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Sécurité alimentaire les menaces qui planent sur le maroc

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  • Sécurité alimentaire les menaces qui planent sur le maroc

    LES MENACES QUI PLANENT SUR LE MAROC
    LA VOLATILITÉ DES PRIX DES DENRÉES DE BASE ALOURDIT LES CHARGES DE COMPENSATION
    LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES VONT RÉDUIRE LES TERRES CULTIVABLES


    Variations brutales des prix des denrées de base, impact des changements climatiques, évolution des modes de consommation… Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, a été on ne peut plus clair concernant les menaces qui planent sur les pays de la Méditerranée, notamment le Maroc, en matière de sécurité alimentaire (voir notre édition du 27 novembre). En effet, il s’agit de l’un des principaux défis que le Maroc doit relever dans les années à venir. Pour le ministre, «plusieurs facteurs menacent notre sécurité alimentaire. Ils sont à la fois mondiaux, régionaux, et spécifiques à notre pays». En tête, la volatilité des prix des denrées de base sur les marchés internationaux. Le blé, le maïs et autre produits agricoles font l’objet de spéculations qui augmentent la tension sur les prix. Cela a un effet direct sur la capacité d’approvisionnement national sur les marchés mondiaux. Chaque année, le Maroc importe des quantités importantes de blé pour combler le besoin de consommation locale.
    La vente de cette denrée étant subventionnée, les caisses de l’Etat ressentent sévèrement les variations des prix sur le marché international, alourdissant ainsi la facture de la compensation. Celle-ci s’est élevée cette année à 52 milliards de DH, selon Najib Benamour, directeur général de la Caisse de compensation. Au niveau local, la production agricole ne permet pas de subvenir aux besoins exprimés. Surtout avec l’accroissement démographique et l’évolution rapide des modes de consommation. Pire, la situation de pauvreté et la faiblesse des moyens dans le milieu rural accentuent les risques sur la sécurité alimentaire. En effet, «les petits agriculteurs, censés nourrir les populations grâce à leurs productions, se retrouvent paradoxalement les premières victimes de la faim», comme l’a souligné Albert Sasson, membre du Conseil économique et social, et de l’Académie Hassan II des sciences et technologies. Et la situation va en s’aggravant à cause des changements climatiques qui risquent de transformer la carte agricole du Maroc et de la région méditerranéenne dans son ensemble. En effet, les changements climatiques vont peser sur la vocation agricole d’une grande partie du territoire national durant les prochaines années, au point où plus des deux tiers de la superficie seront inaptes à être cultivés à l’horizon 2050, comme l’a expliqué Mohamed Badraoui, directeur de l’Institut national de la recherche agronomique. Néanmoins, celui-ci a souligné que le Maroc a réussi au fil des années à augmenter le rendement des terres agricoles, passant par exemple de 10 quintaux de blé par hectare en 1979, à 20 quintaux par hectare en 2011. Parallèlement, la mise en place d’un plan national d’irrigation a permis d’augmenter la superficie des terres cultivées. Mais la nature aride du climat marocain accentue les risques de stress hydrique lié à l’évolution des changements climatiques.
    Stress hydrique
    La rareté des ressources en eau constitue une menace sérieuse sur la sécurité alimentaire du Maroc. En 1980, près de 2.500 m3 d’eau étaient disponibles pour chaque marocain. Ce taux est tombé à 1.010 m3 en 2000 puis à 720 m3 cette année. Et la situation va s’aggraver, selon le Haut commissariat aux eaux et forêts qui la situe à 49% par rapport au taux enregistré en 2000.
    Mohamed Ali MRABI
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