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Dette publique : Le Maroc n’est pas encore dans le rouge

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  • Dette publique : Le Maroc n’est pas encore dans le rouge

    La dette publique globale du Maroc est couverte à 65% par le marché intérieur.
    La crise de la dette souveraine et la fragilité du secteur bancaire ne posent pas de problème pour l’économie marocaine.
    J. Kerdoudi, président de l’IMRI estime que la problématique de la dette n’est pas le principal défi actuel.
    - Finances News Hebdo : La crise financière de 2008 a remis au-devant de la scène la question de la dette. Dans de nombreux pays, ce surcroît d’endettement devient de plus en plus inquiétant. Au Maroc, le taux d’endettement a atteint 65% du PIB. Est-ce que, d’après-vous, ce taux devrait susciter des inquiétudes ?
    - Jawad Kerdoudi : Le taux de 65% de la dette publique marocaine ne doit pas susciter une grande inquiétude. En effet, ce taux atteint des niveaux beaucoup plus élevés en Europe : 165% en Grèce, 120% en Italie et 108% au Portugal. En effet, la crise financière internationale de 2008 a frappé plus durement l’Europe que le Maroc. Ce dernier a été épargné en raison de la faible implication des banques marocaines sur le marché financier international, et de la réglementation des échanges qui nous ont évité l’achat de produits financiers toxiques.

    - F. N. H. : Ce taux risque d’augmenter davantage si le Maroc réussit son emprunt à l’international. Comment, d’après-vous, le Maroc pourrait-il pallier les difficultés de la crise internationale, sans pour autant dégrader sa situation financière ?
    - J. K. : Ce taux d’endettement public du Maroc de 65% ainsi que la notation positive des Agences spécialisées, vont permettre au Maroc de lever facilement un milliard de dollars sur le marché financier international à des taux d’intérêt intéressants. La dette extérieure du Maroc est actuellement de 24 milliards de $, et va atteindre 25 milliards de $, soit 25% du PIB, ce qui reste un niveau acceptable. En effet, la dette publique globale du Maroc est couverte à 65% par le marché intérieur.

    - F. N. H. : En 2012, on note que les trois principales faiblesses de l’économie mondiale sont la crise de la dette souveraine, la fragilité du secteur bancaire et l’insuffisance de la demande globale.
    A voir de près l’état actuel de l’économie marocaine, pouvons-nous dire que ces caractéristiques marquent l’année 2012 ?
    - J. K. : En reprenant les trois principales faiblesses de l’économie mondiale que vous mentionnez, on peut considérer que la crise de la dette souveraine et la fragilité du secteur bancaire ne posent pas de problème pour l’économie marocaine. Par contre, il est vrai que l’économie marocaine étant orientée principalement sur l’Europe, on peut craindre une baisse de la demande européenne. C’est pour cela qu’il est impératif de diversifier notre économie vers d’autres régions, telles que l’Afrique, l’Amérique et l’Asie.

    - F. N. H. : Le retour sur le marché international de l’endettement devient inévitable. Quel impact pourrait avoir cette situation au cas où les conditions de l’économie mondiale ne améliorent pas et si les marchés des matières premières ne connaissent pas une certaine détente ?
    - J. K. : Je pense, en ce qui concerne l’économie marocaine, que le problème de l’endettement n’est pas prioritaire. L’élément le plus important est l’amélioration de la compétitivité de notre économie pour stimuler les exportations et attirer les investissements directs étrangers, dont nous avons absolument besoin. Il faut pour cela promouvoir l’efficacité de notre Administration, augmenter la productivité de nos entreprises, revoir notre système éducatif défaillant, et réduire le coût des facteurs de production. Pour l’équilibre de la balance commerciale, il y a lieu de diminuer les importations, en assurant l’autosuffisance alimentaire (céréales, huiles, sucre), et en développant les énergies renouvelables pour réduire la facture énergétique qui devient de plus en plus insoutenable. Quant à l’équilibre de la balance des paiements, outre la promotion des exportations et les investissements directs étrangers, il faut développer davantage le tourisme et encourager les transferts des résidents marocains à l’étranger.

    Propos recueillis par S. Es-siari



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