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Big Bang, nouvelle preuve venue des quasars

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    Big Bang : une nouvelle preuve venue des quasars

    Laurent Sacco, Futura-Sciences


    En utilisant la lumière du plus ancien quasar connu, un groupe d’astrophysiciens a pu confirmer qu'environ 700 millions d’années après le Big Bang, la matière présente autour de lui n’était pas encore enrichie en éléments plus lourds que l’hélium. C’est une preuve de plus, s’il en fallait, en faveur du modèle cosmologique standard.

    Il est difficile de comprendre pourquoi il existe encore des opposants à la théorie du Big Bang. Certes, le fait que l’on ignore toujours la nature exacte de la matière noire et de l’énergie noire peut laisser mal à l’aise et inciter à la prudence sur certaines conséquences que l’on peut tirer du modèle cosmologique standard. Mais dans les grandes lignes, il semble impossible de vraiment douter que l’univers observable (qui n’est pas la totalité de l’espace-temps et de la matière existante) était plus petit, plus chaud et bien moins organisé voilà environ 13,7 milliards d’années.
    Les observations faites à l’aide de WMap sur le rayonnement fossile sont en elles-mêmes un très fort argument pour la théorie du Big Bang, comme le soutient David Spergel. Si l’on a bien découvert quelques galaxies devenues très massives plus tôt qu’on ne l’imaginait dans l’univers observable, la majorité de celles qui sont observées montrent des traces d’évolution indéniables. Même la mesure de la température du rayonnement fossile montre qu’il était plus chaud dans le passé, comme le prévoit la théorie du Big Bang.


    Bien sûr, rien n’interdit d’imaginer que notre univers observable ne soit qu’une infime portion d’un cosmos infini et éternel, qui s’est localement contracté avant de rebondir selon le scénario standard du Big Bang. En d’autres termes, il n’y a rien d’irrationnel ou de non-scientifique à envisager des théories sur une période avant le Big Bang, comme le font des théoriciens comme Martin Bojowald ou Roger Penrose.

    De la cosmologie stationnaire à la théorie du Big Bang

    On ne le répétera jamais assez, la théorie du Big Bang, pour tous les astrophysiciens et les cosmologistes, se limite à l’espace et au temps observables. Elle ne parle pas d’une véritable naissance absolue de tout ce qui peut exister, c'est-à-dire par définition, l’univers.

    Jusqu’au début des années 1960, la majorité des cosmologistes et des astrophysiciens restaient sourds aux calculs de Lemaître, Gamow et Alpher, leur préférant la théorie de la cosmologie stationnaire défendue par Fred Hoyle, Hermann Bondi, Thomas Gold et Geoffrey Burbidge. Selon cette dernière théorie, l’univers, bien qu’en expansion, est éternel et infini. Il en découle qu’à l’échelle des galaxies et au-delà, l’univers doit apparaître identique pour tous les observateurs et quelle que soit leur date d’apparition dans le cosmos.
    En 1963, la découverte du premier quasar, 3C 273, par Maarten Schmidt, un astronome néerlandais, fut le premier clou dans le cercueil du modèle cosmologique stationnaire. Situés à des milliards d’années-lumière de la Voie lactée, et donc observés quand l’univers était plus jeune de quelques milliards d’années, ces astres ne ressemblaient à rien de connu dans l’univers extragalactique proche, preuve que l’univers n’était pas uniforme dans l’espace ni sans évolution dans le temps. La défaite vint quelques années plus tard avec la découverte du rayonnement fossile et de son spectre de corps noir.

    La nucléosynthèse cosmologique, un des piliers du Big Bang

    Aujourd’hui, comme le prouve un article récemment publié par Nature, et dont on peut consulter le contenu sur arxiv, les quasars nous apportent une nouvelle preuve en faveur de la théorie du Big Bang.

    L’un des trois piliers principaux de la théorie du Big Bang, en plus du rayonnement fossile et du décalage spectral vers le rouge spécifique à la relativité générale, est la théorie de la nucléosynthèse. Elle prédit les abondances d’hydrogène et d’hélium observées dans le cosmos et implique que ce sont des successions d’étoiles massives qui ont continuellement enrichi la matière de l’univers observable en élément plus lourds. Si l’on remonte dans le temps en analysant la composition chimique moyenne des étoiles des galaxies, on doit voir un appauvrissement en éléments comme le fer, l’oxygène ou le magnésium.
    La théorie du Big Bang prédit donc que si l’on mesure la composition chimique d’objets et de la matière les entourant lorsque le cosmos observable n’était âgé que de quelques centaines de millions d’années, on ne devrait déceler la présence que de l’hydrogène et de l’hélium.

    Un quasar lointain pour conforter la thèse du Big Bang

    La découverte récente du quasar ULAS J1120+0641, le plus lointain et le plus ancien connu, vient justement de permettre une sorte de carottage dans les couches temporelles de l’univers observable, alors qu’il n’avait guère plus de 700 millions d’années. La lumière émise par ce quasar a traversé à cette époque la matière l’environnant. La présence d’éléments chimiques en quantités données peut en être déduite en observant des raies d’absorption. Seules celles de l’hydrogène et de l’hélium ont été détectées, contrairement aux observations faites sur des quasars plus jeunes de quelques milliards d’années.
    Bien que des observations similaires faites avec d’autres quasars aussi âgés soient nécessaires, ce résultat semble solide. Il implique fortement que, comme prédit par la théorie du Big Bang, l’univers a évolué à partir d’un gaz de matière normale composé d’hydrogène et d’hélium, dépourvu de noyaux plus lourds que celui du bore. Ceux-ci ne naîtront que dans les fourneaux des premières étoiles. C’est donc une preuve de plus en faveur de la théorie du Big Bang.

  • #2
    Il faut donc revoir la position du Big-Bang sur ta courbe de croyance
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

    Commentaire


    • #3
      l’univers a évolué à partir d’un gaz de matière normale composé d’hydrogène et d’hélium
      ------------------

      C'est vrai, peut être, mais d'où vient ce `un gaz`.
      La haine aveugle

      Commentaire


      • #4
        Envoyé par Shadok
        Il faut donc revoir la position du Big-Bang sur ta courbe de croyance
        tu ne savais pas la manip

        Commentaire


        • #5
          Perso je ne comprend pas comment peuvent ils etre sur que ce quasar est a 700 millions d'annees du bing bang???
          Il est loin de la terre de 13.7 milliards d'annees lumiere en terme de distance (et ce n'est que la partie visible de l'univers). Si le bing bang s'est deroule il y a 14.4 milliard d'annee cela ne veut pas dire que l'on se trouve a 14.4 milliard d'annees lumiere sinon il aurait fallu que la matiere formant la terre et le systeme solaire ait voyage a une vitesse superieure a la vitesse de la lumiere ce qui est quasi impossible.
          Qui qu'il en soit, on est juste une partie infiniment petite d'un univers infiniment grand.
          Ce qui me fascine c'est l'energie mise en jeu dans la creation de l'univers. L'univers est considere dans les deux theories un univers clos ou l'energie est conservee. Si on sait que dans le coeur de chaque quasar reside un trou noir massif ayant une masse au moins 1millliard de fois notre soleil que la temperature a son voisinage avoisine les milliard de degres et que l'attraction est tellement forte que meme la lumiere y est attiree ... et vu le nombre de quasar de pulsar de galaxies etc a quoi ressemble l'energie initiale ????
          Allahou Akbar
          The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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