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La Russie déconseille à la Turquie de déployer des missiles Patriot

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  • La Russie déconseille à la Turquie de déployer des missiles Patriot

    La Russie déconseille à la Turquie de déployer des missiles Patriot près de la frontière avec la Syrie, mais l’incite au contraire à oeuvrer à une solution politique, a déclaré jeudi le ministère russe des Affaires étrangères. «Plus on accumule d’armes, plus elles risquent d’être utilisées», a estimé le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à la presse. «Toute accumulation d’armes crée des risques, et tente probablement ceux qui voudraient avoir recours de manière plus active à la force», a-t-il ajouté.
    «Toute accumulation d’armes crée le risque qu’une provocation ne déclenche un conflit armé grave. Nous voudrions éviter cela à tout prix», a-t-il martelé. Jeudi déjà, un porte-parole avait jugé que «la militarisation de la frontière turco-syrienne» était «un signe inquiétant». La Turquie a demandé formellement mercredi le déploiement de missiles de défense antiaérienne et antimissile Patriot par des pays membres de l’Otan le long de la frontière avec la Syrie. Les Etats-Unis, et la France notamment, se sont dits plutôt favorables à cette demande. Le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a indiqué que son organisation étudierait cette demande turque «sans délai». Parmi les 28 membres de l’Otan, seuls l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis possèdent des batteries de missiles Patriot. La Russie, partenaire de longue date du régime syrien, a bloqué trois fois avec la Chine les résolutions occidentales à l’ONU visant à faire pression par la menace de sanctions sur Damas.
    Sur le terrain, les rebelles affrontaient jeudi des centaines de combattants kurdes dans des combats sans précédent dans le nord de la Syrie, quelques heures après avoir chassé les troupes du régime d’une importante zone de l’Est du pays, près de l’Irak. Cette bataille, à la lisière de la Turquie où devraient être déployés par l’Otan des missiles de défense anti-aérienne Patriot, oppose des centaines d’insurgés islamistes à des membres de la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), la bête noire du pouvoir à Ankara. La Turquie et ses alliés occidentaux craignent un débordement du conflit syrien qui a fait en 20 mois plus de 40.000 morts, dont une majorité de civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) qui s’appuie sur un réseau de militants et de médecins. Dans la ville de Rass Al-Aïn, où les rebelles ont pris un point de passage vers la Turquie, 200 jihadistes du Front Al-Nosra et une centaine d’hommes de la brigade islamiste Ghouraba al-Cham, appuyés par trois chars pris à l’armée, s’opposaient à quelque 400 combattants kurdes, a précisé l’OSDH.
    Le nord et le nord-est abritent la plupart des deux millions de Kurdes de Syrie, dont les milices indépendantes sont parfois hostiles à la rébellion. La Turquie avait accusé le pouvoir à Damas d’avoir «confié» plusieurs zones du nord au PYD et considéré l’installation de ce parti près de sa frontière comme «dirigée contre» elle. Plus au sud, les rebelles ont enregistré un succès en prenant Mayadine, l’une des dernières villes de la province de Deir Ezzor aux mains du régime de Bachar al-Assad. «La zone, qui s’étend de la frontière irakienne à la lisière de Deir Ezzor, est désormais le secteur le plus important échappant totalement au contrôle de l’armée», a expliqué à l’AFP le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
    LE MATIN MA
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