales», avoue encore notre interlocuteur.
Du côté de la commune de Batna, on soutient aussi que la circonscription dégage des excédents depuis une dizaine d’années, néanmoins les recettes demeurent insuffisantes, reconnaît Mohamed Khenag, P/APC sortant et candidat à sa propre succession. Pour le maire de Merine (60 km au sud de Sidi Bel Abbès), de nombreuses localités aux ressources fiscales limitées se retrouvent souvent en difficulté financière en fin d’exercice. «Merine arrive depuis un an à équilibrer son budget grâce aux redevances versées par les entreprises en charge de la réalisation du chemin de fer Moulay Slissen-Saïda, qui traverse le territoire de la commune», souligne M. Aboub, précisant que cet apport (7 millions de dinars) a permis de réduire sensiblement le déficit de la commune.
Une manne provisoire, en somme. «Avant, nous ne pouvions assurer que 8 mois de salaires aux employés de la commune, malgré la panoplie d’aides et de subventions étatiques, révèle-t-il. Aujourd’hui, nous avons moins de soucis concernant les dépenses salariales.» S’agissant des subventions de péréquation destinées aux communes déficitaires, M. Aboub estime qu’elles ne peuvent suffire, à elles seules, à assurer l’équilibre budgétaire d’une commune. Pour lui, seul l’investissement productif dans les communes de l’intérieur du pays, à travers des mesures incitatives et la révision du système de reversement de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) sont à même de garantir une certaine aisance financière à ces localités.
Synthèse rédaction régionale El Watan
«Une petite commune comme Ath Zekki, dont les revenus de la fiscalité ne représentent que 1% du budget communal, ne peut même pas payer les salaires des fonctionnaires sans l’aide de l’Etat», déclare Meziane Amara, P/APC sortant de Ath Zekki. Il explique que les «cagnottes allouées dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) sont grevées d’affectation, l’excédent ne peut pas être utilisé dans les autres programmes». Si la commune d’Ath Zekki a pu trouver les financements pour deux bulldozers afin de déneiger les routes de la commune lors de la tempête de neige de février dernier, d’autres localités, comme Zekri, dans la même daïra, ont fait appel à la solidarité des citoyens pour sortir la population de l’isolement.
Mohand Sadek Akrour, P/APC-candidat de Barbacha (Béjaïa), estime pour sa part qu’il y a eu destruction totale du potentiel économique des communes sur tous les plans, ce qui les laisse «sans ressources propres». Tournant autour des 30 millions de dinars, le PCD de chaque commune de la wilaya est dérisoire, de l’avis de la majorité des élus locaux. «Les PCD sont insignifiants, alloués sans tenir compte des spécificités de chaque commune», confirme notre interlocuteur.
Riche de ses recettes fiscales dues essentiellement à la zone industrielle et à la présence du complexe de tabacs et allumettes de la SNTA sur son territoire, la commune de Khroub (deuxième à Constantine) semble, à première vue, à l’abri des tracasseries budgétaires. C’est ce qu’affirme Amar H’maizia, plusieurs fois élu pour le FLN et le FNA, aujourd’hui candidat sous la bannière du FFS. «Jamais la commune du Khroub n’a enregistré un budget déficitaire. Entre 50 et 60% de nos ressources servent, il est vrai, au paiement des charges obligatoires et des salaires, mais ce qui reste suffit pour l’investissement», nous a-t-il déclaré. Mais alors, les prétendants du FFS, à leur tête l’ex-ministre Abdelhamid Aberkane, comptent-ils se contenter de la situation positive ? «Nous avons des ambitions, notamment pour introduire des infrastructures structurantes et, pour ce faire, nous devons améliorer les recettes communales qui découlent essentiellement des recettes fiscales», avoue encore notre interlocuteur.
Du côté de la commune de Batna, on soutient aussi que la circonscription dégage des excédents depuis une dizaine d’années, néanmoins les recettes demeurent insuffisantes, reconnaît Mohamed Khenag, P/APC sortant et candidat à sa propre succession. Pour le maire de Merine (60 km au sud de Sidi Bel Abbès), de nombreuses localités aux ressources fiscales limitées se retrouvent souvent en difficulté financière en fin d’exercice. «Merine arrive depuis un an à équilibrer son budget grâce aux redevances versées par les entreprises en charge de la réalisation du chemin de fer Moulay Slissen-Saïda, qui traverse le territoire de la commune», souligne M. Aboub, précisant que cet apport (7 millions de dinars) a permis de réduire sensiblement le déficit de la commune.
Une manne provisoire, en somme. «Avant, nous ne pouvions assurer que 8 mois de salaires aux employés de la commune, malgré la panoplie d’aides et de subventions étatiques, révèle-t-il. Aujourd’hui, nous avons moins de soucis concernant les dépenses salariales.» S’agissant des subventions de péréquation destinées aux communes déficitaires, M. Aboub estime qu’elles ne peuvent suffire, à elles seules, à assurer l’équilibre budgétaire d’une commune. Pour lui, seul l’investissement productif dans les communes de l’intérieur du pays, à travers des mesures incitatives et la révision du système de reversement de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) sont à même de garantir une certaine aisance financière à ces localités.
Synthèse rédaction régionale El Watan
Commentaire