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Les partis de la majorité présidentielle n'ont pas réussi à convaincre les algérois de se déplacer à la salle Harcha pour soutenir le peuple libanais...
Entre la fournaise de la salle Harcha et la fraîcheur de la grande bleue, le choix est vite fait! Une évidence que le journaliste de Liberté semble avoir du mal à comprendre...
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Faible mobilisation de solidarité à la salle Harcha - Les Algériens sont-ils lassés de la politique ?
Dans les chaumières, c’est le principal sujet de conversation : l’heure est à la compassion et à l’admiration. On maudit Israël pour ses exactions sur des gens ordinaires du Liban et on hisse sur le pavois le Hezbollah, ce parti-État qui a osé défier la puissance de feu de l’État hébreu que soutient inconditionnellement Washington, même si on ne partage pas, pour certains, du moins, les penchants idéologiques avec l’organisation islamiste.
Pourtant, le spectacle qui nous a été donné de voir ce mercredi à la salle Harcha à Alger, lors du meeting de solidarité avec le peuple libanais, a de quoi susciter moult interrogations. Il confine même au dépit. Quelques centaines de personnes seulement ont daigné en effet faire le déplacement pour exprimer leur solidarité et dénoncer les exactions de la machine de guerre israélienne.
L’interrogation est d’autant plus justifiée que l’appel au rassemblement est l’œuvre de pas moins de quatre partis politiques, en l’occurrence ceux qui détiennent le pouvoir, c’est-à-dire le RND d’Ahmed Ouyahia, le FLN de Belkhadem, le MSP d’Abou Djerra Soltani et enfin le PT de Louisa Hanoune.
Cela sans compter, bien entendu, la “puissante” centrale syndicale l’UGTA de Sidi-Saïd. Des organisations dont on dit qu’elles sont les plus représentatives de la société, lesquelles jouissent de la bienveillance du régime et qu’on actionne le moment opportun pour les besoins de la cause. Et qu’est-ce qui peut bien expliquer cette défection ? Si le choix de la journée, un mercredi, et la chaleur qui sévit actuellement peuvent constituer des effets dissuasifs, cela n’explique pas tout.
À l’évidence, au sein des organisateurs, on se tire dans les pattes. Pour certains, la salle n’était pas le lieu indiqué à ce genre de manifestation — un choix semble-t-il décidé unilatéralement par le FLN — ; pour d’autres l’improvisation a pris le pas sur un grand travail de sensibilisation et de mobilisation. D’autres, enfin, évoquent l’interdiction qui frappe à ce jour, en vertu de l’état d’urgence en vigueur, les manifestations publiques. Des arguments, du reste difficilement recevables, lorsqu’on voit la spontanéité de la mobilisation sous d’autres latitudes. Tout porte à croire que les raisons sont ailleurs.
Empêtrés dans d’inextricables problèmes dans leur vécu quotidien, éprouvés par une décennie de terreur, les algériens semblent “dégoûtés”, pour reprendre une expression très algérienne, de la chose politique. Le fait de constater aussi que les multiples échéances électorales qu’a connues les pays n’ont pas eu de changements significatifs sur la vie du citoyen, conjugués à la perte de crédit des animateurs de la scène politique y sont sans doute pour cette désaffection. Aujourd’hui, tout se passe comme si chaque Algérien vit dans sa “petite république”. Et rien n’indique que les choses changeront de si tôt. Comme quoi, même les causes les plus nobles peuvent mourir sur l’autel de l’indifférence.
source: Liberté
Entre la fournaise de la salle Harcha et la fraîcheur de la grande bleue, le choix est vite fait! Une évidence que le journaliste de Liberté semble avoir du mal à comprendre...
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Faible mobilisation de solidarité à la salle Harcha - Les Algériens sont-ils lassés de la politique ?
Dans les chaumières, c’est le principal sujet de conversation : l’heure est à la compassion et à l’admiration. On maudit Israël pour ses exactions sur des gens ordinaires du Liban et on hisse sur le pavois le Hezbollah, ce parti-État qui a osé défier la puissance de feu de l’État hébreu que soutient inconditionnellement Washington, même si on ne partage pas, pour certains, du moins, les penchants idéologiques avec l’organisation islamiste.
Pourtant, le spectacle qui nous a été donné de voir ce mercredi à la salle Harcha à Alger, lors du meeting de solidarité avec le peuple libanais, a de quoi susciter moult interrogations. Il confine même au dépit. Quelques centaines de personnes seulement ont daigné en effet faire le déplacement pour exprimer leur solidarité et dénoncer les exactions de la machine de guerre israélienne.
L’interrogation est d’autant plus justifiée que l’appel au rassemblement est l’œuvre de pas moins de quatre partis politiques, en l’occurrence ceux qui détiennent le pouvoir, c’est-à-dire le RND d’Ahmed Ouyahia, le FLN de Belkhadem, le MSP d’Abou Djerra Soltani et enfin le PT de Louisa Hanoune.
Cela sans compter, bien entendu, la “puissante” centrale syndicale l’UGTA de Sidi-Saïd. Des organisations dont on dit qu’elles sont les plus représentatives de la société, lesquelles jouissent de la bienveillance du régime et qu’on actionne le moment opportun pour les besoins de la cause. Et qu’est-ce qui peut bien expliquer cette défection ? Si le choix de la journée, un mercredi, et la chaleur qui sévit actuellement peuvent constituer des effets dissuasifs, cela n’explique pas tout.
À l’évidence, au sein des organisateurs, on se tire dans les pattes. Pour certains, la salle n’était pas le lieu indiqué à ce genre de manifestation — un choix semble-t-il décidé unilatéralement par le FLN — ; pour d’autres l’improvisation a pris le pas sur un grand travail de sensibilisation et de mobilisation. D’autres, enfin, évoquent l’interdiction qui frappe à ce jour, en vertu de l’état d’urgence en vigueur, les manifestations publiques. Des arguments, du reste difficilement recevables, lorsqu’on voit la spontanéité de la mobilisation sous d’autres latitudes. Tout porte à croire que les raisons sont ailleurs.
Empêtrés dans d’inextricables problèmes dans leur vécu quotidien, éprouvés par une décennie de terreur, les algériens semblent “dégoûtés”, pour reprendre une expression très algérienne, de la chose politique. Le fait de constater aussi que les multiples échéances électorales qu’a connues les pays n’ont pas eu de changements significatifs sur la vie du citoyen, conjugués à la perte de crédit des animateurs de la scène politique y sont sans doute pour cette désaffection. Aujourd’hui, tout se passe comme si chaque Algérien vit dans sa “petite république”. Et rien n’indique que les choses changeront de si tôt. Comme quoi, même les causes les plus nobles peuvent mourir sur l’autel de l’indifférence.
source: Liberté
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