Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Frasques de campagne: DES PROXÉNÈTES ET DES IVROGNES, TÊTES DE LISTES

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Frasques de campagne: DES PROXÉNÈTES ET DES IVROGNES, TÊTES DE LISTES

    Frasques de campagne: DES PROXÉNÈTES ET DES IVROGNES, TÊTES DE LISTES
    La campagne électorale s'est achevée, dimanche, sans avoir livré tous ses secrets. On savait que certains candidats n'étaient pas nets, mais des proxénètes et des ivrognes, têtes de listes...

    Des affaires aux relents de scandales on en voit presque tous les jours, mais des scandales au parfum de rose, dans lesquels sont impliqués des candidats, têtes de listes, de surcroît, pour les prochaines élections communales, c'est extrêmement rare, pour ne pas dire quasiment impossible.

    Ce qui s'est passé, il y a quelques jours, dans la paisible ville de Tiaret, est simplement incroyable et prouve qu'en politique, tous les coups sont permis et que sous le visage d'ange qu'affichent certains élus, se cache parfois celui d'un horrible monstre. Alors qu'on le présentait comme un notable, un candidat a été interpellé, puis placé sous mandat de dépôt pour proxénétisme et incitation à la débauche par le juge instructeur. Il aurait été surpris en compagnie de trois autres hommes et de quatre femmes dans un appartement qu'ils avaient transformé en lieu de débauche.

    Interpellé pour conduite en état d'ivresse et coups et blessures volontaires, un autre candidat, qui briguait un troisième mandat de président de l'APC de Ksar Chellala, aurait été écroué à son tour après une enquête ordonnée par le parquet.
    Dans la wilaya de Béjaïa, une bataille rangée a éclaté entre des militants de deux formations rivales. A Tizi Ouzou, un candidat aurait été arrêté pour possession et consommation de drogue. Dans la wilaya voisine, c'est-à-dire à Bouira, des escarmouches ont également éclaté entre des militants appartenant à deux formations politiques pour une sombre histoire d'affichage des listes des candidats sur les murs. Foulant aux pieds les règles de la loi et faisant fi de la morale en matière d'organisation des meetings et manifestations populaires, des fauteurs de troubles se faisant passer pour des redresseurs de tort, ont tenté de saboter de nombreux rassemblements animés par des candidats ou formations adverses.

    Actionnés par des groupuscules hostiles à la démocratie et aux réformes, les baltaguia se sont invités dans la campagne électorale, n'hésitant pas à faire usage d'armes prohibées pour intimider les électeurs et les citoyens qui leur sont hostiles ou qui tentent de leur tenir tête. Certains auraient été même payés pour des actions de sabotage, telles que l'arrachage des affiches des autres candidats ou l'attaque de leurs permanences. D'autres auraient été chargés de missions punitives pour faire pression sur les commerçants et les habitants ayant dénoncé l'affichage anarchique dans leur quartier.

    Alors qu'elle était censée être une compétition saine et loyale, voire une fête destinée à rapprocher les citoyens et les aider à s'organiser entre eux pour désigner leurs représentants au sein des assemblées élues, la campagne électorale a été émaillée d'incidents et de dépassements de toutes sortes qui ont refroidi, un tant soit peu, l'ardeur des électeurs.

    Même les commissions chargées de la surveillance et de la supervision des élections Cnisel et Cnsel se seraient plaintes, en faisant état de nombreux dépassements et de nombreuses infractions commis par des formations politiques ou leur candidats. Bien que deux jours nous séparent seulement de la date du scrutin, voilà qu'on nous sort une autre affaire qui risque, elle aussi, de faire beaucoup de bruit. Selon le président de la Cnisel, des bulletins de vote des listes appartenant au parti FLN ont disparu dans la wilaya de Souk Ahras. Le qualifiant de grave dérive à quelques jours de la tenue du scrutin, Mohamed Seddiki a souligné que cet incident pourrait affecter sérieusement le déroulement du vote. Selon lui, les bulletins en question seraient des originaux, contrairement aux élections législatives du 10 mai dernier où la Cnisel et des partis de l'opposition s'étaient insurgés, dénonçant la présence de bulletins de vote scannés. Une affaire qui tombe mal et qui risque de décourager encore plus les électeurs, particulièrement les indécis.

    Par Kaci AGGAD sur l'Expression
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994
Chargement...
X