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Procès BDL d’El Mouradia : des peines de 5 à 10 ans de prison ferme prononcées à l’en

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  • Procès BDL d’El Mouradia : des peines de 5 à 10 ans de prison ferme prononcées à l’en

    Il m'arrive souvent de mettre des post concernant des affaires judiciaires .
    Parce qu'il faut que cela se sache .
    L'Algerie sera un etat de droit ou ne sera pas .
    Le fait que beaucoup de jugement tombe ces derniers mois a le merite d'être relevé .
    Surtout lorsqu'il s'agit de personnes qui se croit à l'abri de par leur fonction ou leur réseaux .
    Ces coups de sentences ne tombe pas dans l'oreille de sourd surtout pour ceux qui ont des fonctions moindres .
    L'Algerie se renforce de jours en jours , et que cela se sache est très bien .


    Par Hasna Yacoub

    La justice a rendu hier son verdict concernant les deux affaires relatives l’une, à l’implication des commissaires de police dans la détention illégale de drogue, et l’autre, concernant la dilapidation de
    170 milliards de centimes de l’agence BDL d’El Mouradia. Le tribunal de Sidi M’hamed près la cour d’Alger a donc rendu son verdict dans l’affaire de dilapidation de 170 milliards de centimes de la Banque de développement local d’El Mouradia. Reconnus coupables de dilapidation de biens publics, les principaux accusés ont écopé de 5 et 8 ans de prison ferme. La présidente de séance a condamné le directeur de l’agence BDL d’El Mouradia, son adjointe et le principal accusé, un gérant d’une supérette sise à Rouiba, à 8 ans de prison ferme et à des amendes allant jusqu’à un million de dinars. Les trois inculpés en fuite, à savoir des complices du commerçant ayant permis l’utilisation de leurs comptes bancaires et leur registre du commerce, ont été condamnés par contumace à 10 années de prison ferme et un mandat d’arrêt international a été lancé à leur encontre. Par ailleurs, d’autres personnes (commerçants et clients de la BDL), reconnues coupables de complicité dans la dilapidation des biens publics, ont été condamnées à 5 ans de prison alors que le chauffeur clandestin qui a transporté des sommes d’argent, a écopé d’une année de prison ferme.
    Trois relaxes ont été prononcées hier, en faveur, entre autres, du caissier de la BDL et d’un travailleur de l’ABC banque. A la partie civile représentée par la BDL et la BNA, la juge a accordé plusieurs milliards de centimes de dommages et intérêts. Rappelons que les faits de cette affaire remontent à l’année 2005, lorsqu’un cadre de la banque découvre que 59 chèques escomptés ont disparu. Le gérant du commerce sis à Rouiba qui était «un client privilégié de l’agence BDL» avait utilisé les comptes d’autres personnes avec lesquelles il disait s’être associé pour la construction d’une usine aux fins d’obtenir les crédits. Le directeur de l’agence avait, rappelons-le encore, justifié l’octroi de ces crédits par le fait que l’agence à la tête de laquelle il venait d’être nommé devait procéder à des opérations d’escompte pour générer des intérêts et que c’était là «la seule manière de réduire le déficit de près de 4 milliards qu’enregistrait cette agence BDL».

    Affaire de l’ancien chef de la brigade criminelle d’Alger
    Pour la deuxième affaire, le tribunal correctionnel de Bab El Oued a condamné le citoyen A.G., en détention préventive depuis 6 mois déjà, à 10 ans de prison ferme. Il a condamné également à 18 mois de prison ferme l’ex-commissaire adjoint (B.B.) de la brigade criminelle d’Alger pour trafic d’influence alors que son responsable, l’ex-commissaire de la brigade criminelle (O.Y.) a été acquitté de la charge de la détention illégale de drogue mais la présidente de séance a annoncé son renvoi devant le tribunal criminel pour «falsification de documents» étant donné l’incompétence du correctionnel dans ce genre d’affaire. Rappelons que les trois mis en cause sont accusés de détention illégale de stupéfiants, faux et usage de faux ainsi que de trafic d’influence. Les faits remontent à mars 2005, deux mois seulement après la révocation du chef de la Sûreté de wilaya d’Alger, du chef de la brigade criminelle et de son adjoint, sur décision de la DGSN. 2,5 kg de kif ont été trouvés dans le bureau du chef de la brigade criminelle et une enquête a alors été déclenchée par la brigade CCI (contrôle et inspection). Selon les déclarations contradictoires des inculpés et des témoins, il est rapporté que cette quantité de drogue a été saisie sur le nommé A.G., arrêté par les éléments de la brigade en 2003. Ce «trafiquant» arrêté en flagrant délit sera ensuite relâché. Seulement, le commissaire jure qu’il a reçu un coup de fil du chef de la police judiciaire de la wilaya d’Alger, le nommé Z.M., qui lui aurait demandé de remettre le mis en cause A.G. à la brigade des stupéfiants. Il se trouve que le premier responsable de la police judiciaire, non présent à ce procès, a totalement nié ces faits. Aucune décharge n’est remise pour le transfert du prévenu d’un service à un autre, aucun enregistrement sur le P-V et les kilos de kif ne seront d’ailleurs pas remis à la brigade des stupéfiants mais resteront pendant deux ans dans l’armoire de Y.O.
    Les nombreux policiers appelés pour témoigner seront divisés en deux clans. L’un soutiendra la version de Y.O., d’autres affirmeront le trafic d’influence de B.B. voulant faire pression sur eux, comme ils le diront, pour témoigner en faveur de Y.O. Deux P-V seront présentés par les avocats dont l’un est forcément faux. C’est sur cette base que la présidente de la séance décidera de renvoyer l’affaire devant le tribunal criminelle accusant Y.O. de falsification. Dans toute cette affaire, le récit de A.G., le citoyen qui a été arrêté en possession des 2,5 kg de kif, est complètement déroutant. Ce dernier affirme qu’il n’a jamais été arrêté pour une affaire de drogue mais pour une dispute avec une connaissance à laquelle il devait rembourser 20 000 DA. Cette connaissance aurait, comme il le dira «un lien de famille avec Y.O. qui m’a menacé de me faire payer la dispute» ! Le drame est que lors de ce procès, l’identité de ce prévenu a été remise en cause.

    H.Y.
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