Définition d'El Niño
Le phénomène El Niño (le petit garçon en espagnol, et par extension "l'Enfant Jésus") a été nommé à la fin des années 1800 par des marins péruviens qui avaient alors constaté l'apparition d'un courant chaud à la période de Noël. Ce courant correspond à une phase plus chaude que d'habitude appelée oscillation australe El Niño ou ENSO (sigle d'El Niño et Southern Oscillation) ou encore ENOA (El Niño-Oscillation Australe en français).
Le phénomène El Niño et ses conséquences se produisent probablement depuis des millénaires, mais les premières preuves historiques dont on dispose à ce sujet datent de 1567-1568. A l'époque contemporaine, des phases d'El Niño plus marquées ont été enregistrées en 1972-1973, en 1982-1983 et en 1997-1998.
La définition de l'OMM est la suivante : "phénomène caractérisé par une anomalie positive de la température de surface de la mer (par rapport à la période de référence 1971-2000), dans la région Niño 3.4 du Pacifique équatorial, dans la mesure où cette anomalie est supérieure ou égale à 0,5°C selon une moyenne calculée su trois mois consécutifs" (OMM - Nouvelles du Climat Mondial - Janvier 2004 n°24).
Définition de La Niña
La phase plus froide qui fait suite à El Niño est nommé La Niña, soit petite fille en espagnol. Sa définition officielle est la suivante : "phénomène caractérisé par une anomalie négative de la température de surface de la mer (par rapport à la période de référence 1971-2000), dans la région Niño 3.4 du Pacifique équatorial, dans la mesure où cette anomalie est supérieure ou égale à 0,5°C selon une moyenne calculée sur trois mois consécutifs" (Nouvelles du Climat Mondial ; Janvier 2004 - OMM).
En règle générale, au cours d'un épisode La Niña, les précipitations s'intensifient à l'ouest de la zone équatoriale du Pacifique, sur l'Indonésie et les Philippines et sont quasiment nulles à l'est de cette zone équatoriale. On observe généralement une humidité supérieure à la normale de décembre à février sur le nord de l'Amérique du sud et l'Afrique australe et de juin à août sur le sud-est de l'Australie. En revanche, les conditions observées le long des côtes de l'Équateur, dans le nord-ouest du Pérou et dans la région équatoriale d'Afrique de l'Est sont généralement plus sèches de décembre à février, et dans le sud du Brésil et la partie centrale de l'Argentine, de juin à août.
Les épisodes La Niña provoquent aussi des anomalies de température sur des zones étendues du globe, les régions les plus touchées subissant des conditions anormalement fraîches. Ainsi, de décembre à février, les températures sont inférieures à la normale sur le sud-est de l'Afrique, le Japon, le sud de l'Alaska et les parties occidentales et centrales du Canada ainsi que sur le sud-est du Brésil ; de juin à août la fraîcheur est supérieure à la normale en Inde et en Asie du Sud-Est, le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud, dans la région du golfe de Guinée ainsi que dans la zone nord de l'Amérique du Sud et certaines parties de l'Amérique centrale ; et de décembre à février, la chaleur est supérieure à la normale le long des États américains du golfe du Mexique (OMM, 10/2010).
En temps normal...
En décembre, le sud est du pacifique connait des hautes pressions (air subsident) et l'Indonésie des basses pressions (air ascendant). L'océan Pacifique, le plus grand réservoir d'eau du monde, emmagasine d'énormes quantités d'énergie solaire grâce à ses mouvements de brassage.
Ainsi, les alizés qui soufflent du nord-est et du sud-est refoulent cette eau chaude vers l'Indonésie et le nord de l'Australie. Cela provoque une montée de 30 à 70 cm du niveau de l'eau dans le Pacifique occidental et une baisse équivalente dans le Pacifique Est.
Ce qui engendre donc une remontée des eaux plus profondes (environ 200 mètres) et froides (on parle d'upwelling) qui viennent compenser ce déficit sur les côtes d'Amérique latine.
De surcroît, ces eaux sont chargées en éléments nutritifs (potassium, magnésium, etc.) et en plancton qui attirent et alimentent les bancs de sardines et d'anchois, qui font à leur tour du Pérou et du Chili les plus grands producteurs de poissons du monde.
Entre temps, les alizés, chargés en vapeur d'eau, engendrent d'abondantes précipitations lors de leur ascension au-dessus de l'Indonésie (jusqu'à 7 m de précipitations par an), alors que de l'autre côté du Pacifique, dans les Andes et les hauts plateaux du pérou sévit la sécheresse.
Un équilibre rompu
Cependant, il arrive que le trajet des alizés se modifie entre janvier et mars, bouleversant cette circulation équilibrée des eaux chaudes du courant équatorial et l'upwelling. Les cumulo-nimbus s'installent alors au large de l'Amérique Latine. D'importantes précipitations s'abattent sur la côte ouest du Pérou, les cyclones se déchaînent en Polynésie, tandis que l'Indonésie s'assèche. Cette bascule du système atmosphérique est appelée "oscillation australe" par les météorologistes.
En effet, tous les trois ou quatre ans, pour une raison inconnue, se produit un réchauffement plus important (qui dure entre 14 et 18 mois) et plus étendu des eaux du centre et de l'est du Pacifique équatorial.
Sur la vaste surface d'eau chaude, se forme alors une dépression atmosphérique chargée d'air très humide et provoquant des pluies torrentielles. Ce dérèglement océanique est donc appelé El Niño.
Et cette intéraction entre la dynamique océanique et atmosphérique est nommée El Niño-oscillation australe (ENOA). Lorsque la situation revient à la normale, on parle alors de la Nina.
Le phénomène El Niño (le petit garçon en espagnol, et par extension "l'Enfant Jésus") a été nommé à la fin des années 1800 par des marins péruviens qui avaient alors constaté l'apparition d'un courant chaud à la période de Noël. Ce courant correspond à une phase plus chaude que d'habitude appelée oscillation australe El Niño ou ENSO (sigle d'El Niño et Southern Oscillation) ou encore ENOA (El Niño-Oscillation Australe en français).
Le phénomène El Niño et ses conséquences se produisent probablement depuis des millénaires, mais les premières preuves historiques dont on dispose à ce sujet datent de 1567-1568. A l'époque contemporaine, des phases d'El Niño plus marquées ont été enregistrées en 1972-1973, en 1982-1983 et en 1997-1998.
La définition de l'OMM est la suivante : "phénomène caractérisé par une anomalie positive de la température de surface de la mer (par rapport à la période de référence 1971-2000), dans la région Niño 3.4 du Pacifique équatorial, dans la mesure où cette anomalie est supérieure ou égale à 0,5°C selon une moyenne calculée su trois mois consécutifs" (OMM - Nouvelles du Climat Mondial - Janvier 2004 n°24).
Définition de La Niña
La phase plus froide qui fait suite à El Niño est nommé La Niña, soit petite fille en espagnol. Sa définition officielle est la suivante : "phénomène caractérisé par une anomalie négative de la température de surface de la mer (par rapport à la période de référence 1971-2000), dans la région Niño 3.4 du Pacifique équatorial, dans la mesure où cette anomalie est supérieure ou égale à 0,5°C selon une moyenne calculée sur trois mois consécutifs" (Nouvelles du Climat Mondial ; Janvier 2004 - OMM).
En règle générale, au cours d'un épisode La Niña, les précipitations s'intensifient à l'ouest de la zone équatoriale du Pacifique, sur l'Indonésie et les Philippines et sont quasiment nulles à l'est de cette zone équatoriale. On observe généralement une humidité supérieure à la normale de décembre à février sur le nord de l'Amérique du sud et l'Afrique australe et de juin à août sur le sud-est de l'Australie. En revanche, les conditions observées le long des côtes de l'Équateur, dans le nord-ouest du Pérou et dans la région équatoriale d'Afrique de l'Est sont généralement plus sèches de décembre à février, et dans le sud du Brésil et la partie centrale de l'Argentine, de juin à août.
Les épisodes La Niña provoquent aussi des anomalies de température sur des zones étendues du globe, les régions les plus touchées subissant des conditions anormalement fraîches. Ainsi, de décembre à février, les températures sont inférieures à la normale sur le sud-est de l'Afrique, le Japon, le sud de l'Alaska et les parties occidentales et centrales du Canada ainsi que sur le sud-est du Brésil ; de juin à août la fraîcheur est supérieure à la normale en Inde et en Asie du Sud-Est, le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud, dans la région du golfe de Guinée ainsi que dans la zone nord de l'Amérique du Sud et certaines parties de l'Amérique centrale ; et de décembre à février, la chaleur est supérieure à la normale le long des États américains du golfe du Mexique (OMM, 10/2010).
En temps normal...
En décembre, le sud est du pacifique connait des hautes pressions (air subsident) et l'Indonésie des basses pressions (air ascendant). L'océan Pacifique, le plus grand réservoir d'eau du monde, emmagasine d'énormes quantités d'énergie solaire grâce à ses mouvements de brassage.
Ainsi, les alizés qui soufflent du nord-est et du sud-est refoulent cette eau chaude vers l'Indonésie et le nord de l'Australie. Cela provoque une montée de 30 à 70 cm du niveau de l'eau dans le Pacifique occidental et une baisse équivalente dans le Pacifique Est.
Ce qui engendre donc une remontée des eaux plus profondes (environ 200 mètres) et froides (on parle d'upwelling) qui viennent compenser ce déficit sur les côtes d'Amérique latine.
De surcroît, ces eaux sont chargées en éléments nutritifs (potassium, magnésium, etc.) et en plancton qui attirent et alimentent les bancs de sardines et d'anchois, qui font à leur tour du Pérou et du Chili les plus grands producteurs de poissons du monde.
Entre temps, les alizés, chargés en vapeur d'eau, engendrent d'abondantes précipitations lors de leur ascension au-dessus de l'Indonésie (jusqu'à 7 m de précipitations par an), alors que de l'autre côté du Pacifique, dans les Andes et les hauts plateaux du pérou sévit la sécheresse.
Un équilibre rompu
Cependant, il arrive que le trajet des alizés se modifie entre janvier et mars, bouleversant cette circulation équilibrée des eaux chaudes du courant équatorial et l'upwelling. Les cumulo-nimbus s'installent alors au large de l'Amérique Latine. D'importantes précipitations s'abattent sur la côte ouest du Pérou, les cyclones se déchaînent en Polynésie, tandis que l'Indonésie s'assèche. Cette bascule du système atmosphérique est appelée "oscillation australe" par les météorologistes.
En effet, tous les trois ou quatre ans, pour une raison inconnue, se produit un réchauffement plus important (qui dure entre 14 et 18 mois) et plus étendu des eaux du centre et de l'est du Pacifique équatorial.
Sur la vaste surface d'eau chaude, se forme alors une dépression atmosphérique chargée d'air très humide et provoquant des pluies torrentielles. Ce dérèglement océanique est donc appelé El Niño.
Et cette intéraction entre la dynamique océanique et atmosphérique est nommée El Niño-oscillation australe (ENOA). Lorsque la situation revient à la normale, on parle alors de la Nina.
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