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Ce pourquoi Bouteflika n'aime pas nous parler

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  • Ce pourquoi Bouteflika n'aime pas nous parler

    Ce pourquoi Bouteflika n'aime pas nous parler

    Pour résumer un peu sa vision des relations algéro-françaises, Bouteflika vient donc d'accorder un entretien. A l'Agence France Presse, l'AFP, à Alger. Et c'est un vieux sujet: Bouteflika n'aime pas parler aux médias algériens. Il éprouve un malaise à les admettre comme interlocuteurs et pas comme serviteurs. C'est un homme qui vit mal l'émergence du « privé» et la mort de la RTA. Il est dans le malaise face à l'image et à la parole quand elle n'est pas séduction, nostalgie et pédagogie mondaine. Depuis son ascension, à la Présidence, il n'a pas accordé un seul entretien aux journaux algériens. Le seul article dont il semble se souvenir et en garder rancune éternelle est celui d'El Moudjahid qui l'accusait de détournement de fonds, il y a trente ans. Depuis, nous « payons». En presque trois mandats,il a consommé onze ministres de la communication et ne parlons pas des conseillers à la vie si courte, que cela ressemble à une mauvaise version des « mille et une nuits» : le journaliste s'approche de Bouteflika, raconte une histoire, elle n'est pas bonne et le lendemain le conseiller a la tête coupée.

    Pourquoi ce refus de parler aux journaux de son pays et cette fascination pour Paul Balta et les journaux de l'Occident ? Complexe : l'homme est issu de la génération dorée des années 70. Le peuple, il ne l'aime pas dans les villes corrompues mais dans les villages « purs» : là, Bouteflika rencontre le seul peuple qu'il aime, le peuple rural, naïf, paysan, glorieux et simple. Celui qui applaudit le FLN et le Boumedienisme et el Bureau politique et les dieux d'Alger, libérateurs. Mais Bouteflika aime aussi le reste du monde. Celui des non alignés, de la gloire des décolonisations, des avions, de la diplomatie, des mondanités et des barbouzeries. Là, il parle parce qu'il aime séduire. Entre ces deux mondes ? Nous. La presse, le peuple d'aujourd'hui. Celui dont il aurait dit « ils ne me méritent pas». Donc, là, la vision est soupçonneuse, méfiante, allergique : ce ne sont pas des médias, mais un complot ourdi. Une main dans le dos. Des jaloux.

    C'est au fond l'expression du lien difficile avec le peuple qui entoure : vue à la fois comme source de légitimité et de menace. Comme fourbe et glorieux. Comme inutile et nécessaire. Peuple beau d'avant l'indépendance, peuple veule et paresseux d'après la libération. Peuple qui applaudit l'homme debout et oublie l'homme chassé. En 79. Parenté détestée avec les siens qui à la fois incarnent la fourberie mais aussi ses propres reflets. Peuple que l'on subit, dont on ne sait que faire après l'avoir libéré et qui mange sans cesse, se goinfre sans bonnes manières, se trahit, trahit ses héros, prend des chaloupes. Un jour, un « Ancien» racontera au chroniqueur une discussion qu'il avait eu avec Bouteflika au sujet du foncier agricole dont le témoin défendait la privatisation pour résoudre le problème de l'agriculture en Algérie. Réponse abyssale de Bouteflika, témoin de sa perception : « Si je le fais, ils la revendront au premier colon qui viendra». Un peu vrai d'ailleurs. Presque faux aussi.

    Pour lui donc, on lui doit la Présidence mais la Présidence est vécue comme une pénitence. Le peuple a le devoir de l'aimer mais lui n'a pas le devoir d'aimer le peuple qu'il gouverne au nom d'une vieille histoire dont les premières pages sont déchirées.

    Donc, à la fin, Bouteflika vit sa présidence comme un sacrifice. Il s'en plaint d'ailleurs aux visiteurs étrangers. Comme le vieux gardien d'un phare mort.

    Il en gémit d'être coincé avec nous, par nous. De nous subir comme une étrange punition et un destin de Prométhée le héros grec : voler l'indépendance à l'ancien colonisateur, puis être puni en étant cloué au rocher avec un aigle qui lui dévore le foie chaque jour. Et un foie qui est là chaque matin, tout neuf. A la fin, Bouteflika ne veut plus parler aux mortels de son pays : ils ne décident de rien, mangent tout, et ne l'admirent pas et ne sont pas à séduire mais à nourrir et subir. Se tromper de peuple, cela arrive. Se tromper de lutte aussi. Mais Bouteflika essaye de ne pas se tromper de bonne compagnie.

    A la fin, c'est clair : nous sommes une corvée pour cet homme qui pense nous subir comme un sort ou une dernière épreuve. Le rêve ultime du décolonisateur c'est de chasser le Colon. Puis le décolonisé qui pollue le paysage de la terre enfin libre, même de siens. Le rêve exterminateur d'une sorte de 05 juillet 62 fantastique, absolu : que tout le monde s'en aille, peuple et colons. Sauf les héros qui, enfin peuvent jouir de leurs terres et écrire une histoire sans fin. Donc, cinquante après, c'est un peu la grimace et le malaise et de la colère. L'homme a la tristesse des héros décolonisateurs qui ne savent plus quoi faire des peuples qu'ils ont libérés, selon eux.

    Bouteflika nous subit donc et nous le dit en ne disant rien. Ou en ne le disant qu'aux étrangers qui viennent le voir. D'où ses discours courts et forcés pour les algériens et ses audiences de plusieurs heures pour les occidentaux. Ne pas répondre est une manière de tuer sans s'abaisser. Bouteflika le sait et en use envers les médias algériens.


    par Kamel Daoud

    Le Quotidien d'Oran

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Salam, Bonjour,

    d'un Pays à l'autre, d'un Peuple à l'autre, d'une Histoire à l'autre, acharnés, tristes, hérités, divisés,...mais tout autant comme tout aisés des sorts pesant et sans équilibres, les mots pareils que les maux n'ont pas cessé de leurs déchirements après délivré, d'une présidence à l'autre aussi se tenait pourtant les clés de la liberté, combien sont-elles encore toutes vérités, voilà c'est un premier constat cinquantenaire de séquences qui ne peuvent qu'accabler les souhaits de chacun, comme si il n'en était pas assez de se lamenter et comme si il suffisait toujours du silence, et, bien chacun(e) sait que peu n'était cette fois mérité, surtout des jours et des enfants, partout eux aussi liens libres et reconnus des autres et toutes responsabilités...

    le complexe était-il moins important des uns ou des autres, les contextes étaient-ils plus éloignés d'une rive ou de l'autre, je déclame, signe persiste et signe, au lieu de donner sens justement édifiés des naissances heureuses accouchées et dites double à l'identité civile et culturelle qu'a-t-il été de moitié, ou pire au final, puisque presque invisible des liens du monde et des états âmes que chacun se cherchait encore et sans vouloir reconnaître au plus simple de chaque unité historique, l'Homme...

    je préserve néanmoins bel optimisme malgré les jeux de circonstances qui souvent décevants, blessent encore les plus grands et naturellement les suivants, quelle idée, quel sens, quelle raison, autant de questions qui marquent au lieu de marcher, alors, de l'avant, comme d'une habitude sans frontières nées des histoires et des lieux ni rancunes cachées des regards et des vœux, je continue de penser, je continue d'écrire, je continue d'aimer, je continue de dire, je continue de vivre...

    bien sûr, et si vous le comprenez comme tel, il n'y a rien de principal et rien de personnel d'une encontre pouvant faire lien de cette réponse, unanime des ensembles et modestes des partages actuels et possibles, car il ne peut m'appartenir d'y ajouter des opposés déjà bien assez graves et par milliers ni même préjuger à cette heure quelques mesures secondaires des existences, non, juste vous dire que "mes" pays sont acquis depuis longtemps sans toutes belles égalités, que chacun s'apprécie de loin comme de rien des biens naturels et des chemins vivants, que tous cherchent et soumettent leurs valeurs qui pourtant et toujours se tiennent des Peuples d'où qu'Ils puissent avoir été refuser des ignorances puis accepter de la Fraternité...

    alors je vous dirai ceci l'Algérie est un beau Pays et la France est une belle délivrance en espérant que vous l'entendiez du cœur et à cet Instant plus que ne vous le penseriez ailleurs et maintenant d'une autre idée, en ajoutant quelques bons accords, entre tout autre, vers cet autre début de liberté que la France et l'Algérie ont soutenu égal de leurs votes et de leurs façons, les cultures devant se rejoindre par les meilleures reconnaissances unies et les seules raisons légitimes des droits universels de l'Homme,...

    sur les terres de mon passé, attendent les fleurs de mes jardins,
    savez-vous ceux déjà passés, des sortes en pleurent toutes mains,
    mais point d’amer à mes égaux, ni même noms fiers héros,
    des rivières libres s’appellent, des présents simples ruissèlent,
    sur les terres de mon présent, renaissent les fleurs de mes desseins,
    savez-vous ceux encore loin, des pages en couleurs tout plein,
    mais point d’hiers à mes pinceaux, ni même arrière souvent fardeau,
    des enfants courent traversent, autant chacun heureux berce,
    sur les terres de mon espoir, partagent les champs comme une victoire,
    savez-vous celles pourtant venues, des voies nouvelles en bon statut,
    pour tout accueil à cette saison, et même écueils âmes ou raisons,
    des horizons communs grandissent, des natures humaines esquisses…

    serais-je un jour entier, question n'est pas posée, réponse à vos idées, parole d'Humanité...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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    • #3
      On aurait dit que M. Bouteflika sait qu'il n'est qu'un tampon entre deux cycles.
      Il semble nous dire : Écoutez les algériens, je suis au courant de votre petit jeu alors svp pas de ''salamalecs'' ni de fausses déclarations d'amour. M'utiliser moi! je vous le ferai regretter en vous léguant un mal inextirpable, une bombe à retardement et je nommerai : la corruption.
      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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      • #4
        Kamel daoud ferait bien d'écrire des romans á l'eau de rose, il éxcèle dans les lamentations et la descriptions des états d'âme.
        Durant le premier mandat , Boutef a fait tellement de discours qu'á la fin c'est le peuple qui n'en pouvait plus, je me rappelle , ses discours et ses apparitions étaient tellement devenus routiniers qu'il ne séduisait plus.
        Boutef a tout dit, on connait l'homme, en doux ans de pouvoir il n'a fait que dépenser et fermer la gueule á tous ceux qui commencaient juste d'élever la voix grâce á l'armée et les patriotes qui ont nettoyé la cour.
        Boutef s'est rendu vite compte qu'aucun plan, aucune doctrine, aucun programme ne serait suivi par ce peuple ayant perdu les repères.
        Alors il se contente de faire semblant de se taire car il sait que tout a été dit.

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        • #5
          Proverbe chinois
          Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire.

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          • #6
            Bonjour

            Boutef s'est rendu vite compte qu'aucun plan, aucune doctrine, aucun programme ne serait suivi par ce peuple ayant perdu les repères.
            Peut être que les plans, les doctrines et les programmes ne sont pas fait pour des êtres humains pas trop formatés, des êtres humains encore un tout petit peu libre (des plans, des doctrines et des programmes), la liberté d'oiseaux solitaires qui ne savent pas ce que veut dire le mot et l'action d'obéir à d'autres fait d'os et de chair comme eux ?

            Peut être ...

            Les élites et les gens éduqués, de l'éducation des élites, obéissent car croient à trop de choses ? Les peuples, je préfère dire les gens, trop humains, j'ai l'impression, ont du mal avec l'obéissance, ils aiment et préfèrent être, être avec leurs forces, leurs faiblesses et leurs imperfections; ils s'acceptent, ils acceptent et choisissent de vivre l'aujourd'hui
            Rebbi yerrahmek ya djamel.
            "Tu es, donc je suis"
            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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            • #7
              Salam, Bonjour,

              entre les proverbes et les verbes employés, dire ou taire sont parlés d'apprendre aux effets de la vie...

              alors je vous dirai ceci l'Algérie est un beau Pays et la France est une belle délivrance en espérant que vous l'entendiez du cœur et à cet Instant plus que ne vous le penseriez ailleurs et maintenant d'une autre idée, en ajoutant quelques bons accords,
              donc chaque jour avance, effets garantis, par exemple, comme des mesures dites et d'égalité reconnaissables et reconnaissantes entre les divergences, la France est un Grand Pays et l'Algérie est une grande Tolérance, tout le monde sait que , quel que soit le contexte, le monde, effectivement, évolue, faut-il se taire ou le dire pour s'en rendre comptes, et vu l'état de ces nombreux derniers, cela peut être une belle "affaire" à qui pense qu'entendre se reste un sens aux peuples et à toutes paroles, se taire pour réfléchir n'étant pas inexact en la sorte...

              Gandhi

              Les peuples, je préfère dire les gens, trop humains, j'ai l'impression, ont du mal avec l'obéissance, ils aiment et préfèrent être, être avec leurs forces, leurs faiblesses et leurs imperfections; ils s'acceptent, ils acceptent et choisissent de vivre l'aujourd'hui
              c'est sans doute un des symptômes de la grande souffrance, il n'est pas irrémédiable, et, selon vos rapports de circonstances, assez bien évidents du reste ici non cité, les effets peuvent être divers des "places" tenues des "rescapés", toujours est-il que 50 années de silence "incontrôlé" cela mérite sans se taire et de toutes bonnes facultés, de réfléchir, une nouvelle fois libre de penser qu'il puisse être des silences et des désaccords, et puis comment faire autrement comme une première question...

              aussi, et lisant des cycles, à la base c'est un peu comme quand vous déménagez, donc certains quotidiens revisitent les communs, et puis dans la foulée un petit tri s'ajoute souvent à tous déplacés, mais rien n'est vraiment grave ni jeté, et puis à ce niveau il est sans doute des musées à bien s'entretenir et à mieux se grandir PAR LES voies de chaque histoires, qui n'ont cessé et qui ne cessent, tiens au fait, j'ai écris une chanson/texte(est-ce un hymne...) pour un de mes pays, avec son nom double à l'intérieur et à l'approprié des belles réalités, et faisant la parité...

              Salam, merci...
              ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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