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LE CONSTAT A ÉTÉ DRESSÉ HIER LORS D’UN SÉMINAIRE INTERNATIONAL À TIZI OUZOU
L’Algérie face au vieillissement de sa population
Par : Samir Leslous “En 2040, un Algérien sur cinq aura plus de 60 ans, soit la même proportion qu’en France aujourd’hui”, selon les prévisions d’universitaires réunis hier en colloque.
Les dirigeants politiques et autres, qui ne rataient jusque-là aucune occasion pour répéter pompeusement que “l’Algérie est un pays jeune” et qui présentaient sa population comme un atout indéniable du développement économique, devront bientôt se raviser et trouver d’autres facteurs à mettre en relief. Et pour cause : les universitaires et chercheurs viennent de tirer la sonnette d’alarme sur le vieillissement accéléré de la population algérienne.
En effet, pour la brochette d’universitaires ayant pris part au colloque international organisé hier par la faculté des sciences humaines et sociales de l’université de Tizi Ouzou en partenariat avec l’université française de Haute-Alsace, sous le thème “Le vieillissement, la maladie d’Alzheimer, la dépendance : nouveaux problèmes, nouveaux enjeux”, l’Algérie doit se préparer dès maintenant au phénomène du vieillissement auquel elle est désormais confrontée et qui s’accélère pour atteindre des proportions inquiétantes à l’horizon 2040. “En 2040, un Algérien sur cinq aura plus de 60 ans, soit la même proportion qu’en France aujourd’hui”, est-il révélé lors de ce colloque au cours duquel l’Algérie a été citée parmi tous ces pays du Sud où la part des plus de 65 ans augmente de manière beaucoup plus rapide qu’elle ne l’a été en Europe et où elle devrait doubler d’ici 2050. Tablant sur une population de 50 millions d’habitants en 2050, Lallouna Tillou, une psychologue clinicienne et maître assistante à l’FSHS de l’université de Tizi Ouzou, a estimé le taux des personnes âgées à l’horizon 2050 à 22% de la population algérienne. “L’Algérie a vécu jusque-là sur des données démographiques qui ne prennent que rarement en compte la frange des plus de 60 ans, en raison de la jeunesse de sa population. Or, depuis 2009-2010, la situation tend à connaître un fléchissement relatif dans la mesure où le troisième âge devient plus visible”, a-t-on relevé, précisant que ces plus de 60 ans passent de 7,4 à 7,7% de la population et que cette tendance est appelée à s’amplifier dans la décennie à venir.
Aucun des professeurs approchés n’a voulu préciser la source de ces données, mais à leurs yeux, le plus important est de se pencher sur les besoins qui vont s’affirmer en matière de prise en compte des maladies impliquant une forte dépendance et de résoudre la question complexe des acteurs et des professionnels qui doivent accompagner des dispositifs qu’il faudrait aussi penser. À ce titre, les spécialistes conviés à ce colloque ont relevé que dans la société algérienne les personnes âgées vivent le plus souvent au sein de leur famille par obligation morale et sociale mais déplorent toutefois l’absence de dispositifs généralisés de protection sociale des personnes âgées laissées ainsi dépendantes des seules formes de solidarité familiale dans une société marquée pourtant par l’émergence d’un processus d’individualisation qui commence à toucher jusqu’aux régions rurales.
C’est d’ailleurs pour se préparer au développement de ce phénomène que les spécialistes, réunis lors dudit colloque, ont jugé des plus utiles de travailler profondément, d’ores et déjà, sur les thèmes du vieillissement, de la dépendance et de la souffrance, suivant une approche pluridisciplinaire sur les dispositifs institutionnels et l’environnement social face au vieillissement, la dépendance et la souffrance ainsi que les métiers d’accompagnement social.
L’Algérie face au vieillissement de sa population
Par : Samir Leslous “En 2040, un Algérien sur cinq aura plus de 60 ans, soit la même proportion qu’en France aujourd’hui”, selon les prévisions d’universitaires réunis hier en colloque.
Les dirigeants politiques et autres, qui ne rataient jusque-là aucune occasion pour répéter pompeusement que “l’Algérie est un pays jeune” et qui présentaient sa population comme un atout indéniable du développement économique, devront bientôt se raviser et trouver d’autres facteurs à mettre en relief. Et pour cause : les universitaires et chercheurs viennent de tirer la sonnette d’alarme sur le vieillissement accéléré de la population algérienne.
En effet, pour la brochette d’universitaires ayant pris part au colloque international organisé hier par la faculté des sciences humaines et sociales de l’université de Tizi Ouzou en partenariat avec l’université française de Haute-Alsace, sous le thème “Le vieillissement, la maladie d’Alzheimer, la dépendance : nouveaux problèmes, nouveaux enjeux”, l’Algérie doit se préparer dès maintenant au phénomène du vieillissement auquel elle est désormais confrontée et qui s’accélère pour atteindre des proportions inquiétantes à l’horizon 2040. “En 2040, un Algérien sur cinq aura plus de 60 ans, soit la même proportion qu’en France aujourd’hui”, est-il révélé lors de ce colloque au cours duquel l’Algérie a été citée parmi tous ces pays du Sud où la part des plus de 65 ans augmente de manière beaucoup plus rapide qu’elle ne l’a été en Europe et où elle devrait doubler d’ici 2050. Tablant sur une population de 50 millions d’habitants en 2050, Lallouna Tillou, une psychologue clinicienne et maître assistante à l’FSHS de l’université de Tizi Ouzou, a estimé le taux des personnes âgées à l’horizon 2050 à 22% de la population algérienne. “L’Algérie a vécu jusque-là sur des données démographiques qui ne prennent que rarement en compte la frange des plus de 60 ans, en raison de la jeunesse de sa population. Or, depuis 2009-2010, la situation tend à connaître un fléchissement relatif dans la mesure où le troisième âge devient plus visible”, a-t-on relevé, précisant que ces plus de 60 ans passent de 7,4 à 7,7% de la population et que cette tendance est appelée à s’amplifier dans la décennie à venir.
Aucun des professeurs approchés n’a voulu préciser la source de ces données, mais à leurs yeux, le plus important est de se pencher sur les besoins qui vont s’affirmer en matière de prise en compte des maladies impliquant une forte dépendance et de résoudre la question complexe des acteurs et des professionnels qui doivent accompagner des dispositifs qu’il faudrait aussi penser. À ce titre, les spécialistes conviés à ce colloque ont relevé que dans la société algérienne les personnes âgées vivent le plus souvent au sein de leur famille par obligation morale et sociale mais déplorent toutefois l’absence de dispositifs généralisés de protection sociale des personnes âgées laissées ainsi dépendantes des seules formes de solidarité familiale dans une société marquée pourtant par l’émergence d’un processus d’individualisation qui commence à toucher jusqu’aux régions rurales.
C’est d’ailleurs pour se préparer au développement de ce phénomène que les spécialistes, réunis lors dudit colloque, ont jugé des plus utiles de travailler profondément, d’ores et déjà, sur les thèmes du vieillissement, de la dépendance et de la souffrance, suivant une approche pluridisciplinaire sur les dispositifs institutionnels et l’environnement social face au vieillissement, la dépendance et la souffrance ainsi que les métiers d’accompagnement social.
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