Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord devraient être particulièrement frappés par le changement climatique dans les décennies à venir, avec pour conséquences une baisse des précipitations, des températures encore plus caniculaires et une élévation du niveau de la mer, selon un rapport de la Banque mondiale.
Si elle se confirme, la hausse des températures risque de frapper l'industrie du tourisme de ces régions, représentant 50 milliards de dollars (38,2 milliards d'euros) mais aussi leur sécurité alimentaire -notamment dans les pays du Golfe, qui dépendent des importations pour nourrir leur population. Les mauvaises récoltes devraient se multiplier, s'accompagnant également d'une baisse des rendements et d'une chute du revenu des ménages, précise le rapport présenté mercredi à la conférence des Nations unies sur le réchauffement climatique, à Doha (Qatar).
Les températures ont d'ores et déjà augmenté de 0,8°C, selon le dernier rapport publié par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). «Le changement climatique est une réalité pour la population des pays arabes», souligne Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
«Le temps est venu d'agir»
«Tout le monde sera touché, mais en particulier les pauvres qui sont moins en mesure de s'adapter lorsque les conditions deviennent plus extrêmes. Les moyens de subsistance et le bien-être des populations seront affectés. Le temps est venu d'agir, tant au niveau régional que national et de mettre en oeuvre les moyens d'adaptation», préconise Inger Andersen.
Le manque d'eau, problème crucial dans la région, devrait encore s'accentuer, estime le rapport. Avec la hausse prévue des températures -qui peuvent déjà dépasser 50 degrés en été- la sécheresse devrait devenir encore plus extrême. L'approvisionnement en eau courante devrait baisser de 10% d'ici 2050, alors que les besoins en eau devraient eux augmenter de 60% d'ici en 2045.
Le rapport exhorte les pays des régions concernées a améliorer leurs infrastructures en vue des changements à venir, en améliorant notamment le système de drainage et de digues en prévision d'inondations. «Réduire la vulnérabilité aux changements climatiques demandera une action concertée à plusieurs niveaux», selon Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale chargée du développement durable. La volonté «politique sera essentielle pour faire du changement climatique une priorité nationale et régionale», note-t-elle.
Catastrophes climatiques
Selon le rapport, des modifications du climat ont déjà lieu en de nombreux endroits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Au cours des 30 dernières années, des catastrophes climatiques ont affecté 50 millions de personnes dans le monde arabe, avec un coût direct de 12 milliards de dollars (9,1 milliards d'euros). Le rapport cite notamment la crue du Nil qui a fait 600 morts en 2006 ou la sécheresse record dans le bassin du Jourdain, qui a duré cinq ans jusqu'en 2008. Sur les 19 records de températures enregistrés en 2010, près d'un quart l'ont été dans le monde arabe. Le mercure a atteint 52,6 degrés au Koweït cette année là, une valeur encore dépassée en 2011 dans ce pays avec 53,5 degrés.
En 2010, un cyclone d'une rare intensité dans cette région s'est formé en Mer d'Arabie, avec des vents de 230km/h. Cet ouragan a fait 44 morts et 700 millions de dollars de dégâts (534,6 millions d'euros) à Oman.
20minutes
avec Sipa
Si elle se confirme, la hausse des températures risque de frapper l'industrie du tourisme de ces régions, représentant 50 milliards de dollars (38,2 milliards d'euros) mais aussi leur sécurité alimentaire -notamment dans les pays du Golfe, qui dépendent des importations pour nourrir leur population. Les mauvaises récoltes devraient se multiplier, s'accompagnant également d'une baisse des rendements et d'une chute du revenu des ménages, précise le rapport présenté mercredi à la conférence des Nations unies sur le réchauffement climatique, à Doha (Qatar).
Les températures ont d'ores et déjà augmenté de 0,8°C, selon le dernier rapport publié par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). «Le changement climatique est une réalité pour la population des pays arabes», souligne Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
«Le temps est venu d'agir»
«Tout le monde sera touché, mais en particulier les pauvres qui sont moins en mesure de s'adapter lorsque les conditions deviennent plus extrêmes. Les moyens de subsistance et le bien-être des populations seront affectés. Le temps est venu d'agir, tant au niveau régional que national et de mettre en oeuvre les moyens d'adaptation», préconise Inger Andersen.
Le manque d'eau, problème crucial dans la région, devrait encore s'accentuer, estime le rapport. Avec la hausse prévue des températures -qui peuvent déjà dépasser 50 degrés en été- la sécheresse devrait devenir encore plus extrême. L'approvisionnement en eau courante devrait baisser de 10% d'ici 2050, alors que les besoins en eau devraient eux augmenter de 60% d'ici en 2045.
Le rapport exhorte les pays des régions concernées a améliorer leurs infrastructures en vue des changements à venir, en améliorant notamment le système de drainage et de digues en prévision d'inondations. «Réduire la vulnérabilité aux changements climatiques demandera une action concertée à plusieurs niveaux», selon Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale chargée du développement durable. La volonté «politique sera essentielle pour faire du changement climatique une priorité nationale et régionale», note-t-elle.
Catastrophes climatiques
Selon le rapport, des modifications du climat ont déjà lieu en de nombreux endroits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Au cours des 30 dernières années, des catastrophes climatiques ont affecté 50 millions de personnes dans le monde arabe, avec un coût direct de 12 milliards de dollars (9,1 milliards d'euros). Le rapport cite notamment la crue du Nil qui a fait 600 morts en 2006 ou la sécheresse record dans le bassin du Jourdain, qui a duré cinq ans jusqu'en 2008. Sur les 19 records de températures enregistrés en 2010, près d'un quart l'ont été dans le monde arabe. Le mercure a atteint 52,6 degrés au Koweït cette année là, une valeur encore dépassée en 2011 dans ce pays avec 53,5 degrés.
En 2010, un cyclone d'une rare intensité dans cette région s'est formé en Mer d'Arabie, avec des vents de 230km/h. Cet ouragan a fait 44 morts et 700 millions de dollars de dégâts (534,6 millions d'euros) à Oman.
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