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Une entente possible entre le Tchad et le Soudan, apres les massacres au Darfour

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    Tchad: Ouverture du «dialogue politique» intertchadien


    Le Potentiel (Kinshasa)

    27 Juillet 2006
    Publié sur le web le 27 Juillet 2006

    Pierre Emangongo
    Kinshasa

    Le ministre tchadien des Affaires étrangères Ahmed Allam-Mi a déclaré mardi dernier à Paris que le «dialogue politique» avec l'opposition non armée, proposé par le président tchadien Idriss Deby Itno, réélu en mai lors d'un scrutin boycotté par l'opposition, s'ouvrira le 28 juillet à N'Djamena, la capitale du Tchad. Ce forum permettra d'éviter la somalisation du Tchad. L'occasion était indiquée pour le chef de la diplomatie tchadienne de faire l'état des lieux des relations tchado-soudanaises.

    Le «dialogue politique» avec l'opposition non armée, proposé par le président tchadien Idriss Deby Itno, réélu en mai lors d'un scrutin boycotté par l'opposition, s'ouvrira le 28 juillet à N'Djamena, a annoncé mardi à Paris le ministre des Affaires étrangères Ahmed Allam-Mi cité par l'AFP.

    «Le dialogue politique doit se faire avec les partis légalisés», a précisé le ministre qui a exprimé l'espoir que «les partis radicaux ne vont pas (le) boycotter». Quant aux «politico-militaires» de la rébellion armée, «un dialogue n'est possible avec eux que s'ils renoncent à la force et s'insèrent dans un processus démocratique», a-t-il souligné.

    Au pouvoir depuis 1990, M. Deby a proposé le 8 juin ce dialogue, immédiatement rejeté par l'opposition qui a souhaité qu'il soit «non exclusif et englobe tous les Tchadiens».

    Eviter la somalisation

    M. Allam-Mi a exprimé la crainte qu'un forum ouvert à tous ne soit «incontrôlable et ne débouche sur une somalisation du Tchad».

    La délégation de haut niveau qu'il conduit a eu des «contacts tous azimuts» à Paris avec la communauté tchadienne et les opposants et devait poursuivre à Bruxelles sa tournée d'explication avant l'ouverture de ce dialogue prévu pour durer une semaine.

    «Nous avons rencontré pratiquement tous les courants politico-militaires», a précisé le ministre chargé des Droits de l'homme Abderamane Djasnabaille. Mais ce sont «des contacts informels. Il ne s'agit pas d'un dialogue politique car ils n'ont pas de projet, ni de programme politique». Cependant, un observateur averti estime que pour réussir ce forum le régime Deby devra prendre des contacts officiels avec la rébellion armée et considerer leurs revendications afin d' asseoir une paix durable.

    L'objectif, pour la délégation tchadienne est de «consolider un jeune Etat démocratique» et «fragile» afin que «les prochaines élections (communales en octobre/novembre, puis législatives) se déroulent de façon transparente et acceptable par tous».

    Evoquant les relations avec Khartoum, rompues en avril à la suite d'une offensive rebelle repoussée aux portes même de N'Djamena, M. Allam-Mi a réaffirmé que «l'agression a été soutenue par le Soudan». Mais, a-t-il assuré, nous avons «un dialogue direct en vue d'un règlement pacifique».

    Recherche d'entente avec le Soudan

    Les relations avec Khartoum sont aussi tendues en raison du conflit dans la province soudanaise du Darfour, qui a fait depuis trois ans entre 180.000 et 300.000 morts et au moins 2,4 millions de réfugiés.

    En définitive, il nous revient de constater que ce forum offre une occasion favorable au président Idriss Deby de consolider son régime après plusieurs tiraillements avec l'opposition armée.
    Ne croyez pas avoir etouffe la Casbah, Ne croyez pas batir sur nos depouilles votre nouveau monde.(Kateb Yacine)
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