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La diplomatie paralysée, aucune perspective de solution, Israël profite et s’acharne

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    La diplomatie paralysée, aucune perspective de solution.. Israël profite et s’acharne et le Liban s'enfonce dans la guerre

    Profitant de l’incapacité de la communauté internationale à imposer un cessez-le-feu, Israël s’acharne toujours sur le Liban. Tous les indices plaident en faveur de la poursuite de la guerre : l’armée israélienne a décidé de mobiliser entre 18 000 et 30 000 réservistes. Les USA s’apprêtent à l’approvisionner en bombes et en missiles.
    Toute honte bue, Bush étudie l’éventualité du déploiement d’une force au Liban. La diplomatie s’avoue vaincue. Bilan de l’agression israélienne : 418 Libanais morts.
    La diplomatie sert la guerre
    Dès l’annonce de l’échec de la conférence de Rome, Israël est passé à la vitesse supérieure. Son armée a fait savoir qu’elle mobiliserait entre 18 000 et 30 000 réservistes afin d’intensifier ses frappes aériennes. Pour ce faire, Israël peut compter sur son allié de toujours. En plus d’avoir pesé de tout leur poids pour éviter d’imposer un cessez-le-feu immédiat, les USA s’apprêtent à approvisionner Israël en armes. The Timesa en effet révélé que Londres va sans doute donner satisfaction à des demandes américaines pour faire transiter par ses aéroports deux avions supplémentaires transportant des bombes et des missiles pour Israël au cours de la prochaine quinzaine. C’est dans ce contexte que certains pays multiplient les déclarations en vue d’une solution diplomatique. C’est ainsi que Jacques Chirac a souhaité hier l’adoption «au plus vite d’une résolution en faveur d’un cessez-le-feu». Plus réaliste, le président égyptien se contente de faire un constat d’échec. «On ne voit pas le bout du tunnel. Cela déclenche une énorme frustration dans toute la région et conduit à l’escalade dont nous sommes témoins aujourd’hui. Les opérations militaires au Liban ne résoudront pas le problème d’Israël avec le Hezbollah. Un cessez-le-feu immédiat est l’absolue priorité. Le Conseil de sécurité de l’ONU a un rôle à jouer et doit prendre ses responsabilités », a-t-il dit. Justement, l’ONU qui a perdu plusieurs hommes après une attaque israélienne s’est contentée de se déclarer profondément choquée. Aucune résolution condamnant l’agression du Liban n’a été votée par le Conseil de sécurité.
    Le plan de paix de Siniora entériné
    De son côté, le gouvernement libanais a adopté le plan du Premier ministre Fouad Siniora pour un règlement du conflit avec Israël. Ce plan présenté lors la Conférence internationale sur le Liban à Rome prévoit un cessez-le-feu immédiat et une déclaration d’accord sur plusieurs points qui sont en suspens. Il s’agit notamment d’un engagement à relâcher les prisonniers libanais et israéliens par le biais du Comité international de la Croix-Rouge, du retrait de l’armée israélienne derrière la ligne bleue, du déploiement de l’autorité du gouvernement libanais sur son territoire au moyen de ses propres forces armées légitimes, du renforcement des forces internationales des Nations unies opérant dans le sud du Liban. Le Hezbollah, qui riposte aux attaques d’Israël, a fait savoir par la voix d’un député qu’il était prêt à étudier toutes les propositions. «Le Hezbollah est prêt à étudier toutes les propositions, dont la question du déploiement d’une force internationale à condition que soit respectée la souveraineté libanaise et que cesse l’agression israélienne. Nous prendrons alors tous ensemble une même position au sein du gouvernement. Pour le moment, ni la composition de cette force, ni sa mission, ni le cadre de son déploiement ne sont clairs. Attendons ce que la communauté internationale va nous proposer. Personne au Liban ne s’oppose à l’extension de la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble de son territoire. Entre-temps, le Hezbollah va poursuivre sa résistance sur le terrain», a déclaré M. Fadlallah.
    El Qaïda s’invite
    Première réaction d’El Qaïda. Son numéro deux, Ayman al- Zawahiri, a certifié que son organisation ne resterait pas les bras croisés face aux offensives israéliennes au Liban et à Ghaza. Il réagissait dans un message diffusé jeudi 27 juillet par la chaîne Al-Jazira. «Nous ne resterons pas les bras croisés alors que leurs obus brûlent nos frères», ajoutant : «La confrontation entre Israël et le Hezbollah ne s’arrêtera pas avec des cessez-le-feu et des accords. La guerre avec Israël ne dépend pas de cessez-le-feu. C’est une guerre sainte pour la gloire de Dieu et qui durera jusqu’à ce que notre religion l’emporte de l’Espagne à l’Irak. Nous attaquerons partout.»
    Israël persiste
    Faisant fi de ces menaces et des timides appels au cessez-le-feu de quelques pays, l’aviation israélienne a mené dans la nuit de jeudi à vendredi plus de soixante raids sur un fief du Hezbollah dans la plaine orientale de la Békaa. L’armée a également pilonné par air, mer et terre des localités du Liban-Sud proches de la frontière détruisant des dizaines d’habitations. Des avions israéliens ont effectué une vingtaine de raids sur des localités dans la région de Tyr, au sud de Beyrouth. Jeudi soir, des avions de l’armée d’occupation israélienne ont détruit un camion circulant près de Baalbeck, dans l’est du Liban. Les appareils israéliens ont commencé par viser les camions de transport dès le déclenchement de l’agression israélienne le 12 juillet contre le Liban. Un civil a été tué et un autre blessé dans la destruction, dans un raid aérien, d’une camionnette transportant un chargement de légumes sur la route de Bar Elias, dans l’est du Liban, selon la police. Deux autres camionnettes, transportant également des légumes, ont été détruites par des bombes incendiaires lancées par des appareils israéliens, jeudi sur la route reliant Zahlé, chef-lieu de la Békaa, à Beyrouth. Environ 450 camions et camionnettes ont été détruits ou endommagés par des tirs israéliens depuis le 12 juillet.
    La crise humanitaire s’aggrave
    Après plus de deux semaines de guerre, le bilan de l’agression israélienne est effarant. Le nombre des victimes de l’offensive israélienne s’établissait à 418 morts, dont 349 civils, alors que du côté israélien, 51 personnes ont péri, 18 civils tués par les roquettes tirées par le Hezbollah contre des agglomérations et 33 militaires. Sur le front humanitaire, la Croix- Rouge internationale a difficilement acheminé le premier convoi d’aides au village frontalier de Rmeich au Liban-Sud, où 30 000 réfugiés sont bloqués depuis deux semaines, alors que d’autres convois et aides humanitaires continuent d’arriver au Liban. Plus de 800 000 personnes ont été déplacées au Liban depuis le 12 juillet. Les étrangers, dont plus de 85 000 ont été déjà évacués dans des opérations organisées par leurs gouvernements, continuent de quitter le Liban. Les secours et les évacuations se font dans des conditions très difficiles imposées par un Etat israélien qui viole toutes les conventions internationales. Médecins sans frontières (MSF) a fait savoir que les promesses d’Israël d’autoriser des couloirs humanitaires au Liban-Sud étaient illusoires, précisant que des roquettes étaient tombées près de leurs équipes sur le terrain deux jours d’affilée. «En fait, il n’y a pas de véritable accès pour l’aide humanitaire vers le sud, et la communauté internationale s’illusionne en évoquant des corridors humanitaires.» Ajoutant : «Parler de corridors humanitaires ne devrait pas masquer la réalité. Nous avons eu des contacts avec l’armée israélienne. Mais ils n’ont pas été très utiles en ce qui concerne des garanties de sécurité et nous n’avons pas reçu d’engagement que nous aurons des garanties pour pouvoir travailler dans le sud. Les associations libanaises effectuent presque tout le travail dans le sud, sans aucune garantie de sécurité. Je me suis rendu dans beaucoup de zones de combat et j’ai rarement vu des gens aussi engagés. Ce sont eux qui font le gros du travail, pas la communauté internationale.» Même constat du CICR qui a estimé vendredi «inacceptable » la situation de milliers de civils bloqués par le conflit dans le sud du Liban et a demandé à l’armée israélienne de mieux respecter les civils. Autant d’appels inutiles puisque Israël n’est décidé à arrêter la guerre qu’une fois «tous les objectifs» atteints…


    - Le Soir d'Algerie
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