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Phobies Quand la peur handicape la vie !

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  • Phobies Quand la peur handicape la vie !

    Acrophobie, claustrophobie, nyctophobie ou encore nomophobie, des mots barbares qui désignent différentes peurs plus fréquentes que ce que l’on pourrait imaginer



    En psychopathologie le terme phobie désigne un ensemble de souffrances psychiques qui se présentent de manière différente selon les personnes. Les phobies sont donc des peurs déclenchées par certaines situations et pouvant nuire à la capacité d’adaptation d’une personne ou l’amener à éviter ladite situation complètement. En effet, bien que, normalement, ces situations ne soient pas dangereuses ni terrifiantes, elles peuvent susciter une anxiété intense chez les personnes atteintes de phobies. Toutefois, on parle de phobie lorsque la vie sociale, professionnelle et familiale du patient est altérée, et que ce patient est en souffrance par rapport à cela. On distingue différents types de phobies, les plus répandues d’entre elles sont celles liées au vide, au noir et aux endroits étroits.

    Acrophobie
    L’acrophobie est un terme utilisé pour qualifier la phobie des hauteurs, c’est-à-dire la crainte angoissante des situations au cours desquelles la personne devrait s’élever en hauteur, ou se tenir près du vide. Ainsi, les individus atteints d’acrophobie redoutent de se retrouver dans une situation au cours de laquelle ils seraient en hauteur, susceptibles de tomber ou de s’effondrer en l’absence d’aide ou de protection. Ils redoutent même d’observer des personnes dans une telle situation de hauteur et ressentent à leur place les effets angoissants.
    Comme les autres phobies, l’acrophobie se manifeste par une panique incontrôlable. De ce fait, ce trouble du comportement, souvent lié à un traumatisme oublié qui ressort lors d’une situation banale, déclenche ainsi, une crise d’angoisse avec une augmentation cardiaque, des tremblements, une forte transpiration, des sueurs abondantes et des problèmes respiratoires. C’est l’altitude qui effraie les acrophobes certes. Cependant, certains ne seront angoissés que par les grandes hauteurs, alors que d’autres seront effrayés par un «dénivelé» de quelques mètres seulement. Dans tous les cas, ils ressentent un besoin impérieux de redescendre. «J’ai toujours eu peur du vide et j’ai le vertige dès que je suis en hauteur, mais depuis 2-3 ans, cela s’est transformé en véritable acrophobie : j’ai une peur panique de la hauteur, mais aussi des hauts plafonds. Ma vie est difficile à cause de ce problème. J’ai dû refuser un travail parce que le bureau était au 4e étage sans ascenseur et je n’ai pas réussi à monter les escaliers, je refuse toute activité sportive, comme le ski, la montagne… avec mes amis. Le pire est que je ne parle de ma phobie à personne. Ma famille, mes amis et mon fiancé croient que j’ai un peu peur du vide, ils ne sont pas conscients que je panique tellement au point d’avoir des crises d’angoisse», confie Hanaa. Les acrophobes font donc tout pour éviter de se retrouver en hauteur, ce qui peut constituer un handicap au quotidien. À noter que les femmes sont deux fois plus exposées à ce type de phobies que les hommes.

    Claustrophobie
    La claustrophobie est la peur des espaces confinés, des lieux clos, des petites pièces et de l’enfermement. Elle est classifiée en tant que trouble anxieux et peut causer une crise de panique. Loin d’être une simple petite gêne, la claustrophobie est une phobie très douloureuse à vivre et peut devenir très invalidante dans la vie quotidienne. D’après les spécialistes, ce qui fait la différence entre sensation désagréable et pathologie, c’est l’intensité de l’angoisse.
    Il s’agit généralement d’une angoisse incontrôlable qui s’accompagne de troubles physiques comme des palpitations violentes, des frissons ou au contraire des bouffées de chaleur. Le cauchemar d’un claustrophobe consiste à voyager en avion, à passer sous un tunnel, à prendre l’ascenseur ou encore à passer une IRM… Les individus claustrophobes qui se découvrent dans une salle sans fenêtre savent qu’ils ne sont pas en danger, cependant ils seront effrayés, même terrifiés à une idée d’être incapables d’en sortir et un bon nombre d’entre eux ne connaissent pas la cause de cette idée.
    D’ailleurs, la cause exacte de la claustrophobie est inconnue, mais il existe plusieurs théories. «Je souffre de claustrophobie depuis ma tendre enfance. Je ne supporte pas les endroits fermés et confinés. Prendre l’ascenseur relève de l’impossible, parce que je ne peux pas me retrouver dans un endroit fermé et sans fenêtres. Dès que cela m’arrive, je commence à étouffer, j’ai des sueurs et de fortes palpitations. Cette phobie m’empoisonne la vie et me prive de plusieurs plaisirs ou activités», indique Fayçal. Précisons que la claustrophobie, comme les autres phobies, peut aussi être présente chez les enfants. Dans ce cas, elle est parfois plus difficile à reconnaître parce qu’elle peut s’exprimer par des pleurs ou des accès de colère plutôt que par une peur. Par ailleurs, chez les enfants on attendra six mois de troubles pour parler de phobie.

    Nyctophobie
    La nyctophobie désigne une phobie caractérisée par une peur intense de l’obscurité. Elle est déclenchée par l’ignorance de ce qui pourrait arriver dans un environnement sombre, puisque la vue devient inefficace ou encore par une peur d’être aveugle. Cette phobie touche surtout les enfants en bas âge. Rares sont ceux qui échappent à la peur du noir. Fréquente entre deux et cinq ans, cette angoisse regroupe plusieurs paramètres. Dans l’obscurité, impossible de contrôler son environnement, de vérifier qu’aucun «monstre» ne rôde, de retrouver son doudou, le sens du lit ou simplement le chemin des toilettes. Loin d’être source de sérénité, l’obscurité devient, pour l’enfant, un vaste piège au cœur duquel, désorienté, il se sent totalement démuni. Il s’endort difficilement, se réveille la nuit, pleure et vous appelle.
    Toutefois, cette peur ne disparaît pas forcément au fil des années. Chez certaines personnes, les terreurs nocturnes de l’enfance ne se sont jamais véritablement apaisées. Pas de lumière, il faut faire vite, le nyctophobe craint de voir des yeux brillants dans la nuit ou des ombres sur les murs. Aussi, ces phobiques anticipent-ils le danger, croyant pouvoir y échapper. Ils sont vigilants à l’extrême et l’obscurité les prive de tout repère. «Je me force à ne pas penser à ce que je peux croiser lorsque je suis dans le noir total, mais j’ai peur. Dans le noir, on est complètement démuni de nos forces parce qu’on ne voit rien et on ne peut pas anticiper les dangers. C’est pourquoi, je ne marche jamais dans l’obscurité, il faut absolument que j’allume toutes les lumières, si jamais je me lève la nuit», souligne Hajar. L’enfant peut appeler au secours et on le rassure. Cependant, l’adulte n’en parle à personne, du coup, l’angoisse est restée et la honte s’y ajoute. Pour une proportion relativement importante de personnes souffrant d’insomnie, cette dernière serait liée à une peur de l’obscurité.
    Nomophobie
    Les nouvelles technologies ont apporté leur lot de maladies. En l’occurrence, la nomophobie qui désigne la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Elle peut se traduire par une anxiété, un stress, une nervosité, des crises de panique, une respiration qui deviendrait courte, des nausées, des tremblements ou un rythme cardiaque accéléré quand on se retrouve sans portable ou quand on est injoignable.
    Une angoisse que la plupart des nomophobes justifient par la peur d’être coupés de leurs proches, de leurs amis... Mais n’oublions pas qu’avec l’avènement des smartphones, le téléphone est devenu bien plus qu’un simple outil d’appel.
    En effet, le téléphone portable est le seul outil électronique que l’on a en permanence avec soi et pas forcément par nécessité, mais par besoin. C’est comme une drogue que l’on ne peut éviter et cela à tout âge. La particularité de la nomophobie est qu’elle peut être également autodiagnostiquée si la personne constate qu’elle vérifie sans cesse où se trouve son téléphone ou qu’elle est angoissée en permanence à l’idée de l’égarer. Cependant, il faut savoir que la nomophobie entraîne des difficultés de concentration et d’apprentissage surtout chez les jeunes. D’ailleurs, les scientifiques mettent en garde contre les symptômes de la nomophobie : si vous êtes anxieux ou mal à l’aise lorsque vous n’avez pas votre téléphone portable à vos côtés, vous risquez bien d’avoir attrapé cette maladie. «Je pense que je suis nomophobe. En effet, je ne peux pas me séparer de mon téléphone. J’ai tous mes contacts et mes documents de travail enregistrés dans mon smartphone.
    Donc je ne peux pas me permettre de m’en passer. Une fois, je l’avais oublié dans la voiture, je m’en suis rendu compte 10 min plus tard et c’était la panique totale», raconte Mehdi.
    Pour ne pas tomber dans l’excès et dans l’addiction, les scientifiques précisent qu’il convient de mettre en place dès le début des limites à l’utilisation du téléphone. Il faut apprendre aux jeunes générations à le maîtriser et ils doivent apprendre aussi qu’ils ne jouent pas leur vie s’ils ne sont pas connectés à leur portable.

  • #2
    suite

    Explications : Mohamed Hachem Tyal, psychiatre
    «Les phobies se soignent d’une manière relativement facile»

    ❶Comment peut-on définir les phobies ?
    La phobie est une énorme peur panique déclenchée par une situation normale de vie comme l’ascenseur, l’avion, les endroits fermés ou ouverts, un animal, du sang... La personne qui en souffre sait pertinemment qu’elle n’a pas de raison d’avoir cette peur, mais elle n’y peut rien. Elle n’a plus, dès lors, d’autre choix que de tout faire pour éviter ces situations.

    ❷Comment se développent les phobies chez certaines personnes ?
    Plusieurs théories expliquent l’apparition de cette maladie, dont les théories cognitivo-comportementales pour lesquelles tout a commencé pendant l’enfance, à l’occasion de la confrontation de l’enfant à une situation à laquelle il n’était pas préparé et dans laquelle il panique un maximum.
    Cette situation et son vécu extrêmement angoissant vont pouvoir toucher d’autres situations de vie sans lien apparent avec la première. À l’âge adulte, ces situations vont déclencher des attaques de panique à chaque fois que les phobiques s’y exposent.
    ❸Peut-on souffrir de plusieurs phobies en même temps ? Est-ce qu’elles peuvent être graves ?
    On peut effectivement souffrir de plusieurs phobies en même temps. Elles sont d’autant plus graves qu’elles empêchent de vivre normalement. L’une des plus handicapantes est l’agoraphobie (se manifeste par un sentiment d’insécurité dans les lieux publics ou les vastes espaces et par la peur de ne pas pouvoir s’échapper en cas de problème) qui peut amener la personne qui en souffre à ne pas pouvoir sortir de chez elle.

    ❹Peut-on guérir d’une phobie ?
    Les phobies se soignent d’une manière relativement facile grâce aux techniques dites cognitivo-comportementales d’exposition aux situations phobogènes.
    Cette thérapie consiste à exposer le patient, dans l’imaginaire, en état de conscience modifiée, aux situations redoutées selon une hiérarchie de désensibilisation préétablie avant de refaire la même chose dans la réalité.

    Publié le : 11 Décembre 2012 - Hafsa Sakhi, LE MATIN ma

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    • #3
      Et celle des cafards ça s'appelle comment parceque quand j'en vois un à la maison, je suis capable de dormir dans le palier

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      • #4
        mazmazelle

        Pour les cafards, c'est simplement une phobie
        ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

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        • #5
          je suis acrophobe traverser un pont de 2m de hauteur j'en ai la nausée, mais bizarrement ça ne m'a jamais empêché de skier...

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