Il y a quelque chose qui tourne pas rond au royaume. Le roi M6 peut-il regner, diriger et faire du business.
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La proximité avec les hautes sphères du Pouvoir a de tout temps été payante. Les intérêts peuvent toutefois changer.
Si un changement d'hommes ne conduit pas inéluctablement à un changement de système, le style ne peut rester invariable. Pour la gestion de la fortune royale, la différence de ton est plus que palpable. Sous le règne de Hassan II, c'est Abdelfattah Frej, un homme secret et connu pour son légendaire mutisme, qui personnalisait le Souverain au sein du conseil d'administration de l'ONA. Un personnage qui a su garder ses distances avec le monde des affaires. Il n'interférait que peu dans la gestion effective du holding, laissée entre les mains d'un membre de la famille : Fouad Filali. Une répartition des tâches à l'avantage du Souverain qui savait sauvegarder les semblants de contre-pouvoirs qui l'arrangeaient.
Avec l'arrivée de Mohammed VI, l'ombre du Palais dans le groupe ONA a été rapidement remplacé par un personnage aux ambitions nouvelles : Mohamed Mounir Majidi, le secrétaire particulier du Monarque. Sa nomination a vite été interprétée par les initiés du landernau financier comme le signe prémonitoire d'un changement d'attitude de la monarchie vis-à-vis de son implication dans les affaires. Déjà, Majidi était connu comme le patron de la société d'affichage FC Com qui aurait profité de grandes largesses en tirant bénéfice de la proximité avec Mohammed VI, alors prince héritier. Dans sa gestion des affaires royales, Majidi est le seul maître à bord. Les nominations des patrons du holding et des principales filiales passent par lui et il lui revient de contester les décisions les plus élémentaires de la gestion quotidienne. Mieux encore, c'est le secrétaire particulier du Roi qui mène les négociations pour les opérations de croissance externe réalisées par le groupe. Une implication qui expliquerait la facilité relative des tractations autour d'opérations d'envergure comme l'acquisition de Wafabank, alors que d'autres projets se dessinaient pour cette banque. L'influence des proches de Mohammed VI ne se fait pas sentir qu'au niveau des affaires privées du Roi mais s'étale parfois à l'utilisation des fonds publics ou encore à certaines affaires privées. L'affaire Talsint, qui a vu un cousin du Roi prendre une part importante du capital de cette exploitation pétrolière chimérique, est encore dans les mémoires. Le dossier Atlas TV, où Fouad Ali El Himma va ordonner à N. Omary, PDG de la BCP, de débloquer les fonds pour cette télévision mort-née en dépit de toute logique commerciale n'est pas à oublier non plus.
népotisme
Mais sur le registre de l'utilisation de fonds publics, il est vrai que l'entourage de Hassan II détient jusque-là tous les records. En effet, les plus grosses affaires qui ont mené à la quasi-faillite du CIH ont toutes été menées par des entrepreneurs très introduits dans les arcanes de l'ancien régime. Le projet pharaonique d'Ahmed Snoussi, pourtant fonctionnaire en poste à l'étranger, donc censé être loin des affaires, celui de Farouk Bennis, associé à l'un des businessmen saoudiens les plus connectés aux politiques ou encore de la famille Karrakchou, en affaire avec Ahmed Osman, étaient connus du cercle des conseillers les plus proches de Hassan II. Souvent, des instructions on ne peut plus claires ont été données pour trouver une issue à la débâcle que connaissaient les projets de ces « promoteurs ».
Si un changement d'hommes ne conduit pas inéluctablement à un changement de système, le style ne peut rester invariable. Pour la gestion de la fortune royale, la différence de ton est plus que palpable. Sous le règne de Hassan II, c'est Abdelfattah Frej, un homme secret et connu pour son légendaire mutisme, qui personnalisait le Souverain au sein du conseil d'administration de l'ONA. Un personnage qui a su garder ses distances avec le monde des affaires. Il n'interférait que peu dans la gestion effective du holding, laissée entre les mains d'un membre de la famille : Fouad Filali. Une répartition des tâches à l'avantage du Souverain qui savait sauvegarder les semblants de contre-pouvoirs qui l'arrangeaient.
Avec l'arrivée de Mohammed VI, l'ombre du Palais dans le groupe ONA a été rapidement remplacé par un personnage aux ambitions nouvelles : Mohamed Mounir Majidi, le secrétaire particulier du Monarque. Sa nomination a vite été interprétée par les initiés du landernau financier comme le signe prémonitoire d'un changement d'attitude de la monarchie vis-à-vis de son implication dans les affaires. Déjà, Majidi était connu comme le patron de la société d'affichage FC Com qui aurait profité de grandes largesses en tirant bénéfice de la proximité avec Mohammed VI, alors prince héritier. Dans sa gestion des affaires royales, Majidi est le seul maître à bord. Les nominations des patrons du holding et des principales filiales passent par lui et il lui revient de contester les décisions les plus élémentaires de la gestion quotidienne. Mieux encore, c'est le secrétaire particulier du Roi qui mène les négociations pour les opérations de croissance externe réalisées par le groupe. Une implication qui expliquerait la facilité relative des tractations autour d'opérations d'envergure comme l'acquisition de Wafabank, alors que d'autres projets se dessinaient pour cette banque. L'influence des proches de Mohammed VI ne se fait pas sentir qu'au niveau des affaires privées du Roi mais s'étale parfois à l'utilisation des fonds publics ou encore à certaines affaires privées. L'affaire Talsint, qui a vu un cousin du Roi prendre une part importante du capital de cette exploitation pétrolière chimérique, est encore dans les mémoires. Le dossier Atlas TV, où Fouad Ali El Himma va ordonner à N. Omary, PDG de la BCP, de débloquer les fonds pour cette télévision mort-née en dépit de toute logique commerciale n'est pas à oublier non plus.
népotisme
Mais sur le registre de l'utilisation de fonds publics, il est vrai que l'entourage de Hassan II détient jusque-là tous les records. En effet, les plus grosses affaires qui ont mené à la quasi-faillite du CIH ont toutes été menées par des entrepreneurs très introduits dans les arcanes de l'ancien régime. Le projet pharaonique d'Ahmed Snoussi, pourtant fonctionnaire en poste à l'étranger, donc censé être loin des affaires, celui de Farouk Bennis, associé à l'un des businessmen saoudiens les plus connectés aux politiques ou encore de la famille Karrakchou, en affaire avec Ahmed Osman, étaient connus du cercle des conseillers les plus proches de Hassan II. Souvent, des instructions on ne peut plus claires ont été données pour trouver une issue à la débâcle que connaissaient les projets de ces « promoteurs ».
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