Le chef de la majorité parlementaire libanaise, Saâd Hariri, arrivé ce week end à Alger pour une visite de quelques heures, à l’invitation du FLN est venu solliciter l’aide et le soutien de l’Algérie en vue de trouver une solution au conflit actuel avec Israel.
« L’Algérie est connue par ses positions et son réseau de relations internationales. Je suis venu demander à l’Algérie d’activer ses relais pour nous aider à trouver une solution globale au conflit et arrêter les bombardements aveugles sur le Liban », a-t-il affirmé.
Au nom de l’Algérie, Abdelaziz Belkhadem a réitéré au premier ministre libanais, Fouad Siniora, le soutien de son pays au Liban.
I - Le Liban fait appel à l'Algérie
En tournée diplomatique en quête de soutien, le fils de l’ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri, assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth, Saâd Hariri s'est rendu à Alger après Paris où il avait été reçu par le président français Jacques Chirac. Dans une brève déclaration aux médias à l’issue de l’audience que lui a accordée le secrétaire général du FLN, et néanmoins chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem à la résidence El Mithak, M.Hariri a remercié le président Bouteflika et le peuple algérien pour le soutien apporté au Liban.
"Merci au président Bouteflika pour le rôle qu’il joue dans l’affaire du Liban et pour son soutien", a souligné le responsable libanais rappelant que l’Algérie est "le premier pays à avoir soutenu le Liban et envoyé rapidement des aides".
Saâd Hariri ne semble pas s’inquiéter de la "léthargie" de la Ligue arabe. Pour lui, « le consensus y est déjà puisque tous les Etats arabes sans exception ont manifesté leur solidarité avec le peuple libanais ». « Ce qui est essentiel, a-t-il dit, est de trouver une solution urgente et globale à cette crise. »
II - Belkhadem sur la même longueur d'onde que le Liban
M.Belkhadem n’a pas jugé utile de «spéculer» sur la non-tenue du sommet des Etats arabes. Il estime que la question n’est pas de focaliser sur le désaccord qui sévit encore au sein de la Ligue arabe et des Etats membres par rapport à ce conflit. «La préoccupation urgente, aujourd’hui, n’est pas la tenue ou non d’un sommet arabe mais d’arriver à une position internationale ferme à même de régler la crise.»
Abdelaziz Belkhadem qui s’exprimait en tant que secrétaire général de l’instance exécutive du FLN a résumé cette position en trois points: «L’arrêt immédiat des actions militaires,l’échange de prisonniers et enfin entamer des négociations sur des questions en suspens». Lors de cette brève entrevue, M.Belkhadem a déclaré que la rencontre a été une occasion pour réaffirmer l´attachement de l´Algérie à la souveraineté du Liban, à l´unité de son peuple et à l´intégrité de son territoire.
III - L'Algérie soutient le Liban
Belkhadem a transmis en fin de semaine dernière au premier ministre libanais un message de solidarité du peuple algérien envers le peuple libanais, en l’informant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait décidé d’envoyer une aide urgente au Liban. Jeudi un chargement d’une importante aide humanitaire a été effectuée à l'aéroport de Boufarik, destinée aux peuples palestiniens et libanais via la capitale syrienne, Damas.
Pour sa part, l’ambassadeur du Liban en Algérie, a salué l’initiative algérienne. Selon les informations en provenance du Liban, les aides humanitaires sont acheminées en premier lieu vers la frontière libano-syrienne avant d’être transporté au Liban.
Cependant, les équipes de secours humanitaires éprouveraient des difficultés à rejoindre les civiles libanais, victimes des bombardements israéliens qui auraient ciblé un camion chargé d’aide humanitaire en provenance des Emirats et du Koweït, lundi dernier, dans la région frontalière de Zahlé.
IV - Les Etats-Unis conscients du pouvoir diplomatique de Bouteflika
La sollicitation d’Alger à contribuer au règlement de la crise intervient alors que les Américains opèrent une offensive diplomatique. Les Etats-Unis estiment que la Syrie a un rôle déterminant dans le règlement du conflit et semblent opérer une forte pression sur l’Egypte et l’Arabie Saoudite.
L’administration Bush incite en effet ces deux pays à peser de tout leur poids pour inciter la Syrie à se démarquer du Hezbollah. C’est semble-t-il pour que cette démarche ne soit pas unilatérale que Saâd Harriri ménerait lui aussi son offensive diplomatique.
En février 2005, les Etats-Unis s'étaient tournés vers l’Algérie pour tenter de trouver une solution à la crise syrienne au Liban. Le Président Bouteflika était alors chargé d’une «médiation» pour le compte des Américains, à la demande du président Bush, lequel avait affirmé que la Syrie devait se retirer du territoire libanais au mieux, fin mars, date du sommet arabe. La diplomatie américaine semblait ainsi miser sur les «relations privilégiées» qu’entretient le président algérien avec le jeune président syrien, Bachar Al Assad.
Washington estimait alors que Bouteflika avait démontré dans un passé récent «sa science du contact humain au service des grands dossiers diplomatiques». Il avait ainsi contribué à plusieurs reprises à aplanir les divergences entre Américains et pays tiers, comme lors de la crise érythro-éthiopienne, le conflit au Darfour avec le SPLA de Garang, le régime iranien de Khatami ou la Libye de Kadhafi.
Pour rappel, la diplomatie algérienne n’a jusqu'a cette date jamais lâché la Syrie, même dans les pires moments. Que ce soit dans sa lutte au sein des Nations unies pour la récupération du plateau du Golan, en condamnant à diverses occasions les agissements israéliens envers Damas ou en se tenant aux côtés des Syriens face aux monarchies du Golfe.
« L’Algérie est connue par ses positions et son réseau de relations internationales. Je suis venu demander à l’Algérie d’activer ses relais pour nous aider à trouver une solution globale au conflit et arrêter les bombardements aveugles sur le Liban », a-t-il affirmé.
Au nom de l’Algérie, Abdelaziz Belkhadem a réitéré au premier ministre libanais, Fouad Siniora, le soutien de son pays au Liban.
I - Le Liban fait appel à l'Algérie
En tournée diplomatique en quête de soutien, le fils de l’ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri, assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth, Saâd Hariri s'est rendu à Alger après Paris où il avait été reçu par le président français Jacques Chirac. Dans une brève déclaration aux médias à l’issue de l’audience que lui a accordée le secrétaire général du FLN, et néanmoins chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem à la résidence El Mithak, M.Hariri a remercié le président Bouteflika et le peuple algérien pour le soutien apporté au Liban.
"Merci au président Bouteflika pour le rôle qu’il joue dans l’affaire du Liban et pour son soutien", a souligné le responsable libanais rappelant que l’Algérie est "le premier pays à avoir soutenu le Liban et envoyé rapidement des aides".
Saâd Hariri ne semble pas s’inquiéter de la "léthargie" de la Ligue arabe. Pour lui, « le consensus y est déjà puisque tous les Etats arabes sans exception ont manifesté leur solidarité avec le peuple libanais ». « Ce qui est essentiel, a-t-il dit, est de trouver une solution urgente et globale à cette crise. »
II - Belkhadem sur la même longueur d'onde que le Liban
M.Belkhadem n’a pas jugé utile de «spéculer» sur la non-tenue du sommet des Etats arabes. Il estime que la question n’est pas de focaliser sur le désaccord qui sévit encore au sein de la Ligue arabe et des Etats membres par rapport à ce conflit. «La préoccupation urgente, aujourd’hui, n’est pas la tenue ou non d’un sommet arabe mais d’arriver à une position internationale ferme à même de régler la crise.»
Abdelaziz Belkhadem qui s’exprimait en tant que secrétaire général de l’instance exécutive du FLN a résumé cette position en trois points: «L’arrêt immédiat des actions militaires,l’échange de prisonniers et enfin entamer des négociations sur des questions en suspens». Lors de cette brève entrevue, M.Belkhadem a déclaré que la rencontre a été une occasion pour réaffirmer l´attachement de l´Algérie à la souveraineté du Liban, à l´unité de son peuple et à l´intégrité de son territoire.
III - L'Algérie soutient le Liban
Belkhadem a transmis en fin de semaine dernière au premier ministre libanais un message de solidarité du peuple algérien envers le peuple libanais, en l’informant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait décidé d’envoyer une aide urgente au Liban. Jeudi un chargement d’une importante aide humanitaire a été effectuée à l'aéroport de Boufarik, destinée aux peuples palestiniens et libanais via la capitale syrienne, Damas.
Pour sa part, l’ambassadeur du Liban en Algérie, a salué l’initiative algérienne. Selon les informations en provenance du Liban, les aides humanitaires sont acheminées en premier lieu vers la frontière libano-syrienne avant d’être transporté au Liban.
Cependant, les équipes de secours humanitaires éprouveraient des difficultés à rejoindre les civiles libanais, victimes des bombardements israéliens qui auraient ciblé un camion chargé d’aide humanitaire en provenance des Emirats et du Koweït, lundi dernier, dans la région frontalière de Zahlé.
IV - Les Etats-Unis conscients du pouvoir diplomatique de Bouteflika
La sollicitation d’Alger à contribuer au règlement de la crise intervient alors que les Américains opèrent une offensive diplomatique. Les Etats-Unis estiment que la Syrie a un rôle déterminant dans le règlement du conflit et semblent opérer une forte pression sur l’Egypte et l’Arabie Saoudite.
L’administration Bush incite en effet ces deux pays à peser de tout leur poids pour inciter la Syrie à se démarquer du Hezbollah. C’est semble-t-il pour que cette démarche ne soit pas unilatérale que Saâd Harriri ménerait lui aussi son offensive diplomatique.
En février 2005, les Etats-Unis s'étaient tournés vers l’Algérie pour tenter de trouver une solution à la crise syrienne au Liban. Le Président Bouteflika était alors chargé d’une «médiation» pour le compte des Américains, à la demande du président Bush, lequel avait affirmé que la Syrie devait se retirer du territoire libanais au mieux, fin mars, date du sommet arabe. La diplomatie américaine semblait ainsi miser sur les «relations privilégiées» qu’entretient le président algérien avec le jeune président syrien, Bachar Al Assad.
Washington estimait alors que Bouteflika avait démontré dans un passé récent «sa science du contact humain au service des grands dossiers diplomatiques». Il avait ainsi contribué à plusieurs reprises à aplanir les divergences entre Américains et pays tiers, comme lors de la crise érythro-éthiopienne, le conflit au Darfour avec le SPLA de Garang, le régime iranien de Khatami ou la Libye de Kadhafi.
Pour rappel, la diplomatie algérienne n’a jusqu'a cette date jamais lâché la Syrie, même dans les pires moments. Que ce soit dans sa lutte au sein des Nations unies pour la récupération du plateau du Golan, en condamnant à diverses occasions les agissements israéliens envers Damas ou en se tenant aux côtés des Syriens face aux monarchies du Golfe.
Commentaire