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L’Histoire passionne toujours les Algériens

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  • L’Histoire passionne toujours les Algériens

    Nos compatriotes, malgré un semblant détachement, sont des férus d’Histoire. Dans la famille, les vieilles personnes parlent naturellement des grands événements vécus. Cette tradition de la transmission orale constitue une espèce d’initiation à la découverte des temps et des ambiances antérieurs. Le style narratif, souvent romancé et respectant une certaine chronologie mais sans s’encombrer de détails et de dates précises, captive l’intérêt d’un jeune auditeur qui se voit en face d’un acteur vivant de l’époque évoquée ou ayant reçu en héritage le récit d’un aïeul disparu.


    Dans l’intimité d’un coin de cheminée ou au cours d’un bref échange au marché, on évoque constamment cette mémoire à la fois individuelle et collective. Au cours d’une discussion anodine, on peut apprendre tant de choses sur la présence turque en Algérie, les premières années de la colonisation françaises, les mouvements de résistance du 19e siècle, les deux guerres mondiales, la révolution du premier Novembre, les premières années de l’Indépendance et les diverses mutations socioculturelles traversées depuis. Ça parle de tout ; la vie de tous les jours, la politique, la technologie, la mode et l’art. On se remémore des époques différentes au gré d’un débat spontané. On apprend ainsi sur l’époque où le cheval et le mulet prenaient la place de la mécanique d’aujourd’hui, les chants et costumes d’autrefois, les moulins à eau et les presses manuelles, les répressions et les misères.

    Même si cela manque de précision, la transmission orale représente une espèce d’immersion précoce dans ce monde merveilleux des souvenirs familiaux ou populaires. Cette période marque le jeune récepteur qui, une fois à l’école, essayera de situer et de vérifier la véracité des faits qui lui ont été rapportés. Le manuel scolaire étant insuffisant pour combler cette quête personnelle de vérité, le chercheur en herbe élargit ses horizons pour satisfaire une curiosité désintéressée. Adulte, le livre d’Histoire, surtout quand il soulève des polémiques et des réactions contradictoires, aiguise davantage son intérêt. Les fonds documentaires, aujourd’hui disponibles sur Internet, constituent une autre source pour les passionnés qui y trouvent, notamment, des photos, des cartes postales et des portraits permettant une meilleure perception des scènes relatées. Le profil du lecteur se décline ici comme celui d’un homme auquel on avait légué une mémoire imprécise et qui tente, par ses propres moyens, d’éclaircir davantage le tableau. Cette recherche étant souvent individuelle et sans autre ambition que celle de satisfaire sa propre curiosité, le lecteur se fait conséquemment exigent et critique avant d’admettre une vérité quelconque. C’est pourquoi on trouve, généralement, l’Histoire officielle trop lisse pour être totalement vraie. Parmi les écoliers et les étudiants, on entend souvent dire que les cours d’Histoire sont pleins de contrevérités, voire de mensonges. Dans un passé lointain, leurs ancêtres, malgré l’ampleur de l’entreprise d’assimilation coloniale, avaient également récusé la fable de «nos ancêtres les Gaulois».

    En dépit de l’ostracisme qui a longtemps voilé de grands personnages de leur Histoire contemporaine, les Algériens, de manière générale, savent aujourd’hui les œuvres et les travers de tout un chacun.Morale : aucun régime ne peut subtiliser la mémoire d’un peuple. Il serait donc judicieux de réformer l’enseignement de l’Histoire pour répondre à cet esprit critique commun aux écoliers, aux universitaires et aux simples citoyens. Tout ce beau monde a manifestement l’intelligence et la sagesse nécessaires pour admettre et assumer son Histoire telle quelle, sans rafistolages ni fioritures.


    Par Kamel Amghar, La Tribune

  • #2
    Si les moyens de diffusion de masse tels que la télévision etc étaient aux mains du peuple, la nation algérienne n'aurait pas besoin de la "culture" étrangère qui nous vient à travers les paraboles. Par "culture" étrangère je vise surtout les contenus idéologiques des TV étrangères qui éloignent et masquent au public spectateur le fond des choses en diffusant une sorte de "pensée unique" ultra-libérale, en produisant des créations "artistiques" qui vont dans le sens de la confirmation de la "pensée unique" dominante et en plaçant des "filtres" multiples empêchant une vraie liberté d'expression... Des programmes (étrangers) sont diffusés dans le but de distraire le spectateur des réalités de tous les jours... en cultivant ce qui est spectaculaire et secondaire, par exemple...

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