Le Premier ministre lors de son intervention devant les patrons des entreprises privées et du principal syndicat du pays a fait un très bon diagnostic de la situation économique de l’Algérie.
Le fonctionnement des banques algériennes est en grave décalage avec les exigences économiques modernes.
En effet, partant du constat du bon niveau des performances macroéconomiques mais médiocres microéconomiquement, il identifie enfin l’entreprise comme le centre et le moteur de la relance microéconomique du pays. Un tel constat reste valide aussi bien dans la pratique mais surtout dans la théorie économique. Sa première circulaire après un peu plus de 100 jours de gouvernance confirme tout cela. En s’attaquant en premier lieu aux banques tout en s’adressant aux principaux acteurs du circuit économique, il montre ainsi sa ferme volonté de remettre chacun à sa place. Ainsi les entreprises doivent produire des biens et des services non financiers, les ménages consomment mais devront produire en contrepartie, le marche devra quant a lui servir de lieu de rencontre et d’échange. Les banques reviendront à leur mission doctrinale de collecte de l’épargne pour le redistribuer sous forme de crédit. L’Etat récupérera son rôle de régulateur et de percepteur d’impôts. Dans un tel paysage économique, au demeurant théorique, on peut se rapprocher de l’équilibre sans pour autant l’atteindre pour que toute dépense soit le résultat d’un revenu lequel revenu doit être généré par une production.
C’est uniquement en respectant cette équation qu’on s’assure que chaque acteur joue son rôle dans le rouage économique et redonner à l’entreprise l’importance qu’elle mérite. Il faut dire qu’il a réussi avec habilité comme font les bricoleurs managériaux d’associer les personnes ensemble en reconnaissant leur polyvalence. Il mêle trois qualités : la proximité en entretenant un rapport de familiarité avec son environnement comme "Ya si Madjid", la connectivité en étant capable d’associer telles et telles ressources ; depuis quand l’UGTA tient le secteur prive dans son cœur ? et la créativité en trouvant des rapprochements ingénieux par des utilisations détournées ; le problème du secteur de l’informel est gênant pour les deux parties mais le premier ministre a été souple pour faire passer son message sur les difficultés de caser les jeunes qui vivent de ce créneau. Revenons au passage à sa circulaire qui a concrétisé les mesures annoncées d’allégement des procédures au niveau des banques, facilitation de l'octroi de crédits bancaires et l'accès des PME aux crédits d'investissement. Cette instruction a été adressée à huit ministères, aux banques publiques et à l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). Elle prévoit que l'ouverture d'un compte bancaire pour les particuliers se fait désormais seulement avec la présentation d'une pièce d'identité, d'un certificat de résidence et d'un formulaire à retirer auprès des services bancaires concernés. Pour les entreprises, l'opération sera justifiée par des preuves d'identité morale, de statut général de l'entreprise, le numéro d'identité fiscal (NIF) et le numéro d'identité statistique (NIS). En outre, pour faciliter ces procédures, il est décidé la mise en place avec la banque d'Algérie et l'ABEF d'un réseau permettant aux banques de saisir les bases de données du Centre National de Registre de Commerce (CNRC), des organismes de sécurité sociale et de retraite et des services du ministère des Finances (impôts,retraite,assurance, domaine et conservation foncière etc.).
A en croire l’APS qui a annonce en premier le contenu de ces mesures, rien n’a réellement changé sauf de ne pas exiger certains papiers d’état civil comme l’extrait de naissance numéro12. Tout en s’interrogeant sur l’utilité vital pour un commun des mortels de s’empresser pour ouvrir un compte en banque, pour les personnes reputées commerçantes, elles restent soumises aux enquêtes fiscales et parafiscales ainsi que leur situation vis-à-vis du CNRC en ce qui concerne le dépôt de leurs comptes sociaux et c’est exactement les pièces qui alourdissait le dossier des banques qui agissaient pour le compte de l’Etat. Or, il a été établi que la majorité des entreprises ne respectent pas, voire même contestent les procédures de publication de leurs comptes sociaux et les différentes pénalités ne semblent pas les dissuader. La concrétisation de cette vérification devra attendre jusqu'à la création d’un réseau qui liera les données de ces organismes étatiques avec la banque d’Algérie et l’ABEF sans préciser de délais précis sinon un deadline d’application : janvier 2013. Connaissant, le rouage administratif, il est très peu probable que ce délai soit respecté. On peut prendre l’exemple de la validation de la fiche police d’un citoyen qui souhaite avoir son passeport et qui peut être fiché à la DGSN de sa région pour une enquête d’une affaire banale qui s’est passée 10 ans ou 15 ans avant sa demande et qui a fait l’objet d’une action judiciaire dont l’issue n’est pas comme par hasard parvenue aux services de renseignements de la police. A l’époque, il appartenait au citoyen de prouver par une copie du jugement auprès de la police de l’issue de l’affaire. Cela prenait tout au plus un mois de va et vient. Maintenant pour réduire les délais dans le cadre démagogique du rapprochement du citoyen de l’administration, la fiche peut être de retour des services de polices le jour même, c’est aux services des passeports des collectivités locales de saisir la justice afin d’en connaître l’issue et décider de l’octroi au non du passeport, résultat : le délai est passé d’un à quatre mois en moyenne. Ceci se passe entre deux administrations situées souvent dans une même ville (le tribunal pour une daïra et la cours pour un chef lieu de wilaya). Alors comment peut-on imaginer un seul instant qu’on pourra mettre en œuvre un réseau de prés d’un million d’entités qui regrouperait les données de plus de six variables dans un espace de plus 1400 communes en 20 jours c'est-à-dire début 2013. Mais en définitif, tout cela n’est qu’un problème de pure forme car le fond de la question n’est pas encore abordé par aucun des gouvernements. D’abord, nous évoluons dans un système économique où les revenues qui assurent la consommation des ménages sont distribues sont contrepartie de production à travers la rente pétrolière. Or, cette ressource naturelle est tarissable, on devrait s’inquiéter pour sortir de ce modèle dans moins d’une décennie. Ce problème est certainement celui de tous les algériens à l’exception des ceux qui préparent leur avenir et celui de leur progéniture outre mer, de nombreuse entreprises privées en sont le cas. il fallait aussi dire quelques vérités au secteur privé qui assume une part de responsabilité dans ce gâchis. Désormais, l’entreprise privée n’a pas réussi à donner d’elle une image réjouissante, surtout militante et patriotique. Même si les bons payent pour les mauvais, le public se méfie du milieu d’affaire privé à travers les nombreuses affaires d’arnaques (Khalifa, Tonic, Sim etc.) donc il lui appartient à elle de changer son image en respectant les procédures réglementaires du pays et en faisant preuve de créativité et non encrer ses ventouses autour du secteur public pour sucer la rente. Il faut leur signaler qu’elle n’exporte rien et l’Algérie leur offre un marche de consommateur assuré : qui pourra se permettre de ne pas acheter de l’huile pour faire fonctionner Cevital.
Si les pouvoirs publics déverrouillent la règle 49/51 au secteur industriel, les privées ne résisteront pas une journée à la concurrence. Si l’Etat devra encore faire un effort pour condenser le dispositif réglementaire afin de le rendre claire et opérationnel, peut être constitutionaliser la relation Etat/entreprise pour plus de sécurité, le secteur privé a tous les atouts pour évoluer dans les conditions normales et montrer ce dont il est capable de faire. S’il piétine ce n’est certainement pas de la faute de l’Etat mais les causes sont à trouver en son sein. Lorsqu’on aborde le problème de l’informel ce n’est ni l’Etat ni les étrangers qui l’ont imposé mais c’est la conséquence de la panne de croissance industrielle suite à la destruction massive du secteur industriel depuis le début des années 80 (01).
Le fonctionnement des banques algériennes est en grave décalage avec les exigences économiques modernes.
En effet, partant du constat du bon niveau des performances macroéconomiques mais médiocres microéconomiquement, il identifie enfin l’entreprise comme le centre et le moteur de la relance microéconomique du pays. Un tel constat reste valide aussi bien dans la pratique mais surtout dans la théorie économique. Sa première circulaire après un peu plus de 100 jours de gouvernance confirme tout cela. En s’attaquant en premier lieu aux banques tout en s’adressant aux principaux acteurs du circuit économique, il montre ainsi sa ferme volonté de remettre chacun à sa place. Ainsi les entreprises doivent produire des biens et des services non financiers, les ménages consomment mais devront produire en contrepartie, le marche devra quant a lui servir de lieu de rencontre et d’échange. Les banques reviendront à leur mission doctrinale de collecte de l’épargne pour le redistribuer sous forme de crédit. L’Etat récupérera son rôle de régulateur et de percepteur d’impôts. Dans un tel paysage économique, au demeurant théorique, on peut se rapprocher de l’équilibre sans pour autant l’atteindre pour que toute dépense soit le résultat d’un revenu lequel revenu doit être généré par une production.
C’est uniquement en respectant cette équation qu’on s’assure que chaque acteur joue son rôle dans le rouage économique et redonner à l’entreprise l’importance qu’elle mérite. Il faut dire qu’il a réussi avec habilité comme font les bricoleurs managériaux d’associer les personnes ensemble en reconnaissant leur polyvalence. Il mêle trois qualités : la proximité en entretenant un rapport de familiarité avec son environnement comme "Ya si Madjid", la connectivité en étant capable d’associer telles et telles ressources ; depuis quand l’UGTA tient le secteur prive dans son cœur ? et la créativité en trouvant des rapprochements ingénieux par des utilisations détournées ; le problème du secteur de l’informel est gênant pour les deux parties mais le premier ministre a été souple pour faire passer son message sur les difficultés de caser les jeunes qui vivent de ce créneau. Revenons au passage à sa circulaire qui a concrétisé les mesures annoncées d’allégement des procédures au niveau des banques, facilitation de l'octroi de crédits bancaires et l'accès des PME aux crédits d'investissement. Cette instruction a été adressée à huit ministères, aux banques publiques et à l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). Elle prévoit que l'ouverture d'un compte bancaire pour les particuliers se fait désormais seulement avec la présentation d'une pièce d'identité, d'un certificat de résidence et d'un formulaire à retirer auprès des services bancaires concernés. Pour les entreprises, l'opération sera justifiée par des preuves d'identité morale, de statut général de l'entreprise, le numéro d'identité fiscal (NIF) et le numéro d'identité statistique (NIS). En outre, pour faciliter ces procédures, il est décidé la mise en place avec la banque d'Algérie et l'ABEF d'un réseau permettant aux banques de saisir les bases de données du Centre National de Registre de Commerce (CNRC), des organismes de sécurité sociale et de retraite et des services du ministère des Finances (impôts,retraite,assurance, domaine et conservation foncière etc.).
A en croire l’APS qui a annonce en premier le contenu de ces mesures, rien n’a réellement changé sauf de ne pas exiger certains papiers d’état civil comme l’extrait de naissance numéro12. Tout en s’interrogeant sur l’utilité vital pour un commun des mortels de s’empresser pour ouvrir un compte en banque, pour les personnes reputées commerçantes, elles restent soumises aux enquêtes fiscales et parafiscales ainsi que leur situation vis-à-vis du CNRC en ce qui concerne le dépôt de leurs comptes sociaux et c’est exactement les pièces qui alourdissait le dossier des banques qui agissaient pour le compte de l’Etat. Or, il a été établi que la majorité des entreprises ne respectent pas, voire même contestent les procédures de publication de leurs comptes sociaux et les différentes pénalités ne semblent pas les dissuader. La concrétisation de cette vérification devra attendre jusqu'à la création d’un réseau qui liera les données de ces organismes étatiques avec la banque d’Algérie et l’ABEF sans préciser de délais précis sinon un deadline d’application : janvier 2013. Connaissant, le rouage administratif, il est très peu probable que ce délai soit respecté. On peut prendre l’exemple de la validation de la fiche police d’un citoyen qui souhaite avoir son passeport et qui peut être fiché à la DGSN de sa région pour une enquête d’une affaire banale qui s’est passée 10 ans ou 15 ans avant sa demande et qui a fait l’objet d’une action judiciaire dont l’issue n’est pas comme par hasard parvenue aux services de renseignements de la police. A l’époque, il appartenait au citoyen de prouver par une copie du jugement auprès de la police de l’issue de l’affaire. Cela prenait tout au plus un mois de va et vient. Maintenant pour réduire les délais dans le cadre démagogique du rapprochement du citoyen de l’administration, la fiche peut être de retour des services de polices le jour même, c’est aux services des passeports des collectivités locales de saisir la justice afin d’en connaître l’issue et décider de l’octroi au non du passeport, résultat : le délai est passé d’un à quatre mois en moyenne. Ceci se passe entre deux administrations situées souvent dans une même ville (le tribunal pour une daïra et la cours pour un chef lieu de wilaya). Alors comment peut-on imaginer un seul instant qu’on pourra mettre en œuvre un réseau de prés d’un million d’entités qui regrouperait les données de plus de six variables dans un espace de plus 1400 communes en 20 jours c'est-à-dire début 2013. Mais en définitif, tout cela n’est qu’un problème de pure forme car le fond de la question n’est pas encore abordé par aucun des gouvernements. D’abord, nous évoluons dans un système économique où les revenues qui assurent la consommation des ménages sont distribues sont contrepartie de production à travers la rente pétrolière. Or, cette ressource naturelle est tarissable, on devrait s’inquiéter pour sortir de ce modèle dans moins d’une décennie. Ce problème est certainement celui de tous les algériens à l’exception des ceux qui préparent leur avenir et celui de leur progéniture outre mer, de nombreuse entreprises privées en sont le cas. il fallait aussi dire quelques vérités au secteur privé qui assume une part de responsabilité dans ce gâchis. Désormais, l’entreprise privée n’a pas réussi à donner d’elle une image réjouissante, surtout militante et patriotique. Même si les bons payent pour les mauvais, le public se méfie du milieu d’affaire privé à travers les nombreuses affaires d’arnaques (Khalifa, Tonic, Sim etc.) donc il lui appartient à elle de changer son image en respectant les procédures réglementaires du pays et en faisant preuve de créativité et non encrer ses ventouses autour du secteur public pour sucer la rente. Il faut leur signaler qu’elle n’exporte rien et l’Algérie leur offre un marche de consommateur assuré : qui pourra se permettre de ne pas acheter de l’huile pour faire fonctionner Cevital.
Si les pouvoirs publics déverrouillent la règle 49/51 au secteur industriel, les privées ne résisteront pas une journée à la concurrence. Si l’Etat devra encore faire un effort pour condenser le dispositif réglementaire afin de le rendre claire et opérationnel, peut être constitutionaliser la relation Etat/entreprise pour plus de sécurité, le secteur privé a tous les atouts pour évoluer dans les conditions normales et montrer ce dont il est capable de faire. S’il piétine ce n’est certainement pas de la faute de l’Etat mais les causes sont à trouver en son sein. Lorsqu’on aborde le problème de l’informel ce n’est ni l’Etat ni les étrangers qui l’ont imposé mais c’est la conséquence de la panne de croissance industrielle suite à la destruction massive du secteur industriel depuis le début des années 80 (01).
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