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Autoroute est-ouest : des sénateurs veulent une commission d’enquête

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  • Autoroute est-ouest : des sénateurs veulent une commission d’enquête

    Devant l’ampleur des malversations et malfaçons ayant caractérisé la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, des sénateurs décident de lancer une commission d’enquête afin de faire toute la lumière sur ce dossier. Surcoûts, retards et malfaçons émaillent depuis près de trois années la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, laquelle, à défaut d’être «le projet du siècle», a fini par engendrer un des nombreux scandales du siècle. Dès la fin de l’année 2009, la justice et les services de sécurité se sont saisis du dossier. Présenté au départ comme étant une affaire d’Etat, le dossier de l’autoroute Est-Ouest a débouché, comme ce fut le cas dans l’affaire Khalifa, sur le procès des lampistes.

    Le directeur des travaux nouveaux de l’Agence nationale des autoroutes, Mohamed Khelladi, principalement incriminé dans cette affaire, a eu à assumer les accusations de malversations et de corruption, tandis que le premier responsable du secteur et les représentants des entreprises chinoise et japonaise en charge du projet pourtant cités par le même Khelladi ont su tirer leur épingle du jeu.
    Jusqu’à ce que de nouvelles révélations par voie de presse viennent en ce début de mois de novembre remettre le ministre des Travaux publics devant ses responsabilités.

    Il n’en fallait pas plus, en cette période de pré-campagne pour les sénatoriales, pour voir le Conseil de la nation se saisir du dossier. C’est à l’initiative du sénateur FLN de Bouira, Abdelkader Kaci, que l’idée d’une commission d’enquête sur le secteur des travaux publics a germé. L’objectif étant, selon lui, de se pencher sur la véracité des accusations portées à l’encontre des responsables du secteur à la lumière de ce qui a été publié récemment dans la presse. Il est utile de rappeler, à ce titre, que le ministre, Amar Ghoul, est actuellement au centre d’une polémique concernant des accusations de corruption et de passation de marchés de gré à gré ayant induit des surcoûts dans la réalisation du projet de l’autoroute Est-Ouest.

    Accusations dont il s’est défendu invoquant tantôt l’absence de preuves au niveau des services de sécurité et du DRS plus précisément, tantôt se disant victime d’une machination fomentée soit par «Américains et Français écartés du projet», soit aux fins «d’une déstabilisation politique» ! Une situation qui justifie d’ailleurs la création d’une commission d’enquête qui devra, selon les propos de son initiateur, aboutir à la publication d’un rapport qui pourrait mettre en cause les responsables du secteur après confirmation de la véracité des faits relatés par la presse concernant un scandale financier ou des accusations de corruption. En tout état de cause, Abdelkader Kaci pense qu’«il y a anguille sous roche» dans la manière dont ont été menés les travaux de l’autoroute. La multiplication des indiscrétions et des rumeurs reflète bien, pour lui, l’existence d’un problème latent.

    Aussi, ajoute-t-il, les malfaçons sont bien là pour démontrer des anomalies dans la réalisation du projet. Il en veut pour preuve les imperfections qui caractérisent les tronçons de l’autoroute au passage de la wilaya de Bouira dont il est lui-même issu. Des défauts qui touchent en premier lieu le tronçon de l’autoroute reliant Lakhdaria à Bouira. Le ministre des Travaux publics s’est défendu à ce propos en prétendant que ce tronçon a été réalisé dans le cadre de l’ancien programme. «Astuce» à laquelle le sénateur de Bouira ne disconvient pas, mais qui rappelle que les malfaçons touchent également des tronçons du programme neuf confié aux Chinois, à l’image de celui reliant Bouira à Bechloul. Pour M. Kaci, il appartient au Conseil de la nation de se pencher sérieusement sur le dossier dans le cadre de ses missions de contrôle.

    Celui-ci, qui s’attelle pour l’heure, en compagnie de certains de ses collègues, à rassembler 20 signatures pour la mise en place d’une commission d’enquête, aborde cette opération avec optimisme. Il pense que cela pourra se faire dans les 3 à 7 jours à venir. Une fois constituée, la commission devra mettre en place un plan d’action selon lequel elle lancera ses travaux.

    Il s’agira d’effectuer des vérifications sur documents de visu aussi bien ceux fournis au niveau du ministère des Travaux publics que ceux à la disposition de la presse. Le sénateur parle également d’enquêtes sur le terrain pour faire le constat des malfaçons dans la réalisation de l’autoroute Est-Ouest. L’audition de tous les responsables du secteur est également prévue au programme. Selon M. Kaci, si la commission se penche sur le dossier, elle le fera de manière globale en commençant par les conditions d’attribution du marché jusqu’au volet financier de l’affaire, en passant par le suivi de l’exécution des travaux et de la réalisation du projet.

    Le sénateur pense que contrairement à ce qui été prêché récemment par le ministre des Travaux publics, le dossier n’est pas clos.
    L’autoroute n’a d’ailleurs pas été totalement réceptionnée, et même en cas de réception du projet, s’il s’avère qu’il y a des malfaçons et des malversations, il est impossible de clore le dossier.

    Car, il s’agit, selon lui, «d’imposer certaines règles de discipline et une orthodoxie de gestion». Une démarche somme toute normale pour le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a indiqué hier aux journalistes qu’il est normal que le l’Assemblée populaire nationale ou le Conseil de la nation prennent à leur compte des enquêtes sur des sujets qu’ils considèrent importants. Et de préciser que le Parlement prend en charge au titre de ses attributions des missions de contrôle a posteriori. Un contrôle externe qui peut aussi bien être opéré par l’IGF que par le Parlement.

  • #2
    La commission d'enquête publique doit être diligentée par le parti au pouvoir, dans notre cas par le président Bouteflika, les interpelés doivent se présenter à la barre et témoigner au meilleur de leur connaissances. Les informations livrées au public ne peuvent être utilisées pour des poursuites criminelles, mais gare au parjure et au mensonges ... au Québec un mensonge devant juge équivaut à 15 ans de prison.

    C'est le triomphe de la vérité.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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