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Wade propose la création d'une association des pays africains non producteurs de pétrole
SÉNÉGAL - 28 juillet 2006 - XINHUA
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a proposé jeudi à Dakar la création d'une assocation des pays africains non producteurs de pétrole (PANPP), afin de défendre leurs intérêts dans le cadre de la solidarité africaine.
Lors d'une réunion des ministres chargés de l'Energie des PANPP, le chef de l'Etat sénégalais a indiqué que les pays producteurs de pétrole et, surtout les compagnies pétrolières internationales, accumulent d'importantes rentes, au détriment des pays qui ne produisent pas de pétrole.
La flambée des cours du pétrole brut et de ses dérivés sur les marchés internationaux amorcée en fin 2003, s'est accélérée en 2004 et 2005, mais surtout en 2006. En hausse continue, les cours du pétrole ont franchi, le 14 juillet 2006, la barre symbolique de 75 dollars le baril, pour atteindre 100 dollars à la fin de cette année, a-t-il noté, estimant que ces hausses intempestives sont plus le fait de la spéculation que la traduction des lois économiques de l'offre et de la demande.
Selon la Banque Africaine de Développement, pour un baril à plus de 60 US dollars, le revenu moyen par habitant des pays africains producteurs de pétrole devrait être de 33 000 dollars, c'est-à-dire 16 500 000 FCFA, a-t-il poursuivi.
Cette situation favorable aux PAPP constitue un lourd fardeau pour les pays non producteurs, les PANPP, a souligné le président Wade, avant de citer le Sénégal dont la facture pétrolière a plus que doublé entre 2002 et 2005 passant de 200 milliards de F CFA à 426 milliards de F CFA soit une surcharge cumulée de 320 milliards de FCFA.
De plus, a-t-il noté, les pays africains non producteurs de pétrole ont été obligés, pour maintenir la cohésion sociale et préserver la compétitivité de leur économie, d'atténuer, à travers des subventions budgétaires importantes, les effets des hausses des prix des produits pétroliers et de l'électricité.
Si des mesures ne sont pas prises pour supprimer cette surcharge, les PANPP s'achemineront inéluctablement vers le désinvestissement et, de façon plus globale, la régression économique. La promotion de l'éducation et l'accès aux services de santé et à l'eau potable ne seront plus que des voeux pieux, a fait remarquer Abdoulaye Wade.
Il a ainsi proposé des prélèvements sur la rente des PAPP au profit des pays non producteurs (PANPP), l'engegement de la communauté internationale à supporter une partie de cette surcharge, l'accélération de la mise en place du Fonds africain de stabilisation du cours du pétrole et la promotion du développement à l'échelle continentale des biocarburants.
Jeune afrique
SÉNÉGAL - 28 juillet 2006 - XINHUA
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a proposé jeudi à Dakar la création d'une assocation des pays africains non producteurs de pétrole (PANPP), afin de défendre leurs intérêts dans le cadre de la solidarité africaine.
Lors d'une réunion des ministres chargés de l'Energie des PANPP, le chef de l'Etat sénégalais a indiqué que les pays producteurs de pétrole et, surtout les compagnies pétrolières internationales, accumulent d'importantes rentes, au détriment des pays qui ne produisent pas de pétrole.
La flambée des cours du pétrole brut et de ses dérivés sur les marchés internationaux amorcée en fin 2003, s'est accélérée en 2004 et 2005, mais surtout en 2006. En hausse continue, les cours du pétrole ont franchi, le 14 juillet 2006, la barre symbolique de 75 dollars le baril, pour atteindre 100 dollars à la fin de cette année, a-t-il noté, estimant que ces hausses intempestives sont plus le fait de la spéculation que la traduction des lois économiques de l'offre et de la demande.
Selon la Banque Africaine de Développement, pour un baril à plus de 60 US dollars, le revenu moyen par habitant des pays africains producteurs de pétrole devrait être de 33 000 dollars, c'est-à-dire 16 500 000 FCFA, a-t-il poursuivi.
Cette situation favorable aux PAPP constitue un lourd fardeau pour les pays non producteurs, les PANPP, a souligné le président Wade, avant de citer le Sénégal dont la facture pétrolière a plus que doublé entre 2002 et 2005 passant de 200 milliards de F CFA à 426 milliards de F CFA soit une surcharge cumulée de 320 milliards de FCFA.
De plus, a-t-il noté, les pays africains non producteurs de pétrole ont été obligés, pour maintenir la cohésion sociale et préserver la compétitivité de leur économie, d'atténuer, à travers des subventions budgétaires importantes, les effets des hausses des prix des produits pétroliers et de l'électricité.
Si des mesures ne sont pas prises pour supprimer cette surcharge, les PANPP s'achemineront inéluctablement vers le désinvestissement et, de façon plus globale, la régression économique. La promotion de l'éducation et l'accès aux services de santé et à l'eau potable ne seront plus que des voeux pieux, a fait remarquer Abdoulaye Wade.
Il a ainsi proposé des prélèvements sur la rente des PAPP au profit des pays non producteurs (PANPP), l'engegement de la communauté internationale à supporter une partie de cette surcharge, l'accélération de la mise en place du Fonds africain de stabilisation du cours du pétrole et la promotion du développement à l'échelle continentale des biocarburants.
Jeune afrique