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L'exportation de gaz de schiste pourrait apporter 47 milliards aux Etats-Unis

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  • L'exportation de gaz de schiste pourrait apporter 47 milliards aux Etats-Unis

    Un rapport officiel préconise au gouvernement américain d'autoriser l'exportation de gaz liquéfié.

    Une quinzaine de projets d’exportation de GNL sont à l’étude mais, pour l’heure, un seul a reçu le feu vert de l’administration américaine. - Photo RÉA


    Voilà un rapport qui devrait fortement influencer le cours de l'économie américaine. Consacrée aux « impacts macroéconomiques d'exportation de gaz naturel liquéfié », cette publication montre que le pays trouverait beaucoup plus d'avantages à vendre ces ressources gazières à l'étranger qu'à les réserver aux ménages et entreprises nationales.

    Tiraillé par des forces opposées, Barack Obama n'a pour l'instant jamais réellement tranché : malmenés par la faiblesse des prix du gaz, les producteurs d'énergie comme ExxonMobil, sont impatients de trouver des relais de croissance à l'exportation afin d'arrêter de perdre leur chemise. Mais les industriels nationaux, notamment les géants de la chimie, craignent que le prix de l'énergie n'augmente sous la pression des marchés étrangers et suggère de réserver ces ressources au marché interne. « Les exportations vont opérer un transfert de richesse massif des salariés américains vers les compagnies pétrolières et gazières », regrette le sénateur démocrate Edward Markey. Les écologistes, quant à eux, s'alarment d'une exploitation excessive des sols américains, via la fameuse fracturation hydraulique.

    Commandé par le ministère de l'Energie et conduit par les économistes de la Nera - un cabinet non partisan basé à Washington -, le rapport estime que les exportations auraient un effet massif sur la croissance, apportant 47 milliards de dollars à l'économie américaine d'ici à 2020, estiment les auteurs. Elles nécessiteraient la construction de nouvelles infrastructures dans les ports et généreraient des dizaines de milliers d'emplois dans le secteur du BTP. « L'impact ne serait cependant pas positif pour tous les segments de l'économie », reconnaissent-ils.

    Les exportations relèveraient les prix acquittés par les Américains d'un quart (soit 40 dollars de plus par million de mètres cubes), au grand maximum. C'est toujours moins que les prix du gaz observés avant la crise, en 2008, ajoutent-ils. L'effet pourrait même être moindre, selon les hypothèses prises sur la consommation interne et le nombre de terminaux d'exportation.

    Pour l'heure, un seul a reçu le feu vert du gouvernement pour commencer à exporter le gaz à compter de 2016. Il s'agit du projet de Cheniere de Port Arthur, en Louisiane. Une quinzaine de projets sont sur la table, susceptibles d'envoyer à l'étranger le tiers de la production nationale. Mais il est peu probable que l'administration donne son feu vert à chacun d'entre eux. Le choix se fera au coup par coup, afin de gérer au plus près l'impact sur les emplois et le prix de l'énergie.

    Lucie Robequain les échos fr
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