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Maroc-France: Plusieurs nouveaux projets à lancer

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  • Maroc-France: Plusieurs nouveaux projets à lancer

    Implantations communes en Afrique
    Energie, autoroutes, formation, les grands chantiers
    Le visa sera simplifié pour les Marocains




    «Les entreprises françaises nourrissent beaucoup d’espoir à l’égard de la deuxième tranche de la centrale solaire de Ouarzazate», souligne l’ambassadeur de France à Rabat





    LA salle de conférences de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc était archicomble, ce jeudi 29 novembre. Les membres sont venus massivement mais aussi des personnalités marocaines du monde des affaires, des finances et de la recherche. On a remarqué tout particulièrement la présence de la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, celle du professeur Mohamed Berrada, ancien ministre des Finances, et à ses côtés Nezha Lahrichi, présidente du Conseil national du commerce extérieur. Sans oublier pour autant Mohamed Kettani, PDG du groupe Attijariwafa bank. L’évènement ? L’intervention de l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries. Un diplomate d’exception qui a choisi pour thème: «Le partenariat d’exception franco-marocain : état des lieux et perspectives». Fries n’arbore pas un discours diplomatique. Très concret même. Ce qui renseigne sur sa mission: la consolidation des relations économiques, politiques et culturelles. Et ce n’est pas une tâche aisée. «Car il est plus difficile de rester premier que de le devenir», souligne de prime abord le nouvel ambassadeur de France qui a pris ses fonctions il y a six mois. Premier client et premier fournisseur du Maroc, la France occupe aussi la première place en termes d’investissements, de présence d’entreprises, et de ressortissants. La France est présente au Maroc à travers 750 filiales dont celles du CAC 40. L’année dernière le montant des investissements transférés au pays s’est élevé à 850 millions d’euros et 420 millions ont été réalisés sur les six premiers mois de l’année en cours. Voilà pour l’état des lieux.
    Le nouvel ambassadeur est arrivé au Maroc dans le contexte de la double alternance politique: l’arrivée au pouvoir d’une coalition inédite dans l’histoire du Royaume conduite par Benkirane, et en France l’élection du socialiste.
    Il n’empêche qu’en six mois, «la continuité du partenariat d’exception s’est réaffirmée avec force», se félicite l’ambassadeur. Cette dynamique a été confortée par 5 visites ministérielles et le déplacement de plusieurs parlementaires au Maroc. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est attendu également au Maroc les 12 et 13 décembre pour le forum franco-marocain. Et le président Hollande a confirmé mercredi 28 novembre sa visite début 2013. Autre élément de continuité, la position française sur la première cause du Maroc. «La France continuera d’appuyer le plan d’autonomie marocain qui constitue la base sérieuse et crédible d’une solution négociée dans le cadre des Nations unies», souligne Fries. Comme le Maroc, Paris pense qu’il est urgent de mettre fin à ce conflit qui grève les économies de toute la région. Celle-ci étant la moins intégrée dans le monde. Or, le coût du non-Maghreb retranche pour chaque pays au moins 2 points de PIB. «Un gâchis qui ne fait que renforcer l’urgence de sortir du statu quo», analyse l’ambassadeur. Sans oublier de faire dissiper quelques appréhensions nourries à la suite de l’annonce de la visite du président français en Algérie. «Loin d’inverser la balance au détriment du Maroc, cette visite devrait plutôt amorcer une détente entre les voisins maghrébins», anticipe l’ambassadeur de France. Tout comme il rassure sur le dossier de la mobilité. Environ, 160.000 visas ont été délivrés en 2011 avec un taux de refus de l’ordre de 7%. L’opportunité pour les étudiants marocains d’avoir une première expérience professionnelle est maintenant chose acquise après l’abrogation de la «circulaire Guéant» en juillet dernier. L’annonce a été aussi faite de l’octroi de plus de visas aux Marocains avec plus d’assouplissement des modalités.
    La France en première ligne
    En six mois, le nouvel ambassadeur a pu identifier avec son équipe les grands projets autour desquels les relations économiques peuvent davantage être renforcées. Plusieurs pistes ont été sondées et ont fait l’objet d’un rapport qui a déjà été envoyé aux divers ministères et centres de décision français.
    Tout d’abord, le tandem franco-marocain peut investir la «Méditerranée des projets», notamment les autoroutes trans-maghrébines ou encore le plan solaire méditerranéen.
    Il s’agit ensuite d’accélérer l’ancrage marocain à l’Union européenne, avec l’objectif que le Maroc adhère à tous les projets sauf les institutions. «Au-delà des trois négociations sectorielles en cours (pêche, services, et droit d’établissement), nous devons préparer conjointement les discussions qui vont bientôt s’ouvrir sur un futur accord de libre-échange complet et approfondi», signale l’ambassadeur. La France souhaite être en première ligne pour accompagner le Maroc dans la reprise des normes et standards européens, ce qui lui donnera plein accès à un immense marché de 500 millions de consommateurs. En troisième lieu, l’ambassadeur estime qu’il faut jouer davantage la carte des implantations communes en Afrique. Paris souhaite contribuer au développement du Maroc comme plateforme vers l’Afrique subsaharienne ou vers le Moyen-Orient.
    L’objectif est de monter des coopérations tripartites où chaque partenaire apportera sa valeur ajoutée, comme par exemple des technologies et un savoir-faire industriel pour la France, une qualité et flexibilité de main-d’œuvre pour le Maroc, des financements pour le Golfe. Une autre piste tient à la mise en avant de concepts de compétitivité partagée et co-localisation.
    Le Maroc peut jouer ce rôle de levier de compétitivité pour les entreprises françaises. A charge pour ces dernières d’assurer le transfert du savoir-faire technologique via le développement d’une valeur ajoutée locale ou une politique de formation. Sans occulter la nécessité de mettre l’accent sur les priorités nationales. C’est le cas de l’agroalimentaire où doivent s’impliquer des investisseurs français ou encore les énergies renouvelables, notamment la 2e tranche de la centrale solaire de Ouarzazate
    l'ECONOMISTE
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