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Pour en finir avec la question de la repentance

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  • Pour en finir avec la question de la repentance

    Il ne faut plus qu’on reste dans les concepts éculés.” C’est ce qu’a prôné le Premier ministre algérien, avant-hier soir, au JT de France 3. Cela a le mérite d’être clairement dit, “les concepts éculés” étant ceux tournant autour de la notion de repentance. Pour ceux qui n’auraient pas saisi, Sellal a pris soin d’ajouter ceci : “Nous espérons bâtir avec la France une relation résolument tournée vers l’avenir.” Et enfin, pour ceux qui s’entêteraient à prendre en considération les suppliques de ceux qui font commerce de l’Histoire, notre Premier ministre a précisé que “nous attendons de cette visite l’ouverture d’un nouveau chapitre dans les relations entre l’Algérie et la France, basé sur l’amitié et la coopération”.
    Il n’en fallut pas plus pour que, le lendemain, les quatorze partis, qui avaient prévu de boycotter le discours de François Hollande devant le Parlement, se réunissent pour renoncer, dans la confusion — comme il sied à ce genre de pêcheurs en eau trouble —, à leur grève protocolaire.(…) Les islamistes, à l’opportunisme légendaire, pensaient, certainement, prendre les devants d’une mutinerie législative plus vaste, pour la grande cause, et se faire remarquer en prenant bruyamment la tête d’une bonne action.

    Mais ayant mal anticipé la position du FLN, ils se retrouvent isolés dans leur appel. Belkhadem, dont les députés de l’ancienne Assemblée avaient initié, rappelons-le, un projet de loi criminalisant le colonialisme, mais jamais déposé sur le bureau de l’APN, se cache sagement derrière la grande affaire qui le retient : les modalités de choix des présidents d’APC.

    Les islamistes, aujourd’hui, institutionnellement trop minoritaires pour embarrasser le pouvoir dans ses choix politiques, en sont réduits à l’agitation médiatique autour de thèmes de facilité, tel que celui de la repentance coloniale. Ce qui leur fait dire des lapalissades, comme celle-ci, émise lors de leur réunion d’hier : “Tout contrat ou accord conclu lors de la visite n’engagerait que ses signataires.”

    Or, dans cette visite, il ne s’agit que de cela, de contrats. Et pas assez, d’ailleurs. Et tout contrat n’engage que ses signataires, dans notre cas, soit des entreprises des deux rives et les deux États, algérien et français. Or, justement, les partis n’en sont aucunement concernés.

    Et, puisque nos partis islamistes reprochent à la France “la politique de fuite en avant appliquée (…) au sujet des crimes contre l’humanité commis en Algérie pendant la période coloniale”, suggérons-leur d’exiger de l’islamisme de se repentir des crimes contre l’humanité commis sur leurs frères depuis le début de la décennie 1990. Pourquoi aller chercher si loin, dans le temps et dans l’espace, des injustices à corriger, alors qu’il y en a de si tragiques à redresser chez nous ?

    Le passé colonial, abominablement injuste pour les colonisés, est l’œuvre d’étrangers, dont le temps et la distance nous éloignent tant. En attendant qu’ils nous rapprochent, peut-être, un jour. Et, chacun assumera sa part de ce passé tragique devant l’Histoire. En ce que ce passé tragique a trop aidé à masquer les abominations post-Indépendance commises au nom de criminelles ambitions et trop servi de fonds facile à des apprentis sorciers de la politique, il faudrait que l’État algérien formule enfin clairement sa doctrine sur une question qui aura trop embrouillé le débat sur les perspectives de la relation algéro-française.

    Par : Mustapha Hammouche, Liberté

  • #2
    Espérons vers une réconciliation des esprits et des cœurs et la Paix dans le monde ...en priorité le Maghreb et le Sahel !!!
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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