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Nutrition de bébé de 0 à 1 an De l’allaitement à la diversification

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  • Nutrition de bébé de 0 à 1 an De l’allaitement à la diversification

    «Je suis enceinte de huit mois et il y a plusieurs choses qui me préoccupent en ce moment comme l’accouchement, le baptême, l’état de santé de mon bébé à la naissance… mais aussi son alimentation. C’est très important. Et comme c’est mon premier enfant, je ne sais pas ce qu’il faut lui donner à manger surtout pendant les premiers mois», confie Souad.
    L’alimentation du bébé est une préoccupation pour les jeunes parents surtout les femmes qui sont mamans pour la première fois. Elles se posent forcément, un jour ou l’autre, des questions sur l’alimentation de leur bébé. Allaitement ou biberon ? Quand commencer la diversification alimentaire ?...
    L’alimentation de bébé pendant la première année de vie est principalement lactée. Les recommandations de santé ne cessent de rappeler que le lait maternel est l’aliment idéal pour les besoins nutritionnels des premiers mois. Il contient tout ce qu’il faut pour la croissance et le bon développement du bébé : des protéines, des graisses, des sels minéraux, des vitamines (toutes sauf K et D). L’allaitement permet également de fournir à bébé des anticorps qui renforcent ses défenses immunitaires. Il devrait ainsi avoir moins de risque de tomber malade par rapport à tout-petit nourri au biberon. Mais parfois, la maman ne peut pas ou ne souhaite pas nourrir son enfant au sein. Dans ce cas, il prendra le biberon. De la naissance jusqu’à 4 mois, c’est le lait 1er âge qui est le plus adapté aux bébés nourris au biberon. Certaines mamans restent un peu sceptiques.
    Cependant, il faut savoir que les laits infantiles sont élaborés de façon très contrôlée et possèdent d’excellentes valeurs énergétiques. Le lait 1er âge contient des protéines, des vitamines (toutes sauf K et D), des sels minéraux et des graisses. Ses qualités nutritionnelles sont très proches de celles du lait maternel. Pour préparer le biberon, il faut choisir une eau faiblement minéralisée. Si le bébé est allergique aux protéines de lait de vache, pas d’inquiétude, le pédiatre proposera un lait adapté. Si c’est la maman qui est allergique, du lait hydrolysé peut être conseillé. Et dans le cas où Bébé régurgite beaucoup, le pédiatre peut alors lui prescrire un lait épaissi. Les deux premiers mois, le petit bout’chou prend 6 biberons par jour, avant de passer à 5, puis à 4 biberons à l’âge de 4 mois.
    À partir de 5 mois, il est recommandé de donner à bébé du lait 2e âge. Et ce, jusqu’à ses un an. S’il est un peu gourmand, il est possible d’épaissir son biberon du soir avec des céréales, à partir de 6 mois. Et c’est justement à partir de cet âge-là que l’on peut commencer à introduire d’autres aliments au repas du bébé. En effet, entre 6 et 12 mois, c’est le moment de la diversification alimentaire. De nouveaux aliments sont proposés à la dégustation du bébé et à la tolérance du tube digestif. Cette diversification alimentaire doit être progressive parce qu’elle accompagne le développement des fonctions digestives et de la mastication. Les capacités digestives sont encore limitées tandis que le réflexe de mastication et d’entraînement des aliments solides vers l’arrière de la bouche ne s’acquiert qu’entre 6 et 9 mois. Il est important de respecter ce rythme. On commence alors par lui proposer un seul type de légume par jour. Progressivement, on peut lui donner un peu de viande au déjeuner.
    Parfois, il arrive que bébé ne soit pas disposé à goûter de nouveaux aliments. Il boude les nouvelles saveurs qu’on peut lui proposer. Ce n’est pas la peine de s’inquiéter, car il n’est pas toujours évident de coupler diversification et éveil au goût. Il faut lui laisser un peu de temps et renouveler l’expérience un peu plus tard. Il ne faut surtout pas le forcer. Afin de lui donner envie, les parents peuvent goûter ses plats devant lui.
    Explications : Dr Khalid Amar, pédiatre : «Le refus d’un aliment n’est jamais définitif»

    Pendant les premiers mois de la vie, le lait est le seul aliment que peuvent consommer les bébés. Faut-il alterner le lait maternel et le biberon ?
    L’allaitement maternel est le meilleur moyen de fournir une alimentation idéale pour la croissance et le développement du nourrisson en bonne santé. Sa composition et ses propriétés fonctionnelles sont adaptées à cet âge de la vie. Il protège contre les infections et prévient les différentes allergies. Pour avoir une croissance, un développement et une santé optimaux, le nourrisson doit être exclusivement nourri au sein pendant les six premiers mois de sa vie : c’est là une recommandation générale de santé publique,
    La suite, en fonction de l’évolution de ses besoins nutritionnels, le nourrisson doit recevoir des aliments complémentaires sûrs et adéquats du point de vue nutritionnel, tout en continuant d’être allaité jusqu’à l’âge de deux ans ou plus.
    L’allaitement maternel exclusif depuis la naissance est possible sauf pour quelques motifs médicaux, et l’allaitement exclusif sans restriction conduit à une production tout à fait suffisante de lait maternel. Cependant, un allaitement mixte, sein plus lait artificiel, est possible, mais il n’y a pas de règle particulière pour l’instaurer.

    À partir de quel âge faut-il commencer à introduire d’autres aliments ?
    La diversification alimentaire bien conduite prépare le bébé à une alimentation adulte variée et équilibrée. À partir de 6 mois, on commence par l’introduction des légumes en premier (pomme de terre, carotte, courgette, salade, poireaux, bettes, épinard, haricot vert.). Puis de 6-9 mois : artichaut, petit pois, persil, navets, céleris, sans ajout de sel lors de la cuisson, mixé à 4-6 mois, moulinés 7-8 mois, écrasés puis en morceaux à 12 mois.
    Ensuite, l’introduction des fruits suit : pomme, poire en premier puis banane, agrumes, pêche, abricots, raisin, prune et à 12 mois : fraise, cerise, melon, pastèque, kiwi… en compote à 4-6 mois, crus bien mûrs et écrasés à 6-8 mois, en morceaux à 12 mois.
    Puis l’apport des protéines. Il faut commencer par les viandes maigres (poulet, bœuf puis agneau) bien cuites grillées rôties ou bouillies. Les poissons blancs au 6e mois (merlan, sole, daurade, raie, lotte, limande...) cuits à l’eau ou à la vapeur. Jaune d’œuf à 6 mois et œuf entier à 12 mois.
    Enfin les laitages : petits-suisses, yaourts, fromage blanc. Il ne faut pas sucrer les compotes et les petits-suisses (risque de caries et obésité).

    Certains parents commencent à donner à leur bébé une petite assiette qui contient le même repas qu’ils ont préparé pour eux-même, est-ce une bonne chose ?
    L’accès au plat familial fait partie de l’évolution de l’alimentation du nourrisson, afin qu’il s’accoutume aux habitudes culinaires familiales, tout en veillant à éviter les épices et garder une diversité d’apport.

    Quels conseils pouvez-vous donner aux parents pour assurer une bonne alimentation à leurs bébés de moins d’un an ?
    Tout d’abord, il faut savoir que le refus d’un aliment n’est jamais définitif, il faut donc continuer à présenter l’aliment. Il est recommandé d’instaurer et de respecter un rituel du repas : pas de source de distraction, horaire fixe, durée suffisante, pas de forcing, respecter l’appétit du nourrisson, ne jamais sucrer la soupe. Le rythme de quatre repas, une fois l’alimentation diversifiée, est suffisant : rien ne justifie des collations supplémentaires, ni le recours à des boissons sucrées ou autres friandises, responsables de caries et de surpoids.



    Repères

    • La consommation de nouveaux aliments augmente significativement la quantité de sel absorbée. Les petits reins de bébé doivent s’y adapter. Ils ne fonctionnent pas encore à leur optimum. Durant la première année de la vie, il est inutile d’ajouter du sel dans son alimentation.
    • Il est inutile d’ajouter du sucre. Celui-ci n’est composé que de saccharose, qualité dont l’enfant n’a aucun besoin. Ses besoins en glucides simples sont entièrement couverts par le lait et les autres aliments qui lui sont proposés peu à peu. Idéalement, le sucre ne devrait être introduit dans l’alimentation de l’enfant qu’à partir d’un an.


    Publié le : 4 Décembre 2012 - Hajjar El Haiti, LE MATIN MA
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