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Bientôt une antenne de la Berd à Casablanca

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  • Bientôt une antenne de la Berd à Casablanca

    Elle sera tournée vers le secteur privé, les PME en particulier
    Un accord de financement sera signé avec la SGMB
    L’enveloppe affectée au Maroc devra augmenter d’ici 2015




    Selon le président de la Berd, Suma Chakrabarti, l’afflux des capitaux de la Banque dépendra de l’évolution de la demande et du degré de respect des règles de marché





    La Berd a été créée il y a plus de deux décennies dans le cadre du soutien au développement économique en Europe centrale et de l’Est et dans l’ex-Union soviétique. Depuis septembre 2012, l’institution est active au Maroc. Elle investit principalement dans le secteur privé et apporte son soutien aux PME. Selon son président, l’enveloppe budgétaire affectée au Royaume devra augmenter à l’horizon 2015.
    - L’Economiste: En février dernier, la banque a ouvert un bureau temporaire à Casablanca. Quelles sont les raisons de cette implantation?
    - Suma Chakrabarti: L’attractivité du marché est incontestable. Ce qui ne peut que nous encourager à coopérer avec ce pays. De même, la libéralisation du secteur nous a permis de trouver facilement des partenaires prêts à collaborer. Ainsi, en ouvrant ce bureau, nous voulions accompagner le Maroc dans ses réformes économiques, lui fournir l’appui financier ainsi que l’assistance technique pour lui faciliter la transition vers l’économie de marché. Cette coopération entre le Maroc et la Berd sera appelée à se renforcer. Car, bientôt, nous allons ouvrir une antenne de la banque à Casablanca qui proposera des opérations de soutien au secteur privé, particulièrement aux PME.
    - Quelles sont vos propositions pour ce segment?
    - Si les offres de la Berd sont essentiellement destinées aux PME, c’est parce qu’elles constituent l’épine dorsale de l’économie nationale. Elles sont les mieux placées pour créer des emplois. C’est pourquoi nous voulons améliorer leur accès au financement soit par le biais d’octroi de prêts directs ou par le biais de lignes de crédit indirectes via des banques partenaires. Outre le financement, nous voulons aussi les conseiller sur des questions relatives aux défis de gestion.
    - Depuis que vous opérez au Maroc, combien de projets avez-vous financés?
    - En septembre dernier, la banque a injecté 220 millions de DH dans le Fonds Maghreb Private Equity Fund. Ce dernier est géré par capital-investisseur Tunivest Africinvest. Il est destiné à soutenir les PME et à diminuer le chômage des jeunes. La banque est aussi active au Royaume avec des projets d’assistance technique. En septembre prochain, un accord de financement sera signé avec la SGMB. C’est un prêt de 220 millions de DH qui seront rétrocédés à des microentreprises. A l’horizon 2015, la banque pourra investir jusqu’à 2,5 milliards d’euros dans la région Est de la Méditerranée. Une part importante de cette enveloppe devrait être affectée au Maroc. En tout cas, l’afflux des capitaux de la Berd dépendra de l’évolution de la demande et du degré de respect des règles de marché.
    - Dans un contexte de crise, allez-vous revoir à la baisse vos engagements au Maroc?
    - Nos engagements au Maroc ne font que se confirmer. L’ouverture prochainement d’une antenne de la Berd à Casablanca le prouve. Pour ce qui est de la crise, le Maroc y a bien résisté. En dépit de cette conjoncture, le Royaume demeure un bon pays pour le monde des affaires. Je suis même convaincu qu’il est la meilleure destination pour investir et qu’il avance dans la bonne direction. C’est pourquoi, nous avons déjà des idées de projets pour les années à venir dans différents secteurs, dont l’agroalimentaire et l’énergie.
    - Justement, le Maroc est le 1er client de la Berd dans l’Afrique du Nord. Qu’est-ce qui lui a permis d’atteindre cette position?
    - Outre sa résistance à la crise et son adoption d’une approche libérale, il faut mentionner sa stabilité politique. Pourtant, on est dans un contexte marqué par des agitations en raison du Printemps arabe. L’adoption d’une nouvelle Constitution marque cette stabilité et ne peut que jouer en faveur de la promotion du business.
    - Vous vous êtes entretenu avec le chef du gouvernement marocain. Quel était l’objet de cette réunion?
    - Il faut savoir que la Banque s’est implantée au Maroc suite à la demande des pouvoirs publics. Quant à la rencontre avec Abdelilah Benkirane, nous avons beaucoup discuté de la promotion du secteur privé. Nous avons également parlé des leviers dont le Maroc a besoin pour renforcer le rôle des PME. Chacun de nous était d’accord sur le fait que la culture d’investissement est nécessaire pour atteindre les objectifs escomptés. En plus du gouvernement, nous nous sommes également entretenu avec Miriam Bensalah-Chaqroun, la présidente de la CGEM, pour avoir son avis sur les domaines dans lesquels nous devrons agir dans les années à venir.
    l'ECONOMISTE
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