50 dossiers déposés à la présidence
De la poudre aux yeux
Les premiers échos reçus semblent faire état d’une prise de conscience par nos gouvernants de la gravité de la situation en matière de corruption. En effet, nos institutions sont tellement gangrénées qu’elles font peser un risque même sur la sécurité du pays. Pour y faire face, le chantier semble être lancé. Remise en cause de la politique de fuite en avant, instructions pour réexaminer des dossiers, enquêtes préliminaires de l’IGF et de l’organe central de répression et de lutte contre la corruption.
Mais tout cela reste insuffisant. La machine semble lourde. Les habitudes sont tenaces. À une exception près, les institutions de contrôle de l’État attendent toutes un signe du président de la République pour enclencher la véritable lutte contre la corruption. Un organe de lutte contre la corruption a même refusé de recevoir des citoyens venus de l’intérieur du pays dénoncer des pots-de-vin versés dans leur commune ou leur région, a confié une source proche de cette institution. Jusqu’à une date récente, les deux organes de lutte contre la corruption ont été installés juste pour distiller une bonne image de l’Algérie à l’extérieur. En d’autres termes, ils ont été conçus à l’origine pour être juste des instruments inefficaces dans la lutte contre ce fléau, observe un expert spécialisé dans la criminalité économique. En somme, de la poudre aux yeux.
Mais comment retirer le ver qui est dans le fruit, comment éradiquer cette corruption qui s’est généralisée au point de devenir un sport national. Une justice indépendante, une presse indépendante, la transparence dans les politiques publiques, les dépenses publiques, suggèrent des spécialistes. En Algérie, on est loin du compte, en fait, sur la voie de l’instauration d’un État de droit, seul à même de réduire ce fléau à sa portion congrue.
En fin de compte, la main de hauts fonctionnaires de l’État dans des affaires de corruption ternit l’image du pays. Elle reflète une situation d’impunité qui creuse le fossé entre nos gouvernants et les citoyens. Il est temps de mettre le holà. L’Algérie a besoin aujourd’hui d’un sursaut patriotique pour en finir avec toutes ces pratiques maffieuses qui risquent de nous enfoncer davantage dans le sous-développement, la paupérisation de la population et de nous mener dans une instabilité politique et sociale beaucoup plus profonde.
K. R
De la poudre aux yeux
Les premiers échos reçus semblent faire état d’une prise de conscience par nos gouvernants de la gravité de la situation en matière de corruption. En effet, nos institutions sont tellement gangrénées qu’elles font peser un risque même sur la sécurité du pays. Pour y faire face, le chantier semble être lancé. Remise en cause de la politique de fuite en avant, instructions pour réexaminer des dossiers, enquêtes préliminaires de l’IGF et de l’organe central de répression et de lutte contre la corruption.
Mais tout cela reste insuffisant. La machine semble lourde. Les habitudes sont tenaces. À une exception près, les institutions de contrôle de l’État attendent toutes un signe du président de la République pour enclencher la véritable lutte contre la corruption. Un organe de lutte contre la corruption a même refusé de recevoir des citoyens venus de l’intérieur du pays dénoncer des pots-de-vin versés dans leur commune ou leur région, a confié une source proche de cette institution. Jusqu’à une date récente, les deux organes de lutte contre la corruption ont été installés juste pour distiller une bonne image de l’Algérie à l’extérieur. En d’autres termes, ils ont été conçus à l’origine pour être juste des instruments inefficaces dans la lutte contre ce fléau, observe un expert spécialisé dans la criminalité économique. En somme, de la poudre aux yeux.
Mais comment retirer le ver qui est dans le fruit, comment éradiquer cette corruption qui s’est généralisée au point de devenir un sport national. Une justice indépendante, une presse indépendante, la transparence dans les politiques publiques, les dépenses publiques, suggèrent des spécialistes. En Algérie, on est loin du compte, en fait, sur la voie de l’instauration d’un État de droit, seul à même de réduire ce fléau à sa portion congrue.
En fin de compte, la main de hauts fonctionnaires de l’État dans des affaires de corruption ternit l’image du pays. Elle reflète une situation d’impunité qui creuse le fossé entre nos gouvernants et les citoyens. Il est temps de mettre le holà. L’Algérie a besoin aujourd’hui d’un sursaut patriotique pour en finir avec toutes ces pratiques maffieuses qui risquent de nous enfoncer davantage dans le sous-développement, la paupérisation de la population et de nous mener dans une instabilité politique et sociale beaucoup plus profonde.
K. R
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