L’Algérie vient de lancer un ambitieux programme de construction de logements pour 2013. Les Espagnols, les Portugais, les Italiens et les Chinois ont rapidement saisi l’occasion. Les premiers chantiers devraient voir le jour dès janvier prochain, dans le cadre de partenariat 51/49 avec des entreprises algériennes afin de faciliter l’attribution de marchés de gré à gré et d’obtenir en échange un transfert de technologie.
Même les Américains sont intéressés : une délégation d’entreprises du bâtiment est attendue début décembre à Alger. Mais les grands absents restent les Français. Malgré la crise, les groupes français du bâtiment ne semblent pas intéressés par la perspective de contrats en Algérie.
Officiellement, les entreprises françaises « ne sont pas compétitives », explique un diplomate français. Mais la compétitivité n’est pas le seul obstacle à la venue de groupes français. Au fil des années, l’État algérien s’est taillé une mauvaise réputation auprès des entreprises françaises : retards dans les paiements, instabilité juridique, pressions judiciaires à travers les scandales de corruption, etc. Justement, dans la construction, le géant Vinci a eu une très mauvaise expérience avec le chantier du Métro d’Alger. Il aura fallu des années d’attente et des interventions politiques pour que les Algériens acceptent enfin de payer. Et quand un groupe de cette taille est malmené dans un pays, l’impact est fort sur les autres.
Des dossiers comme Orascom pèsent également dans les décisions des chefs d’entreprises. Quand un homme tel que Naguib Sawiris, présenté comme un « tricheur » en Algérie mais respecté dans les milieux d’affaires en Europe, prend sa plume pour accuser dans les colonnes du Financial Times le gouvernement algérien de ne pas avoir respecté ses engagements internationaux en matière d’investissements, les effets ne sont pas à négliger.
C’est dans ce contexte que Jean‑Pierre Raffarin est attendu ce dimanche en fin de journée à Alger pour une visite de deux jours. L’envoyé spécial français va tenter de faire avancer des dossiers d’investissements comme Renault et Peugeot et surtout de régler certains contentieux toujours en cours, comme le laboratoire Sanofi (un nouveau procès est en cours) et le cimentier Lafarge.
Selon une source proche du dossier, aucune annonce concrète ne sera faite à l’occasion de cette visite. Officiellement, les annonces éventuelles seront effectuées à l’occasion de la visite de François Hollande, les 19 et 20 décembre. Mais à moins d’un mois de ce déplacement, les dossiers Renault et Total sont loin d’être prêts. Malgré les nombreuses concessions algériennes, les groupes français exigent plus de garanties et d’avantages.
TSA
Même les Américains sont intéressés : une délégation d’entreprises du bâtiment est attendue début décembre à Alger. Mais les grands absents restent les Français. Malgré la crise, les groupes français du bâtiment ne semblent pas intéressés par la perspective de contrats en Algérie.
Officiellement, les entreprises françaises « ne sont pas compétitives », explique un diplomate français. Mais la compétitivité n’est pas le seul obstacle à la venue de groupes français. Au fil des années, l’État algérien s’est taillé une mauvaise réputation auprès des entreprises françaises : retards dans les paiements, instabilité juridique, pressions judiciaires à travers les scandales de corruption, etc. Justement, dans la construction, le géant Vinci a eu une très mauvaise expérience avec le chantier du Métro d’Alger. Il aura fallu des années d’attente et des interventions politiques pour que les Algériens acceptent enfin de payer. Et quand un groupe de cette taille est malmené dans un pays, l’impact est fort sur les autres.
Des dossiers comme Orascom pèsent également dans les décisions des chefs d’entreprises. Quand un homme tel que Naguib Sawiris, présenté comme un « tricheur » en Algérie mais respecté dans les milieux d’affaires en Europe, prend sa plume pour accuser dans les colonnes du Financial Times le gouvernement algérien de ne pas avoir respecté ses engagements internationaux en matière d’investissements, les effets ne sont pas à négliger.
C’est dans ce contexte que Jean‑Pierre Raffarin est attendu ce dimanche en fin de journée à Alger pour une visite de deux jours. L’envoyé spécial français va tenter de faire avancer des dossiers d’investissements comme Renault et Peugeot et surtout de régler certains contentieux toujours en cours, comme le laboratoire Sanofi (un nouveau procès est en cours) et le cimentier Lafarge.
Selon une source proche du dossier, aucune annonce concrète ne sera faite à l’occasion de cette visite. Officiellement, les annonces éventuelles seront effectuées à l’occasion de la visite de François Hollande, les 19 et 20 décembre. Mais à moins d’un mois de ce déplacement, les dossiers Renault et Total sont loin d’être prêts. Malgré les nombreuses concessions algériennes, les groupes français exigent plus de garanties et d’avantages.
TSA
Commentaire