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Poids de l’activité touristique : l’Algérie classée à la 147e place

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  • Poids de l’activité touristique : l’Algérie classée à la 147e place

    Une bonne synthèse, faite par le réseau européen Anima, sur la situation du secteur du tourisme en Algérie.
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    Étude du réseau Euromed des agences de promotion des investissements Anima : poids de l’activité touristique

    L’Algérie classée à la 147e place
    Meziane Rabhi
    Journal Liberté

    Le document souligne que 90% du parc hôtelier ne répondent pas aux normes internationales.

    “L’Algérie est le pays Meda dont l’activité touristique est la plus faible”. C’est ce qui ressort d’une étude du réseau euroméditerranéen d’agences de promotion des investissements (Anima). On ne recensait ainsi en 2004 que 1,23 million d’arrivées internationales, essentiellement en provenance d’Europe de l’Ouest et des pays adjacents, avec des recettes très faibles, de l’ordre de 100 millions, ceci s’expliquant par le poids important des visites de résidents algériens à l’étranger, environ les trois-quarts des entrées.
    Le document d’Anima souligne tout de même l’augmentation de 20% du nombre de touristes étrangers en 2004, frôlant le chiffre de 370 000. Les touristes proviennent principalement de France (plus de 69% des touristes européens), du Maghreb, de Libye, de Syrie et d’Égypte. “Plus de 1,4 million d’Algériens ont, par ailleurs, voyagé à l’étranger en 2004”, relève le rapport. Le tourisme en Algérie au sens strict (transport et hébergement) représente 1,8% du produit intérieur brut, en incluant ses effets indirects (fournisseurs et dépenses connexes de la clientèle), ce chiffre s’élève à 6,4%.

    Plusieurs pays Meda prennent place parmi les 50 pays du monde où le poids de l’activité touristique dans le PIB est le plus élevé. L’Algérie, par contre, est classée à la 147e position sur une échelle de 174 paysLoin derrière la Tunisie (39e position) et le Maroc (42e rang). . Dans certains pays, comme la Turquie, la Tunisie, le Maroc et l’Égypte, les recettes touristiques constituent une part importante des exportations. En Algérie, elles demeurent très faibles. Elles représentent 9,3% des recettes d’exportation. En Tunisie, les recettes touristiques sont évaluées à 20,9 des exportations globales, au Maroc elles sont de l’ordre de 29,6%. L’activité absorbe une part substantielle de l’effort d’investissement productif en Tunisie et au Maroc pour ne citer que ces pays (17% en Tunisie et 13,5% en Maroc). En Algérie, le taux n’est que de 5,9%. L’étude d’Anima souligne, par ailleurs, que la contribution du tourisme en Algérie dans l’économie locale en termes de création d’emploi est la plus faible par rapport aux autres pays Meda.

    Par pays, c’est la Turquie qui réalise de très loin les meilleures performances, en termes de clientèle et de recettes du tourisme international, selon les données 2004 de l’Organisation mondiale du tourisme, suivie de l’Égypte et du Maroc.

    La Tunisie, qui accueille un nombre élevé de touristes, ne bénéficie que d’un flux de devises limité compte tenu d’un faible niveau de dépense par tête. L’Algérie occupe là aussi les dernières positions, juste devant la Libye, avec 1,2 million d’entrées en 2004, et 105 millions d’euros en termes de recettes. “En Algérie, le secteur du tourisme est largement sous-exploité”, conclut le document.

    Pour le rédacteur de l’étude, l’Algérie recèle un potentiel touristique indéniable, des moyens financiers et une volonté politique de développer le secteur. Pour autant, le rapport fait un listing des faiblesses que le secteur doit traiter. Le document note que la quasi-absence de tours operators et d’agences de voyages d’origine nationale fait dépendre la commercialisation de l’offre touristique locale par des opérateurs étrangers. L’offre de séjour est parfois insuffisamment diversifiée. Des problèmes de qualité de services et d’adaptation qualitative et quantitative de l’offre d’hébergement à la demande étrangère se posent. L’étude parle aussi d’une formation de la main-d’œuvre insuffisante, de problème d’image pays, des réformes institutionnelles à achever.
    Le document élaboré par le réseau euroméditerranéen d’agences de promotion des investissements, note : “Alors que la situation politique et économique du pays s’améliore, les autorités cherchent à valoriser son important potentiel touristique”.

    Le document rappelle la stratégie de développement du secteur mise en œuvre par le gouvernement, s’appuyant sur la valorisation des 147 zones d’expansion touristiques et la privatisation des hôtels. “Compte tenu des atouts (climat favorable, espaces diversifiés et préservés), les formes possibles de tourisme sont nombreuses”, suggère Anima : balnéaire, archéologique, culturel, sportif, randonnées, chasse, santé, rallyes et thermalisme.

    Cependant la déficience des infrastructures d’accueil constitue un handicap pour le développement du tourisme. L’Algérie n’offre qu’une capacité de 81 000 lits dont 36 000 publics. 90% du parc hôtelier existant ne répondent pas aux normes internationales.

    En matière d’investissement étranger, le document note qu’ils sont “peu présents pour l’instant dans le pays”. Cependant, “un mouvement d’intérêt semble s’être manifesté récemment”, souligne le rapport, en citant les projets annoncés par le groupe Star Wood, Marriott, Eddar-Siasdr, Al-Hamede et Accor.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien
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