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Le lecteur de livres d’Histoire est avant tout quelqu’un qui a fait le choix de ce type de livres par rapport à d’autres et donc c’est forcément un lecteur qui porte un intérêt particulier à l’Histoire et aux évènements qui ont marqué le monde et qui ont concouru à son devenir et à son évolution.
De par ses lectures, il apprend à comparer à distinguer les différences, l’Histoire objective de celle travestie et pervertie pour être détournée au profit d’une caste, d’un clan ou d’une entité. C’est une lecture critique qui ne se contente pas des faits tels que rapportés, elle va plus loin pour chercher la vérité historique à travers des recoupements faits avec d’autres textes relatant les mêmes évènements et écrits par des auteurs différents.
Il faut dire que le texte historique a été, et est jusqu’à nos jours, détourné et manipulé pour glorifier et encenser un camp ou un peuple aux fins de le présenter comme étant celui par qui la paix et le progrès sont arrivés, et dénigrer et diaboliser d’autres. L’Histoire objective, celle qui rapporte des faits sans «parasitage» aucun, sans parti pris, reste à écrire, du moins la nôtre, celle se rapportant à la guerre de libération nationale.
Il faut dire que la plupart des livres écrits sur cette période douloureuse de l’Algérie sont partisans et ne reflètent pas réellement la vérité historique dans la mesure où les auteurs de ces livres sont eux-mêmes impliqués dans cette guerre. Et donc chacun raconte à sa manière, omettant sciemment ce qui pourrait nuire à l’image de la lutte armée tout en exagérant certains faits d’armes dont le mérite est attribué à celui qui a écrit le livre ou qui l’a fait écrire. Des livres de ce type, il y en a des dizaines qui sont écrits par les acteurs de cette époque mais aussi par des faux qui s’inventent des actions et de hauts faits d’armes alors qu’ils n’ont jamais participé à la guerre de libération nationale.Dans tout cela le lecteur avisé fait la part des choses et il sait discerner le vrai du faux parce que suffisamment instruit sur la question et investi du doute indispensable pour établir la vérité historique.
L’Histoire travestie et pervertie par certains a détourné les lecteurs de certains écrits locaux relatant des faits pourtant réels pour se rabattre sur d’autres qui, eux aussi, ne sont pas aussi honnêtes qu’ils le prétendent parce que sous tendus par des intérêts liés à une appartenance politique ou idéologique.A l’école c’est tout autre chose, l’Histoire contemporaine, particulièrement celle se rapportant à la colonisation, ne va pas au détail, elle se contente d’apprendre aux enfants les grandes lignes, certains faits saillants sans plus. Elle n’assouvit pas le désir d’apprendre des jeunes générations et n’a pas su fixer dans les mémoires ces repères historiques, qui aujourd’hui, font hélas défaut.
L’Algérien d’aujourd’hui souffre d’un déficit en matière d’Histoire, une Histoire qui, pourtant, est glorieuse et a enfanté des héros connus à travers le monde entier mais qui restent plus ou moins méconnus parce que certains n’en veulent pas. Ces héros, même morts, font encore peur.
Par Mohamed Rahmani, La Tribune
De par ses lectures, il apprend à comparer à distinguer les différences, l’Histoire objective de celle travestie et pervertie pour être détournée au profit d’une caste, d’un clan ou d’une entité. C’est une lecture critique qui ne se contente pas des faits tels que rapportés, elle va plus loin pour chercher la vérité historique à travers des recoupements faits avec d’autres textes relatant les mêmes évènements et écrits par des auteurs différents.
Il faut dire que le texte historique a été, et est jusqu’à nos jours, détourné et manipulé pour glorifier et encenser un camp ou un peuple aux fins de le présenter comme étant celui par qui la paix et le progrès sont arrivés, et dénigrer et diaboliser d’autres. L’Histoire objective, celle qui rapporte des faits sans «parasitage» aucun, sans parti pris, reste à écrire, du moins la nôtre, celle se rapportant à la guerre de libération nationale.
Il faut dire que la plupart des livres écrits sur cette période douloureuse de l’Algérie sont partisans et ne reflètent pas réellement la vérité historique dans la mesure où les auteurs de ces livres sont eux-mêmes impliqués dans cette guerre. Et donc chacun raconte à sa manière, omettant sciemment ce qui pourrait nuire à l’image de la lutte armée tout en exagérant certains faits d’armes dont le mérite est attribué à celui qui a écrit le livre ou qui l’a fait écrire. Des livres de ce type, il y en a des dizaines qui sont écrits par les acteurs de cette époque mais aussi par des faux qui s’inventent des actions et de hauts faits d’armes alors qu’ils n’ont jamais participé à la guerre de libération nationale.Dans tout cela le lecteur avisé fait la part des choses et il sait discerner le vrai du faux parce que suffisamment instruit sur la question et investi du doute indispensable pour établir la vérité historique.
L’Histoire travestie et pervertie par certains a détourné les lecteurs de certains écrits locaux relatant des faits pourtant réels pour se rabattre sur d’autres qui, eux aussi, ne sont pas aussi honnêtes qu’ils le prétendent parce que sous tendus par des intérêts liés à une appartenance politique ou idéologique.A l’école c’est tout autre chose, l’Histoire contemporaine, particulièrement celle se rapportant à la colonisation, ne va pas au détail, elle se contente d’apprendre aux enfants les grandes lignes, certains faits saillants sans plus. Elle n’assouvit pas le désir d’apprendre des jeunes générations et n’a pas su fixer dans les mémoires ces repères historiques, qui aujourd’hui, font hélas défaut.
L’Algérien d’aujourd’hui souffre d’un déficit en matière d’Histoire, une Histoire qui, pourtant, est glorieuse et a enfanté des héros connus à travers le monde entier mais qui restent plus ou moins méconnus parce que certains n’en veulent pas. Ces héros, même morts, font encore peur.
Par Mohamed Rahmani, La Tribune
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