Le propriétaire ne spéculait pas comme l’affirmait un ministre algérien.
L’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris, via sa société Vind Telecom (ex-Weather Investments), passe à l’action en déposant une procédure d’arbitrage international contre le gouvernement algérien auquel il réclame 5 milliards de dollars.
C'est en 2001 que la famille Sawiris entre dans le marché algérien en obtenant la licence Djezzy grâce à coup de pouce de la présidence.
Il veut aller jusqu'au bout le milliardaire égyptien. « Peu importe le temps que cela prendra, j'en fais une question de principe », affirme Naguib Sawiris cité dimanche 18 novembre par le Figaro.
La question a pris naissance en décembre 2010 quand Naguib Sawiris avait menacé, dans un entretien accordé à la chaîne Al Arabiya, le gouvernement algérien d’une procédure internationale dans le cas où celui-ci faisait valoir son droit de préemption sur l’opérateur Djezzy, à l'époque encore dans le giron de l'Egyptien.
La donne a changé en 2011 lorsque Naguib Sawiris a vendu 51,7% de d’Orascom Telecom, au géant russo-norvégien Vimpelcom, empochant au passage 1,3 milliard d'euros en cash ainsi qu'une participation de 20 % dans Vimpelcom.
Spéculation disait le ministre
Interrogé cette procédure pénale qui pendait au nez des Algériens, le ministre de la Poste et des Télécoms a qualifiait tout cela de « spéculations de la part du propriétaire ».
Mais Sawiris ne spéculait pas. Aujourd’hui, le magnat égyptien réclame des Algériens 5 milliards de dollars pour avoir brisé « son rêve ».
« Le gouvernement nous reproche d'avoir acheté la licence 737 millions de dollars et d'avoir ensuite gagné beaucoup d'argent, environ 800 millions de dollars par an. Mais à l'époque, c'était la guerre, personne ne voulait investir. J'étais le seul. Tout le monde me disait que j'étais fou », raconte Sawiris au Figaro.
Jalousie
« Par pure jalousie, et pour des considérations politiques, le gouvernement algérien m'a fait perdre beaucoup, ajoute-il encore. Ils m'ont empêché d'importer les marchandises dont j'avais besoin pour la société, interdit de rapatrier mes dividendes et de faire de la publicité sur les télévisions publiques, ils ont puni les banques qui me finançaient. Ce n'est pas une manière de traiter des investisseurs étrangers. J'étais en train de construire le premier grand opérateur arabe global. Le gouvernement algérien a fait échouer mon rêve. »
Son rêve, les Algériens y ont beaucoup contribué.
Coup de pouce de Bouteflika
L’arrivée du groupe égyptien Orascom en Algérie en 1999 – sa filiale de téléphonie OTH a été crée en 1997 –, a été rendue possible grâce à Mohamed Shorafa, homme d’affaires émirati, vieille connaissance du président Bouteflika a l’époque ou ce dernier était pris en charge, au milieu des années 1980, par l’émir cheikh Zayed Ibn Sultan.
Renvoyant l’ascenseur à son bienfaiteur, Bouteflika avait pesé en 1999 de son poids pour que Shorafa, agissant pour le compte d'Orascom, obtienne la première licence privée de téléphonie mobile.
Shorafa reparti aux Emirats avec un beau pactole, Sawiriss a pu ainsi développer et faire prospérer Djezzy, lancée en 2002, avec le concours des autorités algériennes qui lui accorderont plusieurs avantages.
Revente de deux cimenteries avec une plus-value royale
La bienveillance à l’égard du milliardaire égyptien a été si grande la compagnie de Sawiris, Orascom, obtiendra des aides financières de banques publiques pour racheter deux cimenteries avant de les revendre au groupe Lafarge pour 8 milliards de dollars en empochant une plus-value de plus 2,5 milliards dollars.
En juillet 2008, le président Bouteflika avait d’ailleurs critiqué Orascom, sans la citer, qui « met 700 millions de dollars » avant de repartir deux ou trois ans plus tard avec 2 milliards de dollars de plus-value.
Simple hasard ou timing calculé, l'annonce de Sawiris d'une plainte internationale intervient 3 ans, jour pour jour, après la victoire de l'Algérie contre l'Egypte après un match mémorable au Soudan, le 18 novembre 2009.
dna
L’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris, via sa société Vind Telecom (ex-Weather Investments), passe à l’action en déposant une procédure d’arbitrage international contre le gouvernement algérien auquel il réclame 5 milliards de dollars.
C'est en 2001 que la famille Sawiris entre dans le marché algérien en obtenant la licence Djezzy grâce à coup de pouce de la présidence.
Il veut aller jusqu'au bout le milliardaire égyptien. « Peu importe le temps que cela prendra, j'en fais une question de principe », affirme Naguib Sawiris cité dimanche 18 novembre par le Figaro.
La question a pris naissance en décembre 2010 quand Naguib Sawiris avait menacé, dans un entretien accordé à la chaîne Al Arabiya, le gouvernement algérien d’une procédure internationale dans le cas où celui-ci faisait valoir son droit de préemption sur l’opérateur Djezzy, à l'époque encore dans le giron de l'Egyptien.
La donne a changé en 2011 lorsque Naguib Sawiris a vendu 51,7% de d’Orascom Telecom, au géant russo-norvégien Vimpelcom, empochant au passage 1,3 milliard d'euros en cash ainsi qu'une participation de 20 % dans Vimpelcom.
Spéculation disait le ministre
Interrogé cette procédure pénale qui pendait au nez des Algériens, le ministre de la Poste et des Télécoms a qualifiait tout cela de « spéculations de la part du propriétaire ».
Mais Sawiris ne spéculait pas. Aujourd’hui, le magnat égyptien réclame des Algériens 5 milliards de dollars pour avoir brisé « son rêve ».
« Le gouvernement nous reproche d'avoir acheté la licence 737 millions de dollars et d'avoir ensuite gagné beaucoup d'argent, environ 800 millions de dollars par an. Mais à l'époque, c'était la guerre, personne ne voulait investir. J'étais le seul. Tout le monde me disait que j'étais fou », raconte Sawiris au Figaro.
Jalousie
« Par pure jalousie, et pour des considérations politiques, le gouvernement algérien m'a fait perdre beaucoup, ajoute-il encore. Ils m'ont empêché d'importer les marchandises dont j'avais besoin pour la société, interdit de rapatrier mes dividendes et de faire de la publicité sur les télévisions publiques, ils ont puni les banques qui me finançaient. Ce n'est pas une manière de traiter des investisseurs étrangers. J'étais en train de construire le premier grand opérateur arabe global. Le gouvernement algérien a fait échouer mon rêve. »
Son rêve, les Algériens y ont beaucoup contribué.
Coup de pouce de Bouteflika
L’arrivée du groupe égyptien Orascom en Algérie en 1999 – sa filiale de téléphonie OTH a été crée en 1997 –, a été rendue possible grâce à Mohamed Shorafa, homme d’affaires émirati, vieille connaissance du président Bouteflika a l’époque ou ce dernier était pris en charge, au milieu des années 1980, par l’émir cheikh Zayed Ibn Sultan.
Renvoyant l’ascenseur à son bienfaiteur, Bouteflika avait pesé en 1999 de son poids pour que Shorafa, agissant pour le compte d'Orascom, obtienne la première licence privée de téléphonie mobile.
Shorafa reparti aux Emirats avec un beau pactole, Sawiriss a pu ainsi développer et faire prospérer Djezzy, lancée en 2002, avec le concours des autorités algériennes qui lui accorderont plusieurs avantages.
Revente de deux cimenteries avec une plus-value royale
La bienveillance à l’égard du milliardaire égyptien a été si grande la compagnie de Sawiris, Orascom, obtiendra des aides financières de banques publiques pour racheter deux cimenteries avant de les revendre au groupe Lafarge pour 8 milliards de dollars en empochant une plus-value de plus 2,5 milliards dollars.
En juillet 2008, le président Bouteflika avait d’ailleurs critiqué Orascom, sans la citer, qui « met 700 millions de dollars » avant de repartir deux ou trois ans plus tard avec 2 milliards de dollars de plus-value.
Simple hasard ou timing calculé, l'annonce de Sawiris d'une plainte internationale intervient 3 ans, jour pour jour, après la victoire de l'Algérie contre l'Egypte après un match mémorable au Soudan, le 18 novembre 2009.
dna
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