une des etudes pour mieux connaitre les marocains, vraiment je suis impressione par tous ces nouvelles etudes sur les jeunes la politique....
un article interessant sur une des etudes.
Les leçons politiques du cinquantenaire 82% voteraient pour une femme
· les partis politiques moins appréciés que les associations
· 10% des gens accepteraient de militer dans un parti
10% seulement des Marocains souhaitent adhérer à des partis politiques contre 32 à 41% qui font le choix d’être actifs au sein des associations. Ce n’est pas un sondage américain qui le révèle, mais l’enquête sur les valeurs, commandée pour les besoins de la préparation du rapport sur le cinquantenaire. La première du genre réalisée auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatives de la société marocaine. Nos politiques ne peuvent pas, cette fois-ci, crier au complot. Et s’il pouvait intégrer la notion que ces procédés modernes leur sont plutôt utiles, ils seraient les premiers à en solliciter l’organisation.
· Etude du marché électoral
Ces outils de mesures permettent ainsi de se faire une idée précise sur les tendances de l’opinion. Les politiques auraient ainsi tout le loisir de recadrer leur discours, de rectifier le tir ou de reformuler leur stratégie d’action en conformité avec les besoins du «marché électoral».
De fait, les appels lancés aux formations politiques de s’approprier le rapport du cinquantenaire ne sont pas dénués de sens. Ces dernières puiseront des informations précieuses dans l’enquête citée. Une première indication est ainsi donnée par cette étude sur la place des partis politiques dans le référentiel populaire.
Ainsi, par exemple, parmi une dizaine d’institutions publiques et politiques, soumises à l’appréciation des enquêtés, les partis politiques connaissent le taux de satisfaction le plus faible: 13% contre 55% pour l’école, 37% au profit des associations, 36% l’administration publique, et 35% pour la justice. Comparativement avec ces institutions, les communes et le Parlement enregistrent, eux aussi, des taux faibles (respectivement 26 et 21%). Peut-on pour autant conclure à une dépréciation catégorique et définitive du politique? Le rapport souligne une nuance. Il indique ainsi «l’incapacité, visiblement due à un manque d’information, dans laquelle une bonne partie des répondants se trouvent pour juger». Mais plutôt que d’apporter un bémol à ce jugement sévère, elle semble forcer le trait. C’est le degré de proximité et d’intégration de l’institution en question dans l’environnement de l’interviewé qui orienterait sa réponse. «Comment évaluer une institution sur laquelle on n’a aucune idée?». La question est soulignée par les auteurs de l’enquête. Il en résulte que les partis politiques devraient consentir un effort de communication à destination des populations. «Avoir un avis aussi vague soit-il, aussi imprécis, dépend du développement d’un sens politique et d’une opinion publique», souligne le rapport. N’est-ce pas l’éclosion de cette opinion publique que les partis politiques sont appelés à favoriser? Nos politiques ont-ils failli à leur mission? La question est rarement du goût des responsables des partis!
La liste des révélations n’est pourtant pas exhaustive. «Ce sont les partis politiques, les syndicats et le Parlement qui ont le plus faible écho au niveau local».
Le rapport à la politique est un rapport direct et même personnalisé.
· Les catégories morales
Le vocabulaire politique moderne présente ainsi peu de sens pour la grande majorité des interviewés qui se trouvent dans l’incapacité de distinguer entre les différentes tendances de «droite», de «gauche» et du «centre». Les catégories morales l’emportent de fait sur le vocabulaire politique. Questionnés sur le meilleur élu, les interviewés ont répondu qu’il s’agit avant tout d’un homme sérieux. Rigueur et crédibilité de la personne sont ainsi le meilleur gage pour les populations que des catégories ou des colorations politiques dont ils confondent les nuances.
Il y a toutefois des nouveautés qui viennent se greffer au schéma des valeurs classiques où la pratique politique est plus du ressort de l’homme. Les résultats de l’enquête consacrent l’émergence d’une nouvelle culture.
La position est ainsi généralement positive à l’égard de la participation politique de la femme. 82% de sondés se disent prêts à voter pour une femme si elle se présente dans leurs circonscriptions. Qui a dit que les mentalités marocaines n’ont pas évolué?
Khadija RIDOUANE
un article interessant sur une des etudes.
Les leçons politiques du cinquantenaire 82% voteraient pour une femme
· les partis politiques moins appréciés que les associations
· 10% des gens accepteraient de militer dans un parti
10% seulement des Marocains souhaitent adhérer à des partis politiques contre 32 à 41% qui font le choix d’être actifs au sein des associations. Ce n’est pas un sondage américain qui le révèle, mais l’enquête sur les valeurs, commandée pour les besoins de la préparation du rapport sur le cinquantenaire. La première du genre réalisée auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatives de la société marocaine. Nos politiques ne peuvent pas, cette fois-ci, crier au complot. Et s’il pouvait intégrer la notion que ces procédés modernes leur sont plutôt utiles, ils seraient les premiers à en solliciter l’organisation.
· Etude du marché électoral
Ces outils de mesures permettent ainsi de se faire une idée précise sur les tendances de l’opinion. Les politiques auraient ainsi tout le loisir de recadrer leur discours, de rectifier le tir ou de reformuler leur stratégie d’action en conformité avec les besoins du «marché électoral».
De fait, les appels lancés aux formations politiques de s’approprier le rapport du cinquantenaire ne sont pas dénués de sens. Ces dernières puiseront des informations précieuses dans l’enquête citée. Une première indication est ainsi donnée par cette étude sur la place des partis politiques dans le référentiel populaire.
Ainsi, par exemple, parmi une dizaine d’institutions publiques et politiques, soumises à l’appréciation des enquêtés, les partis politiques connaissent le taux de satisfaction le plus faible: 13% contre 55% pour l’école, 37% au profit des associations, 36% l’administration publique, et 35% pour la justice. Comparativement avec ces institutions, les communes et le Parlement enregistrent, eux aussi, des taux faibles (respectivement 26 et 21%). Peut-on pour autant conclure à une dépréciation catégorique et définitive du politique? Le rapport souligne une nuance. Il indique ainsi «l’incapacité, visiblement due à un manque d’information, dans laquelle une bonne partie des répondants se trouvent pour juger». Mais plutôt que d’apporter un bémol à ce jugement sévère, elle semble forcer le trait. C’est le degré de proximité et d’intégration de l’institution en question dans l’environnement de l’interviewé qui orienterait sa réponse. «Comment évaluer une institution sur laquelle on n’a aucune idée?». La question est soulignée par les auteurs de l’enquête. Il en résulte que les partis politiques devraient consentir un effort de communication à destination des populations. «Avoir un avis aussi vague soit-il, aussi imprécis, dépend du développement d’un sens politique et d’une opinion publique», souligne le rapport. N’est-ce pas l’éclosion de cette opinion publique que les partis politiques sont appelés à favoriser? Nos politiques ont-ils failli à leur mission? La question est rarement du goût des responsables des partis!
La liste des révélations n’est pourtant pas exhaustive. «Ce sont les partis politiques, les syndicats et le Parlement qui ont le plus faible écho au niveau local».
Le rapport à la politique est un rapport direct et même personnalisé.
· Les catégories morales
Le vocabulaire politique moderne présente ainsi peu de sens pour la grande majorité des interviewés qui se trouvent dans l’incapacité de distinguer entre les différentes tendances de «droite», de «gauche» et du «centre». Les catégories morales l’emportent de fait sur le vocabulaire politique. Questionnés sur le meilleur élu, les interviewés ont répondu qu’il s’agit avant tout d’un homme sérieux. Rigueur et crédibilité de la personne sont ainsi le meilleur gage pour les populations que des catégories ou des colorations politiques dont ils confondent les nuances.
Il y a toutefois des nouveautés qui viennent se greffer au schéma des valeurs classiques où la pratique politique est plus du ressort de l’homme. Les résultats de l’enquête consacrent l’émergence d’une nouvelle culture.
La position est ainsi généralement positive à l’égard de la participation politique de la femme. 82% de sondés se disent prêts à voter pour une femme si elle se présente dans leurs circonscriptions. Qui a dit que les mentalités marocaines n’ont pas évolué?
Khadija RIDOUANE
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