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Accidents Brûlures, aussi fréquentes que douloureuses

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  • Accidents Brûlures, aussi fréquentes que douloureuses

    Les brûlures sont des accidents courants de la vie quotidienne. À la maison, à la plage ou encore suite à un incendie, on n’est jamais à l’abri. «J’ai renversé, hier soir, une casserole d’eau bouillante sur ma main. J’ai immédiatement laissé couler de l’eau froide pendant plusieurs minutes sur ma main. Ensuite, j’ai mis une compresse de gaz stérile et une bande. Ce matin, j’ai toujours mal surtout quand je plie les doigts. J’ai également quelques cloques au niveau d’une bague que je n’ai pas retirée tout de suite», confie Fadwa.
    Types de brûlures

    La brûlure se caractérise par une élévation anormale de la température de la peau suite à un contact avec un agent thermique, chimique ou électrique. Les brûlures thermiques peuvent être causées par un contact avec les flammes ou avec un liquide bouillant. La cuisine est un lieu de tous les dangers. L’eau bouillante et l’huile de friteuse en sont les causes principales. Le contact avec des solides chauds est également courant : four, plaque de cuisson, casseroles, fer à repasser... L’exposition solaire surtout en été entraîne des brûlures cutanées plus ou moins intenses, de la rougeur de la peau à l’apparition de phlyctènes (cloques). L’état général peut parfois être altéré avec fièvre, frissons et insomnies. Les brûlures solaires peuvent atteindre la peau en profondeur et donner lieu à un vieillissement prématuré et sont un facteur de risques du cancer de la peau. La chaleur n’est pas le seul facteur favorisant une brûlure thermique. Le froid peut également être responsable de crevasses et gerçures (type de brûlures) qui sont la conséquence d’une déshydratation de la peau occasionnée par des changements de température et notamment le froid. Les brûlures chimiques, quant à elles, proviennent de la réaction des tissus aux substances nocives. La quantité de tissus endommagés dépend du produit chimique liquide impliqué et du temps d’exposition (nettoyants industriels, solvants, pétrole…). Enfin, il y a les brûlures électriques qui sont d’une extrême gravité et la précaution primordiale est d’arrêter l’alimentation électrique puis d’appeler les secours.
    Degrés des brûlures

    Les brûlures sont généralement classées en fonction de la profondeur et de l’étendue de la blessure : brûlure du premier, deuxième ou troisième degré. La peau comporte trois couches. La profondeur de la brûlure dépend de la couche de la peau qui a été endommagée. Les symptômes varient donc en fonction de la profondeur des dommages.
    Les brûlures du premier degré touchent la couche cutanée externe, appelée épiderme. Elles se caractérisent généralement par l’apparition d’une rougeur, une sensibilité ou des douleurs et une enflure. Il n’y a généralement pas de cloques. La peau se rétablit généralement de façon complète en moins d’une semaine.
    Les brûlures du deuxième degré atteignent la deuxième couche de la peau, appelée derme. Ces brûlures sont très douloureuses et la peau est rosâtre, humide et molle. Des cloques apparaissent généralement et du liquide peut suinter de la peau. Selon les dommages au derme, ces brûlures peuvent nécessiter de deux à six semaines pour guérir. Les brûlures du troisième degré s’attaquent à l’épiderme, au derme et à l’hypoderme, soit la troisième couche de la peau. Ces brûlures endommagent entièrement l’épaisseur de la peau. Les tissus adipeux, les nerfs, les muscles et les os peuvent être atteints.
    La région brûlée n’est généralement pas douloureuse parce que les terminaisons nerveuses ont été endommagées. Le rétablissement est très lent et laisse des cicatrices considérables.
    Dans tous les cas, on ne doit jamais, comme le proposent les traditions populaires, appliquer certains produits sur une blessure. Ces produits ne soulagent pas les douleurs et peuvent accroître la sensation de brûlure. Si des cloques se forment et si la peau n’est plus intacte, ils peuvent également faciliter les infections.
    Lamiâa Belloul, dermatologue

    «Certains produits pourraient aggraver les brûlures»

    Quels sont les différents types de brûlures ?
    Commençant d’abord par définir la brûlure qui est une destruction de la peau, des parties molles ou même les os. Elle peut être causée par le contact avec un agent physique (solide, liquide ou gaz), ou par un agent chimique comme les produits caustiques, par un rayonnement (coup de soleil, ou rayonnement infrarouge), par un courant électrique et même par le froid (gelure).
    Quel est le type de brûlures le plus grave ?
    La gravité de la brûlure dépend de plusieurs facteurs comme la localisation, la topographie, la profondeur (le degré), l’étendue de la surface (évaluée en pourcentage de la surface corporelle) et de l’agent responsable. Chez l’enfant, la brûlure est considérée plus grave étant donné la surface corporelle plus réduite que chez l’adulte. La brûlure est considérée comme grave quand elle touche un nourrisson ou quand elle touche les orifices naturels (nez, bouche), une articulation, le visage, les mains et les organes génitaux, quand elle est au troisième degré (lorsque la peau est détruite avec un aspect cartonne noirâtre) et lorsqu’elle attend plus de 60% de la surface corporelle. Les brûlures chimiques et électriques sont considérées d’emblée comme graves.
    Quels sont les premiers gestes de secours à faire en cas de brûlure ?
    Quel que soit le type de brûlures, il faut agir en urgence en isolant la victime de la source de la brûlure. Il faut également laver abondamment pendant une vingtaine de minutes à l’eau courante froide et ceci immédiatement après la brûlure, sauf en cas de brûlures très étendues il faut laver à l’eau tiède (25 degrés). Il faut retirer bijoux, montres…, enlever les vêtements autour de la brûlure sans les arracher et évaluer la gravité de la brûlure (si c’est une brûlure étendue, il faut couvrir la victime.
    Quelles séquelles peut laisser une brûlure ?
    Nombreuses sont les séquelles que peuvent engendrer les brûlures : les séquelles cutanées sont fréquemment associées entre elles, les troubles de la pigmentation ou dyschromie, le prurit, les cicatrices hypertrophiques ou les cicatrices chéloïdes et les cicatrices rétractiles (les brides). Celles-ci peuvent être évitées par des mesures de kinésithérapie adéquates.
    Les brûlures peuvent également engendrer des séquelles tendineuses ou ostéo-articulaires, des alopécies cicatricielles ou des dystrophies des ongles. Les amputations des membres pourraient être une alternative dans des brûlures graves.
    Que pensez-vous des moyens traditionnels utilisés par les Marocains ?
    Les moyens traditionnels utilisés par les Marocains pourraient être très graves pour certaines brûlures commençant par l’utilisation de dentifrice ou de pomme de terre ou autres, la liste est bien longue. Certains produits pourraient aggraver les brûlures les rendant plus profondes.
    Les bons gestes

    Quel que soit le type de brûlure, le premier geste à effectuer, après avoir protégé les lieux de l’accident, est l’arrosage. Ensuite, il faut déterminer le degré de la brûlure pour pouvoir la soigner. «Face à une brûlure de premier degré, il faut d’abord commencer par refroidir la brûlure à l’eau courante, puis on applique une crème apaisante et enfin on la recouvre d’une compressé de gaze stérile», explique Lamiâa Belloul, dermatologue. «Pour soigner une brûlure de deuxième degré, il faut encore une fois refroidir à l’eau, sans percer les cloques ou les percer sans retirer la peau dans des conditions stériles puis appliquer un pansement gras. Enfin, les brûlures de plus du deuxième degré superficielles doivent être immédiatement orientées vers le centre de brûlés le plus proche», ajoute-t-elle. Malheureusement, certaines brûlures, lorsqu’elles sont très graves, peuvent entraîner une détresse circulatoire et causer la mort.
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    Publié le : 27 Novembre 2012 - Hajjar El Haiti, LE MATIN ma
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